, de Paris; le 9 mars, il essaya de s'opposer à la création du tribunal révolutionnaire, et, bientôt après, accusa Danton et Fabre d'Eglantine d'avoir, indirectement, proposé la royauté. Il fut un des girondins dont les sections demandèrent l'expulsion. Accusé par Barrère d'avoir, dans sa correspondance, excité le peuple à désobéir aux ordres des représentants en mission il ne répondit que par des récriminations contre Robespierre. Au 31 mai, il fut arrêté avec ses complices, mais il parvint à s'échapper, et se réfugia à Lyon, où il organisa un comité insurrectionnel. Pendant le siége de cette ville, au lieu de partager les dangers des malheureux qu'il avait poussés à la révolte, il alla se cacher dans les environs de Bordeaux, où il fut bientôt arrêté et livré à une commission révolutionnaire qui le condamna à mort, le 24 octobre 1793. La Convention accorda, en 1794, une pension à sa veuve. BISSIPAT (George), Grec, réfugié en France, après la prise de Constantinople par les Turcs, parvint à s'insinuer dans les bonnes grâces de Louis XI, et fut chargé, par ce prince, du commandement de deux vaisseaux envoyés à l'ile Verte, l'une des Philippines, pour y chercher des remèdes au moyen desquels les médecins croyaient pouvoir rétablir la santé du roi. BISSON (Hippolyte), naquit à Guémené, en Bretagne, le 3 février 1796. Après avoir suivi les cours de l'école de marine de Brest, il fut promu, le 1er mars 1820, au grade d'enseigne de vaisseau. Il servait, en 1827, comme lieutenant, sur la corvette la Lamproie, qui faisait partie de la croisière de l'amiral de Rigny, dans l'archipel de la Grèce. La Lamproie captura un brick pirate, le Panayotis, et Bisson en fut nommé capitaine, avec quinze Français et six pirates pour équipage. Pendant la nuit, le mauvais temps sépara le Panayotis de la Lamproie, et Bisson fut forcé d'aller chercher un abri sous les rochers de l'île de Stampalie. A peine l'ancre était-elle jetée, que deux pirates se sauvèrent à la nage et gagnèrent la terre. Bisson, se doutant qu'ils allaient revenir avec un grand nombre des leurs, fit promettre à son lieutenant Trémentin que celui d'entre eux qui survivrait ferait sauter le vaisseau; puis, après avoir préparé tous les moyens de défense qui étaient en son pouvoir, il alla se coucher. A dix heures du soir, deux tartanes grecques, sortant des rochers de Stampalie, nagèrent rapidement vers le Panayotis; elles portaient cent hommes, qui, au premier choc, tuèrent neuf Français, et s'élancèrent sur le pont du Panayotis. Bisson, blessé à la poitrine, saisit une mèche allumée et mit le feu aux poudres; le vaisseau sauta; le capitaine disparut dans la mer, et Trémentin fut jeté sur la côte. Le gouvernement accorda une pension à la sœur du nouveau d'Assas. Il fut décidé qu'un tableau, représentant l'explosion du Panayotis, en perpétuerait le souvenir, et le corps de la marine fit élever, sur la place de Lorient, une statue, représentant le héros au moment où il descend dans la soute aux poudres, pour accomplir son dernier sacrifice. BISSON (Louis-Charles) naquit, le 10 octobre 1742, dans un village des environs de Coutances; et, à vingtsept ans, il était, à l'époque de la révolution, premier vicaire de l'évêque de cette ville. Après avoir prêté le serment exigé par l'Assemblée constituante, il refusa de rendre ses lettres de prêtrise lors de la suppression du culte. Cette résistance lui valut dix mois de détention. Le 20 octobre 1799, il prit possession de l'évêché de Bayeux; à cette occasion, il publia sa première lettre pastorale. En 1801, il fit partie du concile national, et remit, à l'exemple de ses collègues, la démission de son évêché au cardinal Caprara, légat à latere. Revenu à Bayeux, il y mourut. On lui doit, entre autres ouvrages, un curieux Mémoire sur les changements que la mer a apportés sur le littoral du département du Calvados; il a en outre laissé les manuscrits suivants : 1° Éloge historique du général Dagobert, né à Saint-Lô, mort en Espagne; 2° Pensées chrétiennes pour chaque jour de l'année; 3o Histoire ecclésiastique du diocèse de Bayeux pendant la révolution; 4o Dictionnaire biographique des trois départements de la Manche, du Calvados et de l'Orne, comprenant pres-que toute la basse-Normandie; ce dernier ouvrage a été l'objet des soins de toute sa vie. BISSON (P.-F.-S., comte), né, en 1767, à Montpellier, était enfant de troupe, et fut par conséquent soldat en naissant. Il n'avait encore aucun grade au commencement de la révolution; mais alors il devint officier, et depuis il a servi sans interruption dans les différentes armées employées en Allemagne et en Italie. Chargé de la défense du Catelet, sur la Sambre, le 23 mai 1793, avec soixante grenadiers et cinquante dragons, et se voyant attaqué par une colonne de six mille hoinmes et sept pièces de canon, il plaça ses grenadiers en tirailleurs devantdeux gués principaux, en avant du pont de la ville qu'il avait fait couper, et ses dragons en trois pelotons sur la rive droite pour soutenir la retraite. L'ennemi voyant ces nombreux tirailleurs, crut que la place renfermait un corps considérable et les attaqua en règle.Bisson était resté seul dans la ville avec deux tambours qui battaient sur différents points pour entretenir l'erreur de l'ennemi. Cette combinaison donna le temps au général Legrand d'arriver avec une brigade et de conserver cette position si nécessaire à l'armée qui se trouvait devant Charleroi. Plus tard à l'affaire de Nessenheim, Bisson soutint, avec un seul bataillon, fort en tout dequatre cent dix-sept hommes, les efforts de trois mille hommes d'infanterie et de douze cents chevaux retirés dans les bois au-dessus de Leybach. Par suite des manœuvres de l'ennemi, cebataillon étant réduit à un tiers de sa force, sans secours et sans munitions, Bisson se jette seul, à cheval, au milieu de la cavalerie ennemie, tue, blesse et enfonce ce qui faisait obstacle à son passage, et, traversant la Naw à la nage, il regagne Kirn, où, avec ses deux autres bataillons, il s'empare de tous les débouchés de cette position et y arrête l'ennemi. Bisson fut un des officiers qui se distinguèrent le plus à Marengo, au passage du Mincio, et dans les campagnes de Prusse et de Pologne. Il fut successivement gouverneur général de Brunswick, de la Navarre, du Frioul et du comté de Gorizia. Nommé commandant de la troisième division de l'armée d'Italie, il mourut à Mantoue le 26 jui juillet 1811. BITAUBÉ (Paul-Jérémie), naquit à Kænigsberg, le 24 novembre 1732, d'une famille française, que la révocation de l'édit de Nantes avait forcée de se réfugier en Allemagne. Dès son enfance, il manifesta un grand penchant pour les lettres et surtout pour l'étude des auteurs anciens, parmi lesquels Homère était l'objet de sa prédilection. Sa traduction libre de l'Iliade, publiée à Berlin, en 1762, lui concilia la bienveillance du grand Frédéric, qui le nomma membre de l'Académie de Berlin, et l'autorisa à aller perfectionner son ouvrage en France. Au bout de quelques années de séjour, il publia l'Iliade entière (1780), et commença la traduction de l'Odyssée, qui parut en 1785. Ces travaux lui obtinrent bientôt le titre d'associé étranger à l'Académie des inscriptions. Cette faveur redoubla l'attachement de Bitaubé pour la France, à laquelle il résolut d'appartenir comme citoyen, sans toutefois méconnaître les bienfaits de Frédéric. Il fut incarcéré avec son épouse, en 1794 et remis en liberté après le 9 thermidor. En 1796, il publia les Bataves, composition purement historique, à laquelle il donna néanmoins le titre de poëme, et qui obtint du succès à cause des sentiments patriotiques qui y sont exprimés. A la formation de l'Institut, Bitaubé fut nommé membre de la classe de littérature et des beaux-arts. Il mourut à l'âge de soixante-seize ans, le 22 novembre 1808. Outre les ouvrages dont nous avons parlé, il a encore publié les suivants: Eloge de Pierre Corneille, in-8°, Berlin, 1769; Examen de la , de Paris; le 9 mars, il essaya de s'opposer à la création du tribunal révolutionnaire, et, bientôt après, accusa Danton et Fabre d'Eglantine d'avoir, indirectement, proposé la royauté. Il fut un des girondins dont les sections demandèrent l'expulsion. Accusé par Barrère d'avoir, dans sa correspondance, excité le peuple à désobéir aux ordres des représentants en mission il ne répondit que par des récriminations contre Robespierre. Au 31 mai, il fut arrêté avec ses complices, mais il parvint à s'échapper, et se réfugia à Lyon, où il organisa organisa un comité insurrectionnel. Pendant le siége de cette ville, au lieu de partager les dangers des malheureux qu'il avait poussés à la révolte, il alla se cacher dans les environs de Bordeaux, où il fut bientôt arrêté et livré à une commission révolutionnaire qui le condamna à mort, le 24 octobre 1793. La Convention accorda, en 1794, une pension à sa veuve. BISSIPAT (George), Grec, réfugié en France, après la prise de Constantinople par les Turcs, parvint à s'insinuer dans les bonnes grâces de Louis XI, et fut chargé, par ce prince, du commandement de deux vaisseaux envoyés à l'île Verte, l'une des Philippines, pour y chercher des remèdes au moyen desquels desquels les médecins croyaient pouvoir rétablir la santé du roi. BISSON (Hippolyte), naquit à Guémené, en Bretagne, le 3 février 1796. Après avoir suivi les cours de l'école de marine de Brest, il fut promu, le 1er mars 1820, au grade d'enseigne de vaisseau. Il servait, en 1827, comme lieutenant, sur la corvette la Lamproie, qui faisait partie de la croisière de l'amiral de Rigny, dans l'archipel de la Grèce. La Lamproie captura un brick pirate, le Panayotis, et Bisson en fut nommé capitaine, avec quinze Français et six pirates pour équipage. Pendant la nuit, le mauvais temps sépara le Panayotis de la Lamproie, et Bisson fut forcé d'aller chercher un abri sous les rochers de l'île de Stampalie. A peine l'ancre était-elle jetée, que deux pirates se sauvèrent à la nage et gagnèrent la terre. Bisson, se doutant qu'ils allaient revenir avec un grand nombre des leurs, fit promettre à son lieutenant Trémentin que celui d'entre eux qui survivrait ferait sauter le vaisseau; puis, après avoir préparé tous les moyens de défense qui étaient en son pouvoir, il alla se coucher. A dix heures du soir, deux tartanes grecques, sortant des rochers de Stampalie, nagèrent rapidement vers le Panayotis; elles portaient cent hommes, qui , au premier choc, tuèrent neuf Français, et s'élancèrent sur le pont du Panayotis. Bisson, blessé à la poitrine, saisit une mèche allumée et mit le feu aux poudres; le vaisseau sauta; le capitaine disparut dans la mer, et Trémentin fut jeté sur la côte. Le gouvernement accorda une pension à la sœur du nouveau d'Assas. Il fut décidé qu'un tableau, représentant l'explosion du Panayotis, en perpétuerait le souvenir, et le corps de la marine fit élever, sur la place de Lorient, une statue, représentant le héros au moment où il descend dans la soute aux poudres, pour accomplir son dernier sacrifice. BISSON (Louis-Charles) naquit, le 10 octobre 1742, dans un village des environs de Coutances; et, à vingtsept ans, il était, à l'époque de la révolution, premier vicaire de l'évêque de cette ville. Après avoir prêté le serment exigé par l'Assemblée constituante, il refusa de rendre ses lettres de prêtrise lors de la suppression du culte. Cette résistance lui valut dix mois de détention. Le 20 octobre 1799, il prit possession de l'évêché de Bayeux; à cette occasion, il publia sa première lettre pastorale. En 1801, il fit partie du concile national, et remit, à l'exemple de ses collègues, la démission de son évêché au cardinal Caprara, légat à latere. Revenu à Bayeux, il y mourut. On lui doit, entre autres ouvrages, un curieux Mémoire sur les changements que la mer a apportés sur le littoral du département du Calvados; il a en outre laissé les manuscrits suivants : 1° Éloge historique du général Dagobert, né à Saint-Lô, mort en Espagne; 2° Pensées chrétiennes pour chaque jour de l'année; 3o Histoire ecclésiastique du diocèse de Bayeux pendant la révolution; 4o Dictionnaire biographique des trois - départements de la Manche, du Calvados et de l'Orne, comprenant pres-que toute la basse-Normandie; ce dernier ouvrage a été l'objet des soins de toute sa vie. BISSON (P.-F.-S., comte), né, en 1767, à Montpellier, était enfant de troupe, et fut par conséquent soldat en naissant. Il n'avait encore aucun grade au commencement de la révolution; mais alors il devint officier, et depuis il a servi sans interruption dans les différentes armées employées en Allemagne et en Italie. Chargé de la défense du Catelet, sur la Sambre, le 23 mai 1793, avec soixante grenadiers et cinquante dragons, et se voyant attaqué par une colonne de six mille hommes et sept pièces de canon, il plaça ses grenadiers en tirailleurs devantdeux gués principaux, en avant du pont de la ville qu'il avait fait couper, et ses dragons en trois pelotons sur la rive droite pour soutenir la retraite. L'ennemi voyant ces nombreux tirailleurs, crut que la place renfermait un corps considérable et les attaqua en règle. Bisson était resté seul dans la ville avec deux tambours qui battaient sur différents points pour entretenir l'erreur de l'ennemi. Cette combinaison donna le temps au général Legrand d'arriver avec une brigade et de conserver cette position si nécessaire à l'armée qui se trouvait devant Charleroi. Plus tard à l'affaire de Nessenheim, Bisson soutint, avec un seul bataillon, fort en tout de quatre cent dix-sept hommes, les efforts de trois mille hommes d'infanterie et de douze cents chevaux retirés dans les bois au-dessus de Leybach. Par suite des manœuvres de l'ennemi, ce bataillon étant réduit à un tiers de sa force, sans secours et sans munitions, Bisson se jette seul, à cheval, au milieu de la cavalerie ennemie, tue, blesse et enfonce ce qui faisait obstacle à son passage, et, traversant la Naw à la nage, il regagne Kirn, où, avec ses deux autres bataillons, il s'empare de tous les débouchés de cette position et y arrête l'ennemi. Bisson fut un des officiers qui se distinguèrent le plus à Marengo, au passage du Mincio, et dans les campagnes de Prusse et de Pologne. Il fut successivement gouverneur général de Brunswick, de la Navarre, du Frioul et du comté de Gorizia. Nommé commandant de la troisième division de l'armée d'Italie, il mourut à Mantoue le 26 juillet 1811. BITAUBÉ (Paul-Jérémie), naquit à Kænigsberg, le 24 novembre 1732, d'une famille française, que la révocation de l'édit de Nantes avait forcée de se réfugier en Allemagne. Dès son enfance, il manifesta un grand penchant pour les lettres et surtout pour l'étude des auteurs anciens, parmi lesquels Homère était l'objet de sa prédilection. Sa traduction libre de l'Iliade, publiée à Berlin, en 1762, lui concilia la bienveillance du grand Frédéric, qui le nomma membre de l'Académie de Berlin, et l'autorisa à aller perfectionner son ouvrage en France. Au bout de quelques années de séjour, il publia l'Iliade entière (1780), et commença la traduction de l'Odyssée, qui parut en 1785. Ces travaux lui obtinrent bientôt le titre d'associé étranger à l'Académie des inscriptions. Cette faveur redoubla l'attachement de Bitaubé pour la France, à laquelle il résolut d'appartenir comme citoyen, sans toutefois méconnaître les bienfaits de Frédéric. Il fut incarcéré avec son épouse, en 1794 et remis en liberté après le 9 thermidor. En 1796, il publia les Bataves, composition purement historique, à laquelle il donna néanmoins le titre de poëme, et qui obtint du succès à cause des sentiments patriotiques qui y sont exprimés. A la formation de l'Institut, Bitaubé fut nommé membre de la classe de littérature et des beaux-arts. Il mourut à l'âge de soixante-seize ans, le 22 novembre 1808. Outre les ouvrages dont nous avons parlé, il a encore publié les suivants: Eloge de Pierre Corneille, in-8°, Berlin, 1769; Examen de la profession de foi du vicaire savoyard, in-8°, Berlin, 1763; Hermann et Dorothée, traduit de Goëthe; De l'influence des belles-lettres sur la philosophie, in-8°, Berlin, 1767; Joseph, poëme, in-18, 1786. Ce poëme en prose est le . meilleur ouvrage de Bitaubé, et n'est cependant pas tout à fait exempt des défauts ordinaires de l'auteur, dont le style renferme une foule d'expressions impropres, qui décèlent un homme étranger à la langue dans laquelle il écrit. BITCHE (Bidiscum), petite ville du département de la Moselle, à dix lieues de Sarreguemines, peuplée de trois mille cent trente deux habitants. C'était, dès le onzième siècle, une place importante, et le chef-lieu d'une seigneurie considérable qui avait le titre de comté. Cédée, en 1297, par le duc Ferri III au duc de Deux-Ponts, elle fut confisquée, en 1571, par Charles III, duc de Lorraine, sur le comte de Hanau; et, depuis cette époque, elle ne cessa plus de faire partie de la Lorraine. Les Français s'en emparèrent en 1624, et la conservèrent jusqu'en 1698, époque où elle fut restituée au duc Léopold. Elle fut enfin cédée à la France avec la Lorraine, en 1737. Les Prussiens tentèrent inutilement de s'en emparer le 15 octobre 1793. Elle fut attaquée, dans la nuit du 16 au 17 novembre de la même année, par un corps de quatre mille Autrichiens. Le deuxième bataillon du Cher, commandé par Augier, et secondé par la brave population de la ville, repoussa l'ennemi avec vigueur et lui fit cent cinquante prisonniers. [Voyez BELMONT (N.).] BITUITUS, roi des Arvernes, vivait 121 ans avant Jésus-Christ. Il s'opposa à l'établissement des Romains dans les Gaules, lors de leur apparition dans ce pays. Il leva une armée de cent mille hommes pour combattre Fabius Maximus; mais il fut vaincu par celui-ci, et fait prisonnier. Quelques auteurs disent que ce fut Cn. Domitius qui termina cette guerre, et s'empara par trahison de la personne de Bituitus (*). (*) Voyez Pline, vx, 50; Vell. Paterc., BITURIGES CUBI, peuple de la première Aquitaine, dont le chef-lieu était Avaricum : il habitait le Berri, une partie du Bourbonnais et de la Touraine. BITURIGES VIVISCI, peuple de la seconde Aquitaine, dont Burdigala était le chef-lieu. BLACAS, troubadour du treizième siècle, dont il ne reste que quelques pièces de vers sans intérêt, eut un fils nommé Blacasset, qui se fit aussi remarquer par son talent pour la poésie, suivit Charles d'Anjou à la conquête de Naples, et s'y distingua par sa valeur. Il ne nous reste de lui que quelques pièces insignifiantes; mais on sait qu'il avait composé un poëme plus important, intitulé: La manière de bien guerroyer. Cet ouvrage était dédié au duc de Calabre. BLACAS D'AULPS (le comte de), né à Aulps, en Provence, en 1770, servit quelque temps sous les drapeaux vendéens, puis émigra, et s'attacha à la fortune du comte de Lille (Louis XVIII), dont il devint ministre après la mort du comte d'Avaray. Rentré en France avec les Bourbons, en 1814, il fut alors nommé ministre de la maison du roi, grand maître de la garderobe et intendant général des bâtiments de la couronne. Pendant toute la première restauration, M. de Blacas jouit de toute la confiance du roi, et eut toute l'importance d'un premier ministre; ses collègues ne pouvaient même communiquer avec le roi que par son intermédiaire. A l'époque des cent jours, il suivit Louis XVIII à Gand. Rentré en France avec le roi, il cessa d'être ministre; mais il fut créé pair et envoyé en ambassade extraordinaire, d'abord à Naples pour négocier le mariage du duc de Berri avec la princesse Caroline, et, plus tard, à Rome pour négocier le fameux concordat de 1815. Depuis cette époque, M. de Blacas est resté, du moins ostensiblement, étranger aux affaires publiques. Après la révolution de 1830, il a suivi Char 11; Oros., v, 13; Flor, 1, 2: Eutrop., Iv, Valer. Max., vi, 6. |