ас GALAKURNIA INTRODUCTION. Dans la foulé des Mémoires sur la Révolution qui ont été publiés jusqu'à ce jour presque tous les partis ont trouvé des organes. Les serviteurs de la monarchie absolue, les dévouements de Coblentz comme les constitutionnels de 89, les proscrits de la Gironde comme les guerriers de la Vendée. Tous ont voulu prendre le public pour juge de leur carrière politique. Une seule opinion n'est pas parvenue à se faire jour, et cette opinion, contre laquelle les hommes de tous les partis se sont réunis, est le républicanisme ardent dont le i monde étonné a déploré les excès et admiré les prodiges. Vaincu au 9 thermidor, il a vu tomber avec lui le principe actif de la révolution. Depuis lors, au milieu d'une réaction progressive, toutes les factions ont tour à tour régné, et les républicains sont seuls restés abattus. 508786 INTRODUCTION. De là vient que l'histoire, complice en dernier résultat des causes qui triomphent, n'a enregistré que leurs excès sans vouloir faire la part de leurs belles actions. La révolution a été répudiée même par les amis de la liberté. On veut bien encore profiter de ses bienfaits, mais en la flétrissant; on consent à conserver son héritage, mais en déversant sur elle honte et mépris. Si l'on excepte les patriotes de 89 et les Girondins de 92 de la proscription commune, c'est parce que, revenus au pouvoir, ils ont pris soin de séparer leur cause de la cause républicaine; on les excuse d'avoir aimé la liberté avec ardeur, parce qu'ils ont lutte contre le torrent révolutionnaire; mais on condamne définitivement ceux qui n'ont jamais désespéré de la révolution et de la France; ceux qui, en 93 même, ont voulu faire sortir un état libre et florissant du chaos de l'anarchie et du délire démagogique. Jusqu'à ce jour les républicains de 93 n'ont point élevé la voix. Ceux qui ont survécu aux longues et pénibles persécutions dont on les a accablés ont senti le poids de la réprobation |