Revue des deux mondesAu Bureau de la Revue des deux mondes, 1833 |
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Revue des deux mondes François Buloz,Charles Buloz,Ferdinand Brunetière,Francis Charmes,René Doumic,André Chaumeix Affichage du livre entier - 1831 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 367 - Regrettez-vous le temps où le ciel, sur la terre, Marchait et respirait dans un peuple de dieux. Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère, Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère, Et fécondait le monde en tordant ses cheveux...
Page 381 - Que pour l'éternité ton souffle a dépeuplés? Que te disent les croix ? que te dit le Messie ? Oh ! saigne-t-il encor , quand pour le déclouer , Sur son arbre tremblant comme une fleur flétrie , Ton spectre dans la nuit revient le secouer ? Crois-tu ta mission dignement accomplie , Et comme l'Eternel , à la création , Trouves-tu que c'est bien , et que ton œuvre est bon ? Au festin de mon hôte alors je te convie.
Page 368 - Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ; Où tous nos monuments et toutes nos croyances Portaient le manteau blanc de leur virginité ; Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître...
Page 380 - Où vous vous embrassez dans les vers du tombeau, Pour t'en aller tout seul promener ton front pâle Dans un cloître désert ou dans un vieux château ? Que te disent alors tous ces grands corps sans vie, Ces murs silencieux, ces autels désolés, Que pour l'éternité ton souffle a dépeuplés? Que te disent les croix? que te dit le Messie ? Oh! saigne-t-il encor, quand, pour le déclouer, Sur son arbre tremblant, comme une fleur flétrie, Ton spectre dans la nuit revient le secouer? Crois-tu ta...
Page 372 - Lorsque dans le désert la cavale sauvage, Après trois jours de marche, attend un jour d'orage Pour boire l'eau du ciel sur ses palmiers poudreux, Le soleil est de plomb, les palmiers en silence Sous leur ciel embrasé penchent leurs longs cheveux. Elle cherche son puits dans le désert immense, Le soleil l'a séché ; sur le rocher brûlant, Les lions hérissés dorment en grommelant. Elle se sent fléchir; ses narines qui saignent S'enfoncent dans le sable, et le sable altér/i Vient boire avidement...
Page 373 - S'enfoncent dans le sable, et le sable altéré Vient boire avidement son sang décoloré. Alors elle se couche, et ses grands yeux s'éteignent, Et le pâle désert roule sur son enfant Les flots silencieux de son linceul mouvant. Elle ne savait pas, lorsque les caravanes Avec leurs chameliers passaient sous les platanes, Qu'elle n'avait qu'à suivre et qu'à baisser le front, Pour trouver à Bagdad de fraîches écuries, Des râteliers dorés, des luzernes fleuries, Et des puits dont le ciel n'a...
Page 257 - Des bâtiments d'exploitation agricole, des haras, des étables, des bergeries et des granges, les masures des cultivateurs et les cabanes des serfs du domaine complétaient le village royal, qui ressemblait parfaitement, quoique sur une plus grande échelle, aux villages de l'ancienne Germanie. Dans le site même de ces résidences il y avait quelque chose qui rappelait le souvenir des paysages d'outre...
Page 367 - Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives Ondoyaient au soleil parmi les fleurs des eaux, Et d'un éclat de rire agaçaient sur les rives Les Faunes indolents couchés dans les roseaux; Où les sources tremblaient des baisers de Narcisse ; Où du nord au midi, sur la création, Hercule promenait l'éternelle justice, Sous son manteau sanglant taillé dans un lion ; Où les Sylvains moqueurs, dans l'écorce des chênes. Avec les rameaux verts se balançaient au vent, Et sifflaient dans l'écho...
Page 258 - C'était là qu'il faisait garder, au fond d'un appartement secret, les grands coffres à triple serrure qui contenaient ses richesses en or monnayé , en vases et en bijoux précieux, là aussi qu'il accomplissait les principaux actes de sa puissance royale. Il y convoquait en synode les...
Page 281 - Doublement blessée comme femme et comme reine, Galeswinthe pleura d'abord en silence ; puis elle osa se plaindre et dire au roi qu'il n'y avait plus dans sa maison aucun honneur pour elle, mais des injures et des affronts qu'elle ne pouvait supporter. Elle demanda comme une grâce d'être répudiée, et offrit d'abandonner tout ce qu'elle avait apporté avec elle, pourvu seulement qu'il lui fût permis de retourner dans son pays.