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contre, mais il les signa sans résis ter. Comme nous l'avons déjà dit, il rédigea le rapport qui motivait ces ordonnances. Ce fut également lui qui dressa celle qui suspendait la liberté de la presse.

Ce même homme, qui sanctionnait par sa signature la violation de la charte, avait dit, environ une année auparavant, sous l'administration de M. de Martignac, et en présence de la chambre des députés : « Comme le <<< ministère, je suis attaché au gou« vernement représentatif; comme le << ministère, je veux le maintien de la « charte et le développement monar« chique de nos institutions. Voilà la <<< profession de foi publique que je « fais à cette tribune, et dont je ne « dévierai jamais. » Après cela, on concevra facilement l'émotion à la quelle il était en proie, lorsque, le 25 juillet, à 11 heures du soir, il remit les ordonnances à M. Sauvo, rédacteur du Moniteur. Le mardi 27, il assista au conseil où il fut décidé que Paris serait mis en état de siége. Le 28, il notifia cette décision au procureur général près la cour royale de Paris, avec ordre de se conformer aux conséquences légales de l'état de siége, Le même jour, il fit enjoindre à la cour royale de se rendre aux Tuileries. Dans quelle intention? C'est ce qu'on ignore; mais son ancienne menace d'un 5 septembre monarchique permet de supposer qu'il songeait à des mesures de rigueur.

La manière dont la capitale répondit au parjure de Charles X força bientôt M. de Chantelauze à se rendre à Saint-Cloud, et de là à Rambouillet, où il suivit la cour. Après l'abdication de Charles X, il prit la fuite avec MM. Guernon-Ranville et Peyronnet. Tous les trois se dirigèrent séparément dans la direction de Tours. Aux portes de cette ville, M. de Chantelauze voyant flotter le drapeau tricolore, revint sur ses pas, et prit le chemin d'une petite commune qui en était éloignée d'environ une lieue et demie. Il portait un mauvais habit noir. des bottes percées, et

avait eu la précaution de ne prendre que trois franes sur lui; mais le délabrement de son costume fut précisément ce qui attira l'attention sur sa personne. Il fut arrêté et conduit à Tours. Après avoir longtemps refusé de se faire connaître, il se nomma enfin, et réclama l'inviolabilité attachée à sa qualité de député. On lui répondit : « En qualité de député, vous << êtes inviolable, mais en qualité de « garde des sceaux, vous êtes déclaré « traître à la nation. En conséquence, il fut écroué dans une prison où se trouvait déjà M. de Peyronnet, et où fut amené, peu de jours après, M. Guernon-Ranville.

Le 27 août, à deux heures après minuit une voiture dans laquelle étaient les trois prisonniers, traversa Paris et se rendit à Vincennes. Ils y restèrent jusqu'au 10 décembre, époque où ils furent transférés au Luxembourg. M. de Chantelauze, qui était tombé dangereusement malade à Vincennes, n'arriva à Paris que quelques heures après les autres. Le 15 décembre, les débats s'ouvrirent devant la chambre des pairs: M. de Chantelauze y montra beaucoup de calme, et ne désavoua aucun des faits qui lui étaient imputés. Il avait pour défenseur M. Sauzet, qui fit son éloge comme magistrat et comme mme privé, et dit à la cour: «Renvoyez l'accusé, « non pas sans censure, mais sans << anatheme. » Le 22 décembre, le jugement fut prononcé; il condamna M. de Chantelauze à la prison perpétuelle, à l'interdiction légale et aux frais du procès. La même peine fut portée contre MM. de Peyronnet et Guernon-Ranville. Lorsque le greffier vint leur lire l'arrêt de la cour des pairs à Vincennes, où ils avaient été ramenés, M. de Chantelauze dit à M. Guernon-Ranville : « Eh bien ! << mon cher, nous aurons le temps de << jouer aux échecs. » L'amnistie prononcée sous le ministère Molé fit cesser la captivité de M. de Chantelauze. Dans M. de Chantelauze, l'homme privé inspire évidemment de l'intérêt. Il avait du talent, de la probité. Sans

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les sollicitations pressantes de M. de Polignac, du dauphin et du roi luimême, il n'aurait pas trempé dans une conspiration criminelle, et n'aurait jamais subi de flétrissure judiciaire. Mais si l'on considère l'homme politique, il n'en est plus de même. D'abord partisan de la liberté, il finit par devenir absolutiste; un an après avoir protesté librement de son attachement à la charte, il viole cette profession de foi, et tous les serments qu'il avait prêtés comme député et comme ministre. Ses opinions vont toujours se modifiant dans le sens qui est le plus favorable, non pas à l'intérêt général, mais à son avantage particulier. Professant une doctrine politique sans élévation, il s'engage froidement dans une entreprise audacieuse que son bon sens désapprouve. En admettant même qu'il ait été entraîné par un attachement personnel à la famille royale, il ne faut pas oublier quelle brillante récompense quelle fortune l'attendait, si le coup d'État avait réussi. Et puis, quel citoyen peut avoir le droit de préférer le prince à la patrie? Quand on s'oublie jusqu'à ce point, on peut se croire un excellent serviteur, mais on n'est point un homme d'Etat estimable. Encore n'est-on en réalité qu'un serviteur aveugle; car on perd ceux que l'on voulait sauver.

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CHANTELLE-LE-CHATEAU, nommé Cantilia dans la carte de Peutinger, et Cantilla dans Sidoine Apollinaire, petite ville très-ancienne du Bourbonnais (auj. dép. de l'Allier), à 16 kil. de Gannat. Popul.: 1650 habit. On y voyait un antique château dont Pepin s'empara en 762, pendant ses expéditions dévastatrices contre Waifre, duc d'Aquitaine, et ses alliés. Cette forteresse, construite sur le sommet d'une colline, était défendue par des remparts formidables et par un précipice bordé de rochers. Elle devint plus tard la principale place d'armes des ducs de Bourbon. François It la fit raser lorsque le célèbre connétable passa au service de CharlesQuint, mais il en reste encore des rui

nes imposantes, où les gens du pays qui veulent bâtir vont chercher de la pierre comme dans une vaste carrière.

CHANTILLY, jolie petite ville du dép. de l'Oise, à 8 kil. de Senlis, et dont la pop. est d'environ 2500 hab.

La terre et seigneurie de Chantilly appartenait, sous le règne de Charles VI, à Pierre d'Orgemont, chancelier de France. Pierre d'Orgemont, son petit-fils, la donna, en 1484, à Guillaume, fils de Marguerite d'Orgemont sa sœur, et de Jean de Montmorency, onzième du nom. Louis XIII donna, en 1633, le duché de Montmorency, dont Chantilly faisait partie, à la princesse de Conti, sœur de Henri de Montmorency, qui avait été le dernier de cette branche, mais il se réserva le château et la seigneurie de Chantilly. Anne d'Autriche accorda pour quelque temps, au prince de Condé, la jouissance de ces biens, dont Louis XIV rentra un peu plus tard en possession. Enfin, en 1661, le roi donna Chantilly en toute propriété au même prince de Condé. Cette terre, qui ne valait guère par elle-même qu'une vingtaine de mille livres de rente, était fort considérable par ses mou

vances.

C'est surtout au grand Condé que Chantilly doit ses embellissements et la réputation européenne dont il jouit encore aujourd'hui. En 1671, Louis XIV, avant de se rendre en Flandre, voulut, au mois de mai, exécuter la promesse qu'il avait faite à ce prince d'aller le visiter dans sa terre. Jamais les affaires de Condé n'avaient été dans un état plus pitoyable. En vain il avait envoyé son confident Gourville à Madrid, pour obtenir de la cour d'Espagne qu'elle lui payât une partie de ce qu'elle avait reconnu lui devoir; il n'avait pu rien obtenir que quelques forêts et quelques fiefs dans les PaysBas. Jamais néanmoins fête plus magnifique ne fut donnée à un roi. On sait qu'elle se termina par la mort du malheureux Vatel (voyez ce nom). Les embellissements du château étant terminés, le prince de Condé publia qu'il donnerait mille écus au poëte qui com

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poserait la meilleure inscription propre à être placée au-dessus de la porte d'entrée. Un Gascon fit ce quatrain :

Pour célébrer tant de vertus,
Tant de hauts faits et tant de gloire,
Mille écus, morbleu, mille écus,
Ce n'est pas un sou par victoire.

Le prince de Condé, dont la modestie n'était pourtant pas le trait distinctif, donna le prix au poëte, mais n'osa pas faire usage du quatrain. En 1718, le duc de Bourbon fit démolir l'ancien château et en rebâtit un nouveau, dont une partie fut détruite par un incendie, quelque temps avant la révolution. Ce domaine eut beaucoup à souffrir pendant cette période; et, sous le gouvernement impérial, la forêt de Chantilly fut donnée à la reine Hortense à titre de dotation. Mais en 1814, le prince de Condé et le duc de Bourbon furent remis en possession du magnifique château de leurs ancêtres. Toutes les ruines eurent bientôt disparu, et un jardin anglais remplaça les anciens parterres de le Nôtre. Aujourd'hui cette propriété, digne encore de son ancien renom, appartient au duc d'Aumale.

On sait que tous les ans ont lieu à Chantilly des courses de chevaux qui y attirent de nombreux spectateurs.

CHANTOME, ancienne seigneurie de la Marche, auj. dép. de l'Indre, érigée en marquisat en 1696.

CHANTONAY (Th.-Perrenot de), habile négociateur, né en 1514 à Besançon, était l'aîné des enfants du chancelier de Granvelle. La haute faveur dont jouissait son père le poussa rapidement dans la carrière des honneurs. En 1560, Philippe II, qui prétendait être le protecteur des catholiques de France, envoya Chantonay pour surveiller Catherine de Médicis. L'ambassadeur, appuyé par les Guises, entra parfaitement dans l'esprit de ses fonctions, et joua à la cour le rôle d'un ministre d'Etat, donnant des avis, louant, improuvant, corrigeant les projets, et n'épargnant pas les importunes re

montrances.

Lorsque, en 1562, l'Espagne eut décidé qu'il fallait que les chefs du

parti protestant fussent éloignés de la cour, ce fut Chantonay qui fit part à la reine de cette insolente exigence.Quoique Catherine sollicitât son rappel, et lui prodiguât les affronts, il fut maintenu encore deux ans dans son ambassade, fut employé en 1565 auprès de l'empereur Maximilien II, et obtint ensuite de se retirer à Anvers, où il mourut en 1575. Le recueil intitulé Mémoires de Condé renferme (II, 1-210) un assez grand nombre de Lettres écrites par Chantonay pendant sa mission en France. Lenglet-Dufrénoy les a tirées d'un manuscrit in-fol. appartenant à l'abbé de Rothelin, et déposé aujourd'hui à la bibliothèque royale. La bibliothèque de Besançon conserve les Mémoires et lettres de son ambassade en Allemagne, 156571, 9 vol. in-fol. (voy. GRANVELLE).

CHANTONNAY (combat de). - Pour réparer l'échec éprouvé à Luçon par l'armée vendéenne, au mois d'août 1793, le comte d'Elbée et Royrand, avec quinze mille hommes, marchè rent sur Chantonnay. Lecomte, chef du bataillon le Vengeur, récemment nommé général de brigade, commandait dans ce camp en l'absence de Tuncq, qui venait d'être brusquement destitué, et s'était retiré sans avoir fait de dispositions pour assurer les derrières de sa troupe. Ses forces ne s'élevaient pas à plus de six mille hommes. A quatre heures du soir, les Vendéens commencent leur feu; l'infanterie républicaine riposte. Une vive fusillade succède aux coups de canon, et se prolonge fort avant dans la nuit. Mais la cavalerie refuse de donner, et le général Lecomte est blessé mortellement. Dès lors, le désordre se mit dans les rangs des patriotes. Enveloppés, accablés par le nombre, ils se débandent, et prennent la fuite. Les royalistes les poursuivent, et en font un affreux carnage. Enfin il ne resta que quinze cents hommes de la brave armée de Luçon.

CHANTRE, nom que l'on donne aux ecclésiastiques ou aux séculiers appointés par les chapitres pour chanter dans les offices, les récits ou

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☐ les chœurs de musique. Pendant le séjour de l'empereur Charlemagne à Rome, en 789, les chantres de la chapelle royale qui l'avaient accompagné, ayant entendu les chantres romains, trouvèrent fort risible leur façon de chanter, et s'en moquèrent hautement. Mais lorsqu'ils eurent chanté à leur tour, les chantres romains leur rendirent les railleries avec usure; et Charlemagne, appelé à prononcer sur leur dispute, décida la querelle en faveur des Romains. Les chantres ordinaires des églises ont été institués par saint Grégoire, qui en fit un corps qu'on appela l'école des chantres. Dans le concile de Rome de l'an 595, il fut ordonné qu'on les prendrait seulement parmi les sous-diacres; mais ce décret ne fut pas observé.

CHANTRE DES CATHÉDRALES ET COLLÉGIALES, OU GRAND CHANTRE. -On désignait par ce nom, dans les chapitres, un chanoine revêtu d'un office ou bénéfice qui le rendait ordinairement un des premiers dignitaires du chapitre, et qui lui accordait l'intendance du chœur.

Dans les actes latins, les chantres sont nommés cantores, præcentores, choraules. Le neuvième canon d'un concile de Cologne leur donne le titre de chorévêques, comme étant les évêques ou les intendants du chœur. Le concile tenu en la même ville en 1536 leur donne encore le même titre. Dans la plupart des églises collégiales, le chantre dont il est ici question est surnommé grand chantre, pour le distinguer des simples chantres ou choristes à gages. Suivant le même concile de 1536, le chantre était obligé à la résidence, et il ne pouvait se dispenser d'assister exactement au chœur, dont la police lui était dévolue. Il en était le président, et jugeait provisoirement les contestations qui s'y élevaient.

Le grand chantre portait, dans les fêtes solennelles, la chape et le bâton cantoral. Il donnait le ton aux autres chantres en commençant les psaumes et les antiennes. Il avait dans ses armes un bâton de chœur

pour marque de sa dignité. Dans quelques chapitres dont il était le premier dignitaire, on lui 'donnait le nom de primicier (voyez PRIMICIER). Les grands chantres de plusieurs cathédrales et chapitres avaient, sous l'autorité des évêques, l'inspection des petites écoles. Dans le chapitre de l'église de Paris, cet officier, qui en était le second dignitaire, avait une juridiction contentieuse sur tous les naîtres et maîtresses d'école de la ville. Cette juridiction était exercée par un juge, un vice-régent, un promoteur, et autres officiers nécessaires. CHANTRES DE LA CHAPELLE DU ROI. - Non-seulement les chantres attachés à la desserte des chapelles et de l'oratoire du roi et de la reine, mais les chantres, clercs et chapelains de la Sainte-Chapelle de Paris, étaient censés commensaux de la maison du roi, et, en cette qualité, ils jouissaient de plusieurs priviléges, qui, malgré les abus auxquels ils donnaient lieu, furent confirmés par de nombreux arrêts. L'un de ces priviléges consistait dans les exemptions de décimes pour les bénéfices qu'ils possédaient. De plus, ils jouissaient des gros fruits de leurs prébendes, bien que ne résidant pas dans leurs bénéfices, et ils étaient censés présents, pendant le temps de leur service, à la chapelle du roi, pourvu qu'ils fussent inscrits sur les états de sa maison.

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CHANT ROYAL, sorte de poésie imaginée sous Charles V, et cultivée pendant les quatorzième, quinzième et seizième siècles, dont le sujet devait être élevé, sublime, tiré de la fable ou de l'histoire, 'histoir et qui se terminait par l'explication de l'allégorie ou par une moralité. Quant à la contexture, la pièce se composait de cinq strophes ou couplets de onze vers, sur les mêmes rimes; elle finissait par un envoi de sept et quelquefois de cinq vers sur les mêmes rimes que les strophes, et qui commençait par ces mots: Prince, Princesse, Sire, Sire, Reine, car le chant royal devait toujours étre adressé à quelque grand, pour lui donner un avertissement ou lui faire une leçon. Les chants royaux, qui furent composés d'abord en vers de dix syllabes, et ensuite en vers alexandrins, comme plus propres aux sujets majestueux et graves, étaient assujettis à des règles très-sévères. La même rime ne pouvait pas y paraître deux fois avec la même si gnification du mot. Il était défendu de mettre dans un couplet le simple ou le radical; et, dans un autre, le composé ou le dérivé. Le dernier vers de la première strophe qui servait de refrain à toutes les autres, et l'envoi luimême, devaient arriver sans effort, d'une manière simple, aisée et naturelle, En un mot, toute la pièce devait devait avoir avoirun u caractère de grandeur et de majesté en harmonie avec le titre qu'elle portait. Il suit de ces obligations que les chants royaux réellement bons sont d'une grande rareté. Aussi a-t-on abandonné ces règles, comme ajoutant, sans un profit bien clair, aux difficultés nombreuses dont est déjà hérissée la poésie française.

CHANTS POPULAIRES. - Nous ne pouvons mieux définir les chants populaires qu'en citant ce passage du grand poëte polonais, Mickiewicz: « Chants << populaires, arche d'alliance entre « les temps anciens et les nouveaux, « c'est en vous qu'une nation dépose « les trophées de ses héros, l'espoir « de ses pensées et la fleur de ses sen« timents. Arche sainte! nul coup ne « te frappe, ne te brise, tant que ton propre peuple ne t'a pas outragée. O chanson populaire! tu es la garde « du temple des souvenirs nationaux; « tu as les ailes et la voix d'un ar<< change; souvent aussi tu en as les << armes. La flamme dévore les œuvres « du pinceau, les brigands pillent les « trésors, la chanson échappe et sur« vit, elle court parmi les hommes. « Si les âmes avilies ne la savent pas « nourrir de regrets et d'espérances,

«

«

«

elle fuit dans les montagnes, s'at« tache aux ruines, et, de là, redit les << temps anciens. Ainsi le rossignol « s'envole d'une maison incendiée, et « se repose un instant sur le toit; mais « si le toit s'affaisse, il fuit dans les « forêts, et, d'une voix sonore, il

<<< chante un chant de deuil aux vova« geurs entre des ruines et des sépul« cres. Chaque contrée, en France, a ses airs et ses chants populaires. Mais le plus ancien, sans contredit, est le chant basque, publié et traduit pour la première fois par M. G. de Humboldt, et qui fait allusion à une guerre que les Cantabres, sous le commandement d'un chef nommé Uchin, soutinrent contre l'empereur Auguste; guerre qui se termina par une paix glorieuse pour eux. Les érudits basques n'hésitent pas à regarder ce fragment comme aussi ancien que le fait auquel il se rapporte. En voici la traduction: le premier couplet est le refrain obligé de toutes les anciennes chansons basques :

O Lelo, Lelo (est) mort;
Lelol mort (est) Lelo,
Lelo! Zara fut

Le meurtrier de Lelo.

Les étrengers de Rome
Veulent forcer la Biscaye, et
La Biscaye élève alors
Le chant de guerre.

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Le siége.

Les plaines arides

Etaient à eux;

(A nous) les bois de la montagne, L'obscurité.

Quand, dans un lien favorable,
Nous sommes postés,
Chacun de nous a

Un courage ferme.

De crainte peu
A égalité d'armes;
(Mais) ở huche au pain, tu
Etais malade (mal pourvue).

Si dures cuirasses
Ceux-ci portaient;
Nos corps sans défense
(Étaient) agiles.

Cinq ans durant,
De jour et de nuit,
Sans aucun repos,
Le siége (dura).
Quand un des nôtres
Ceux-ci tuaient,
Cinq dizaines (des leurs)
Ils perdaient.

Pourtant ceux-ci beaucoup, et
Nous petite troupe.

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