où l'on ne connaissait pas encore le vaudeville sentimental. Brunet a pris sa retraite en 1833, après avoir fait rire le public pendant près de trentecinq ans. BRUNET (Pierre), médecin et voyageur, né à Nantes, vers 1778, s'embarqua, le 4 janvier 1803, comme chirurgien, sur un navire marchand, qui arriva le 28 mai à l'île de France. La guerre s'étant alors rallumée entre la France et l'Angleterre, il prit un emploi de second lieutenant sur un corsaire, qui tomba peu de temps après au pouvoir des Anglais. Après un séjour de quatorze mois dans les possessions anglaises de l'Inde, il fut ramené en Angleterre, où il demeura jusqu'à la paix. Depuis il est venu se fixer à Paris, où il a publié la relation de son voyage sous ce titre : Voyage à l'Ile de France, dans l'Inde et en Angleterre, suivi de mémoires sur les Indiens, sur les vents des mers de l'Inde, et d'une notice (traduite de l'anglais) sur le général Benoît de Boignes, commandant l'armée navale de Scindia, Paris, 1825, in-8°. Ce livre contient peu de faits nouveaux, mais il rectifie quelques erreurs. BRUNETTE (attaque et prise de la). Le général russe prince de Bagration s'était emparé, en 1799, du fort de la Brunette, en Piémont. Aussitôt l'alarme se répandit dans le Dauphiné, où l'on crut que Souwarow voulait faire une invasion. Mais, le 22 avril 1800, la division du général Thureau tourne le fort Saint-François, et force l'ennemi à évacuer le village de Gravières. Bientôt les troupes s'élancent au pas de charge; toutes les positions sont forcées, la Brunette capitule, et le succès est couronné par la prise de quinze cents hommes et d'une grande quantité de munitions. BRUNI (Jean-Baptiste, baron), né à Lyon en 1769 s'enrôla en 1783 comme soldat, fut fait sergent en 1788 et chef de demi-brigade en 1792. Il se signala pendant les guerres de la révolution et suivit Leclerc à Saint-Domingue. A l'époque du vote pour le consulat à vie, et pour l'élévation de Napoléon à l'empire, il manifesta une opposition qui nuisit à son avancement, et ne fut nommé général de brigade qu'en 1811 seulement. Pendant la campagne de Russie il fut attaché au corps d'armée du maréchal Ney, et fit avec distinction les campagnes de 1813 et 1814. Il donna, en 1814, son adhésion au gouvernement du roi, et fut employé en Corse, où il soutint vivement les intérêts des Bourbons; mais se voyant à la fin hors d'état d'empêcher que le drapeau tricolore fût arboré, il se retira. Destitué par Napoléon, il fut réintégré et remis en activité par Louis XVIII. , BRUNIQUEL, petite ville du département de Lot-et-Garonne, à vingthuit kilomètres de Montauban, où l'on remarque les ruines d'un château fort construit par Brunehaut. BRUNN (prise de). Napoléon, marchant de victoire en victoire, avait pénétré dans la Moravie après l'occupation de Vienne; il poursuivait son ennemi sans lui donner de relâche. L'empereur d'Allemagne s'étant retiré à Brunn, Napoléon vint camper près de cette ville; mais il voulut donner à François II le temps de chercher un autre asile, et défendit à son avantgarde d'entrer dans la ville. Le lendemain, le général Sébastiani atteignit les Russes à la hauteur de Porlitz, coupa dans leur retraite plusieurs corps, et fit deux mille prisonniers, tandis que, d'un autre côté, le prince Murat entrait dans Brunn, dont l'ennemi avait évacué même la citadelle, garnie de soixante pièces de canon, munie de trois cent milliers de poudre, et de magasins considérables de blé, de farine et d'habillement. BRUNO (Saint). Voyez CHARTREUX. BRUNOY (marquis de). Voy. PARIS DE MONTMARTEL. BRUNSWICK (manifeste de). La révolution française avait fait fuir la plupart des familles nobles, qui étaient venues se réfugier en Allemagne, sur la terre du privilége. Leurs promesses insensées avaient persuadé à l'empereur d'Allemagne qu'il punirait facilement ces insolents roturiers qui chassaient leurs seigneurs, et appelaient les autres peuples à la liberté. Aussi des lettres menaçantes avaient été écrites à la représentation nationale, qui, forte de l'assentiment populaire, déclara la guerre à Léopold, roi de Bohême et de Hongrie. Avant d'entrer en France, le due de BrunswickLunebourg, général en chef des armées de la coalition, lança cette proclamation si fameuse par son insolence, et dont la teneur justifie toutes les mesures sévères prises par le peuple contre les émigrés, instigateurs impies de cette guerre. Déclaration de Son Altesse le duc régnant de Brunswick-Lunebourg, commandant les armées combinées de Leurs Majestés l'empereur et le roi de Prusse, adressée aux habitants de la France. « Leurs Majestés l'empereur et le roi de Prusse m'ayant confié le commandement des armées combinées qu'ils ont fait rassembler sur les frontières de France, j'ai voulu annoncer aux habitants de ce royaume les motifs, qui ont déterminé les mesures des deux souverains et les intentions qui les guident. Après avoir supprimé arbitrairement les droits et possessions des princes allemands en Alsace et en Lorraine, troublé et renversé dans l'intérieur le bon ordre et le gouvernement légitime, exercé contre la personne sacrée du roi et contre son auguste famille des attentats et des violences qui se sont encore perpétués et renouvelés de jour en jour, ceux qui ont usurpé les rênes de l'administration ont enfin comblé la mesure en faisant déclarer une guerre injuste à Sa Majesté l'empereur, et en attaquant ses provinces situées en PaysBas; quelques-unes des possessions de l'empire germanique ont été enveloppées dans cette oppression, et plusieurs autres n'ont échappé au même danger qu'en cédant aux menaces impérieuses du parti dominant et de ses émissaires. << Sa Majesté le roi de Prusse, unie avec Sa Majesté Impériale par les liens d'une alliance étroite et défensive, et membre prépondérant elle-même du corps germanique, n'a donc pu se dispenser de marcher au secours de son allié et de ses co-États; et c'est sous ce double rapport qu'elle prend la défense de ce monarque et de l'Allemagne. << A ces grands intérêts se joint encore un but également important, et qui tient à cœur aux deux souverains: c'est de faire cesser l'anarchie dans l'intérieur de la France, d'arrêter les attaques portées au trône et à l'autel, de rétablir le pouvoir légal, de rendre au roi la sûreté et la liberté dont il est privé, et de le mettre en état d'exercer P'autorité légitime qui lui est due. << Convaincus que la partie saine de la nation française abhorre les excès d'une faction qui la subjugue, et que le plus grand nombre des habitants attend avec impatience le moment du secours pour se déclarer ouvertement contre les entreprises odieuses de leurs oppresseurs, Sa Majesté l'empereur et Sa Majesté le roi de Prusse les appellent et les invitent à retourner sans délai aux voies de la raison et de la justice, de l'ordre et de la paix. C'est dans ces vues que moi, soussigné, général commandant les deux armées, déclare : « 1o Qu'entraînées dans la guerre présente par des circonstances irrésistibles, les deux cours alliées ne se proposent d'autre but que le bonheur de la France, sans prétendre s'enrichir par des conquêtes. << 2o Qu'elles n'entendent point s'immiscer dans le gouvernement intérieur de la France, mais qu'elles veulent uniquement délivrer le roi, la reine et la famille royale de leur captivité, et procurer à Sa Majesté TrèsChrétienne la sûreté nécessaire pour qu'elle puisse faire sans danger, sans obstacle, les convocations qu'elle jugera à propos, et travailler à assurer le bonheur de ses sujets, suivant ses promesses, et autant qu'il dépendra d'elle. << 3o Que les armées combinées protégeront les villes, bourgs et villages, et les personnes et les biens de tous ceux qui se soumettront au roi, et qu'elles concourront au rétablissement instantané de l'ordre et de la police dans toute la France. <<< 4° Que les gardes nationales sont sominées de veiller provisoirement à la tranquillité des villes et des campagnes, à la sûreté des personnes et des biens de tous les Français, jusqu'à l'arrivée des troupes de Leurs Majestés Impériale et Royale, ou jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, sous peine d'en être personnellement responsables; qu'au contraire, ceux des gardes nationaux qui auront combattu contre les troupes des deux cours alliées, et qui seront pris les armes à la main, seront traités en ennemis, et punis comme rebelles à leur roi, et comme perturbateurs du repos public. « 5o Que les généraux, officiers, basofficiers et soldats des troupes de lignes françaises sont également sommés de revenir à leur ancienne fidélité, et de se soumettre sur-le-champ au roi, leur légitime souverain. « 6° Que les membres des départements, des districts et des municipalités seront également responsables, sur leurs têtes et sur leurs biens, de tous les délits, incendies, assassinats, pillages et voies de fait qu'ils laisseront commettre, ou qu'ils ne se seront pas notoirement efforcés d'empêcher dans leur territoire; qu'ils seront également tenus de continuer provisoirement leurs fonctions jusqu'à ce que Sa Majesté Très-Chrétienne, remise en pleine liberté, y ait pourvu ultérieurement, ou qu'il en ait été autrement ordonné en son nom dans l'intervalle. << 7° Que les habitants des villes, bourgs et villages qui oseraient se défendre contre les troupes de Leurs Majestés Impériale et Royale, et tirer sur elles elles elles, soit en rase campagne, soit par les fenêtres, portes et ouvertures de leurs maisons, seront punis sur-le-champ suivant la rigueur du droit de la guerre, et leurs maisons démolies ou brûlées. Tous les habi tants, au contraire, desdites villes, bourgs et villages qui s'empresseront de se soumettre à leur roi, en ouvrant leurs portes aux troupes de Leurs Majestés, seront à l'instant leur sauvegarde immédiate; leurs personnes, leurs biens, leurs effets, seront sous la protection des lois, et il sera pourvu à la sûreté de tous et de chacun d'eux. sous « 8° La ville de Paris, et tous ses habitants sans distinction, seront tenus de se soumettre sur-le-champ, et sans délai, au roi, de remettre ce prince en pleine et entière liberté, et de lui assurer, ainsi qu'à toutes les personnes royales, l'inviolabilité et le respect auquel le droit des gens et de la nature oblige les sujets envers les souverains; Leurs Majestés Impériale et Royale rendant personnellement responsables de tous les événements, sur leurs têtes, pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde nationale de Paris, les juges de paix et tous autres qu'il appartiendra; déclarant en outre Leursdites Majestés, sur leur foi et parole d'empereur et de roi, que si le château des Tuileries est forcé ou insulté, que s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à Leurs Majestés, le roi, la reine et à la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront mérités. Leurs Majestés Impériale et Royale promettent, au contraire, leurs bons offices auprès de Sa Majesté Très-Chrétienne pour obtenir le pardon de leurs torts et de leurs erreurs, et de prendre les mesures les plus rigoureuses pour assurer leurs personnes et leurs biens s'ils obéissent promptement et exactement à l'injonction ci-dessus. << Enfin, Leurs Majestés ne pouvant reconnaître pour lois en France que celles qui énianeront du roi jouissant d'une liberté parfaite, protestent d'avance contre l'authenticité de toutes les déclarations qui pourraient être faites au nom de. Sa Majesté TrèsChrétienne, tant que sa personne sacrée, ceile de la reine et de toute la famille ne seront pas réellement en sûreté; à l'effet de quoi Leurs Majestés Impériale et Royale invitent et sollicitent Sa Majesté Très-Chrétienne de désigner la ville de son royaume la plus voisine de ses frontières dans laquelle elle jugera à propos de se retirer avec la reine et sa famille, sous une bonne et sûre escorte qui lui sera envoyée pour cet effet, afin que Sa Majesté Très-Chrétienne puisse en toute sûreté appeler auprès d'elle les ministres et les conseillers qu'il lui plaira de désigner, faire telles convocations qui lui paraîtront convenables, pourvoir au rétablissement du bon ordre, et régler l'administration de son royaume. « Enfin, je déclare et m'engage encore, en mon propre et privé nom et en ma qualité susdite, de faire observer partout aux troupes confiées à mon commandement une bonne et exacte discipline, promettant de traiter avec douceur et modération les sujets bien intentionnés qui se montreront paisibles et soumis, et de n'employer la force qu'envers ceux qui se rendront coupables de résistance ou de mauvaise volonté. « C'est par ces raisons que je requiers et exhorte tous les habitants du royaume, de la manière la plus forte et la plus instante, de ne pas s'opposer à la marche et aux opérations des troupes que je commande, mais de leur accorder plutôt partout une libre entrée et toute bonne volonté, aide et assistance que les circonstances pourront exiger. << Donné au quartier général de Coblentz, le 25 juillet 1792. « Signé CHARLES-GUILLAUMEFERDINAND, duc de Brunswick-Lunebourg. » Déclaration additionnelle de Son Altesse Sérénissime le duc régnant de Brunswick - Lunebourg à celle que Son Altesse Sérénissime a adressée, le 25 de ce mois, aux habitants de la France. « La déclaration que j'ai adressée aux habitants de la France, datée du quartier général de Coblentz le 25 de ce mois, a dû faire connaître suffisamment les intentions formellement arrêtées de Leurs Majestés l'empereur et le roi de Prusse, en me confiant le commandement de leurs armées combinées. La liberté et la sûreté de la personne sacrée du roi, de la reine et de toute la famille royale, étant un des principaux motifs qui ont déterminé l'accord de Leurs Majestés Impériale et Royale, j'ai fait connaître, par ma déclaration susdite, à la ville de Paris et à ses habitants, la résolution de leur faire subir la punition la plus terrible dans le cas où il serait porté atteinte à la sûreté de Sa Majesté Très-Chrétienne, dont la ville de Paris est rendue spécialement responsable. « Sans déroger en aucun point à l'article 8 de la susdite déclaration du 25 de ce mois, je déclare en outre que si, contre toute attente, le roi, la reine et toute autre personne de la famille royale étaient enlevés de cette ville, tous les lieux et villes quelconques qui nese seront pas opposés à leur passage et n'auront pas arrêté leur marche, subiront le même sort qui aura été infligé à la ville de Paris, et que la route qui aurait été suivie par les ravisseurs du roi et de la famille royale sera marquée par une continuité d'exemples des châtiments dus à tous les fauteurs, ainsi qu'aux auteurs d'attentats irrémissibles. << Tous les habitants de la France en général doivent se tenir pour avertis du danger qui les menace, et auquel ils ne sauraient échapper s'ils ne s'opposent pas de toutes leurs forces et par tous les moyens au passage du roi et de la famille royale, en quelque lieu que les factieux tenteraient de les emmener. Leurs Majestés Impériale T. 111. 29° Livraison. (Dict. ENCYCLOP., ETC.) 29 et Royale ne reconnaîtront la liberté du choix de Sa Majesté Très-Chrétienne, pour le lieu de sa résidence, dans le cas où elle jugerait à propos de se rendre à l'invitation qui lui a été faite par elles, qu'autant que cette retraite serait effectuée sous l'escorte qu'elles lui ont offerte; toutes déclarations quelconques, au nom de Sa Majesté Très-Chrétienne, contraires à l'objet exigé par Leurs Majestés Impériale et Royale, seront, en conséquence, regardées comme nulles et sans effet. « Donné au quartier général de Coblentz, le 27 juillet 1792. « Signé CHARLES-GUILLAUMEFERDINAND, duc de Brunswick-Lunebourg. » Après la lecture de ces pièces diplomatiques, rappelons-nous que pas un émigré ne protesta contre cet outrage au pays natal; rappelons-nous les documents, par lesquels il est prouvé que la cour avait l'intention de faire arrêter une partie des députés de l'opposition; rappelons-nous les cruelles railleries des émigrés, qui voulaient faire porter аих chênes des fruits de nouvelle espèce, et, la main sur le cœur, demandons-nous si les terribles moyens que les révolutionnaires ont opposés à la haine des ennemis de la France n'étaient pas les justes représailles d'une nation réduite au désespoir? Nous le disons avec conviction, le sang qui a été versé pendant la terreur doit être surtout imputé aux hommes coupables qui avaient ameuté l'Europe contre leur patrie, et qui menaçaient de brûler toutes les villes, de tuer tous les citoyens restés fidèles à la sainte cause du pays. BRUNULFE, oncle de Charibert et de Dagobert Ier, soutint les prétentions du premier dans le partage des États de Clotaire II. Forcé de céder à Dagobert, Brunulfe le suivit en Bourgogne, où ce prince le fit arrêter et mettre à mort vers 636. BRUNYER (Abel), médecin des enfants de Henri IV, naquit à Uzès en 1573, d'une famille protestante. Il s'adonna de bonne heure aux scien ces, et particulièrement à la médecine, qu'il alla étudier à Montpellier, ou ses progrès rapides le firent remarquer. Arrivé à Paris, il ne tarda pas à se faire une grande réputation, et Henri IV l'attacha à ses enfants. Louis XIII le nomma plus tard conseiller d'État, et Richelieu l'employa maintes fois dans des négociations importantes auprès des protestants du Languedoc. Brunyer mourut en 1665, âgé de quatre-vingt-onze ans. Il avait publié, en société avec Marchant, en 1653, sous le titre de Hortus regius Blesensis, in-fol., une description du jardin de botanique fondé à Blois par Gaston d'Orléans. Cet ouvrage a été réimprimé en 1655. BRUSCHALL (combat de). Le général Moreau laissa, en 1796, devant Manheim et Philisbourg un petit corps de trois mille hommes, chargé, sous le commandement du général Scherb, de contenir les garnisons de ces deux villes. Aussi longtemps que l'armée de Sambre-et-Meuse demeura sur la rive gauche du Rhin, cette faible colonne suffit pour les tenir en respect. Mais dès l'instant où le prince Charles fut victorieux, elles se montrèrent hors de leurs murs, et protégèrent des rassemblements de paysans armés qui attaquaient nos convois et interceptaient les communications avec Kehl. Le général Scherb, prévenu qu'il serait attaqué le 5 septembre, dans sa position de Bruschall, par la garnison de Philipsbourg, renforcée d'un détachement de celle de Manheim et de quatre mille paysans, résolut, quoique très-inférieur en nombre, de prévenir l'ennemi en l'attaquant lui-même sur trois colonnes, dès le 4 septembre. Après une longue fusillade, les Francais marchèrent à la baïonnette sur les Allemands, et reconduisirent ainsi la garnison de Philipsbourg jusque sous le canon de la place; le détachement de la garnison de Manheim s'enfuit au grand galop, et la terre demeura jonchée de paysans morts ou blessés. Deux jours après, les Autrichiens étant revenus à la charge, furent également battus. Cependant le |