aurait, comme on le comprend, décliné ces | tembre, le représentant du duc de Modène offres; mais on ajoute que les différents gou- près la cour de Vienne a fait connaître ofvernements révolutionnaires de la Pénin- ficiellement au comte de Rechberg que les sule, agissant sous l'influence piémontaise, lettres attribuées par plusieurs journaux itainsisteraient en ce moment à Paris et à Lon- liens au duc de Modène sont entièrement dres, afin d'obtenir les bons offices de la apocryphes. Nous nous en doutions bien; France et de l'Angleterre pour déterminer l'Autriche à accepter, en compensation de la Vénétie, un milliard qui serait garanti par toute l'Italie. mais le Siècle enregistrera-t-il le démenti? On a parlé du rappel de M. le marquis de Ferrière le Vayer, ministre de France en Toscane; ce bruit était inexact, M. de Ferrière prend seulement un congé. L'armée dite de la ligueitaliennes'organise complétement sous les ordres des généraux Fanti, Garibaldi et d'Azeglio. Des décrets signés du roi de Sardaigne acceptent la démission de Garibaldi et mettent les deux autres en disponibilité. Ainsi, après les dictateurs piémontais organisant et dirigeant Une correspondance adressée de Vienne à l'agence Havas prétend qu'il existe en Autriche un parti assez important qui voudrait voir le gouvernement accepter ces propositions. - Il est permis d'en douter. Les dépêches d'Italie continuent de nous apporter des votes en faveur de l'annexion au Piémont, toujours rendus à l'unanimité. Cette unanimité permanente et universelle la révolte, voici les généraux piémontais se devrait cependant finir par ouvrir les yeux aux plus incrédules. Une dépêche de Bologne nous apprend que l'Assemblée a adopté à l'unanimité - la proposition suivante : Nous déclarons que les populations de la Romagne veulent l'annexion de leur pays au royaume constitutionnel de Sardaigne, sous le sceptre de Victor-Emmanuel. préparant à' soutenir par la force des armes l'annexion obtenue par les moyens que l'on sait; et M. d'Azeglio se fait, pour cette belle mission, le collègue de Garibaldi! L'Autriche vient d'ouvrir une nouvelle conscription en Vénétie; les jeunes gens destinés au service pour 1860 sont appelés sous les drapeaux. Le Sénat belge a adopté l'ensemble de la L'Assemblée a ensuite autorisé son pré-loi sur les fortifications d'Anvers, par 31 sident à présenter à l'empereur des Fran- voix contre 15 et 5 abstentions. çais et au roi de Sardaigne une adresse en Le prince Richard de Metternich est parfaveur des Marches et de l'Ombrie, c'est-i de Paris pour Vienne. à-dire dans le but de soustraire au pouvoir du Saint-Siége une autre partie de son domaine. L'adresse parle aussi de la Vénétie, en déclarant les Romagnes « disposées à faire des sacrifices pécuniaires en faveur de Venise. » Ce détail tendrait à confirmer ce que nous venons de dire de la proposition faite par la Sardaigne de racheter la Vénétie à l'Autriche. M. de Reiset a quitté Bologne pour revenir en France. A Parme, l'Assemblée dite nationale s'est réunie hier. Le dictateur bandagiste-herniaire Farini a tracé, à son point de vue, l'historique de l'administration des princes de la maison de Bourbon, et il a terminé son discours aux cris de: Vive Victor-Emma nuel! 9 septembre Le Moniteur publie aujourd'hui en tête de ses colonnes une note qui est un véritable manifeste à propos de la question italienne. Cette note contient les déclarations les plus importantes et les plus nettes, et ne peut manquer d'amener prochainement des modifications profondes dans la situation; peut-être soulèvera-t-elle dans la partie révolutionnaire de la Péninsule le même désappointement et les mêmes colères que la paix de Villafranca, mais nous croyons qu'elle sera accueillie de ce côté-ci des Alpes avec une véritable satisfaction par tous ceux qui désirent voir une politique d'ordre Le Pays annonce, d'après des lettres par-et de conservation succéder à l'anarchie acticulières de Vienne, qu'à la date du 4 sep-tuelle de l'Italie. Remontant aux circonstances au milieu|tions hostiles sur la rive droite du Pô, il se desquelles la paix a été conclue, le Moni- maintiendra en état de guerre sur la rive teur rappelle que la France se trouvait alors, gauche, et au lieu d'une politique de conpar suite de l'imminence d'une coalition ciliation et de paix, on verra renaître une contre elle, dans la nécessité d'abandonner politique de défiance et de haine qui amènela cause de l'Italie pour transporter ses ar-ra de nouveaux troubles et de nouveaux mées des rives de l'Adige sur les bords du malheurs. » Quant au Congrès, le Moniteur, bien qu'en l'appelant de tous ses vœux, doute fort qu'il obtienne de meilleures conditions pour l'Italie; et le journal officiel termine par cette déclaration précise: « Un Congrès ne demandera que ce qui est juste; et serait-il juste de demander à une grande puissance d'importantes concessions sans lui offrir en échange des compensations équitables? Le seul moyen serait la La paix fut donc négociée; l'empereur d'Autriche céda sans contestation aucune le territoire conquis par les armes françaises; mais relativement à l'organisation d'une guerre; mais que l'Italie ne s'y trompe pas, Confédération italienne, à la constitution il n'y a qu'une seule puissance en Europe nouvelle à donner à la Vénétie, et aux con- qui fasse la guerre pour une idée : c'est la cessions libérales qui lui étaient deman- France, - et la France a accompli sa tâdées, l'empereur François-Joseph posa pour condition sine quâ non le retour des archiducs dans leurs Etats. che. » Nous le répétons, nous applaudissons sincèrement à ce langage, et nous avons L'Empereur, dit le Moniteur, crut d'au- l'espérance qu'il portera d'heureux fruits. tant plus pouvoir accepter cette condition, On pourra peut-être regretter que la note qu'il ne s'agissait pas de ramener les prin- du Moniteur se taise sur les Etats du Pape, ces par la force des armes, mais au con-mais il suffit de se rappeler les déclarations traire de les faire rentrer, avec des garan- réitérées du gouvernement à cet égard et les ties sérieuses, par la libre volonté des populations, auxquelles on devait faire comprendre combien ce retour était dans les intérêts de la grande patrie italienne. Pour arriver à ce but, il eût fallu, dit le journal officiel, « que les destinées de l'Italie eussent été confiées à des hommes plus préoccupés de l'avenir de la patrie commune que de petits succès partiels. » C'est malheureusement ce qui n'a pas eu lieu. paroles même de l'Empereur sur sa résolution de « faire respecter le chef de l'Eglise dans tous ses droits de souverain temporel.>>> Quant à l'Italie révolutionnée, les perspectives de l'avenir s'éclaircissent devant elle; elle n'a plus que deux voies à prendre : rappeler loyalement les princes dépossédés par les efforts du piémontisme et de la révolution, ou bien, en maintenant à ses risques et périls la situation actuelle, affronter une guerre contre l'Autriche sans le secours de la France, « qui a accompli sa tâche. >>> Lequel des deux partis choisira-t-elle? Cependant le Moniteur espère que «la partie saine de la nation italienne >> comprendra que le but des efforts doit être de développer et non d'entraver les conséquences de la paix de Villafranca, car, sans cela, qu'arrivera-t-il? « Le gouvernement fran- que fera le roi Victor-Emmanuel à la proçais l'a déclaré : les archiducs ne seront position d'annexion de l'Assemblée de Bopas ramenés dans leurs Etats par une force logne sera différente de celle qu'il a faite à étrangère; mais une partie des conditions la députation toscane. Nous le croyons vode la paix de Villafranca n'étant pas exécu- lontiers. Après les déclarations du Monitée, l'empereur d'Autriche se trouvera dé- teur, le gouvernement piémontais, rappelé lié de tous les engagements pris en faveur à ses devoirs, répondra probablement par de la Vénétie. Inquiété par des démonstra-un refus. l'Empereur; il est âgé de 56 ans. Une correspondance de Turin prétend quenez. Sidi-Mohamed est le fils aîné de que'le roi de Sardaigne aurait juré aux députés toscans « qu'il ne séparerait jamais « leur sort du sien, et que désormais, il « fallait ou réunir en un faisceau toute l'I• talie, ou périr. » Nous ne croyons pas à ce langage; le Piémont pourra regretter de ne pas voir tous ses rêves ambitieux réalisés, mais il a retiré de la guerre une trop belle conquête pour risquer follement de tout perdre en voulant tout gagner. L'Indipendente annonce que dorénavant le gouvernement de Toscane placera en tête de tous ses actes cette formule : « Au nom auguste du roi Victor-Emmanuel. La députation toscane a dû quitter Turin aujourd'hui même pour retourner à Flo rence. M. le comte de Reiset est attendu à Biarritz pour rendre compte de sa mission dans l'Italie centrale; son arrivée coïncidera avec celle du roi des Belges. On a dit que la Prusse avait demandé officiellement la convocation d'un Congrès. La Gazette de Cologne dément cette nouvelle; le cabinet de Berlin, dit cette feuille, participerait volontiers à un congrès, mais il n'en a pas demandé la réunion. Une dépêche de Madrid donne des nouvelles moins favorables; elle annonce qu'à la suite de la mort d'Abd-er-Rahman, la guerre civile a éclaté dans l'empire, et que quatre prétendants se disputent le trône. Abd-er-Rahman, né en 1778, était par conséquent âgé de 81 ans. Il régnait depuis 1822, époque à laquelle il avait succédé à son oncle. L'Akhbar nous apprend que l'autorité militaire en Algérie a pris toutes les mesures nécessaires contre les éventualités de troubles dans le Maroc. L'Espagne hâte les préparatifs de son expédition contre les Maures du Riff. Des forces imposantes sont concentrées dans ce but à Algésiras, et on parle de les augmenter encore si les événements mettaient l'Espagne dans la nécessité d'agir avec vigueur. La Gazette de Madrid publie un décret qui convoque les Cortès pour le 15 octobre. On lit dans le Moniteur : LÉON LAVEDAN. « Quand les faits parlent d'eux-mêmes, Le roi de Hanovre, en répondant à une il semble, au premier abord, inutile de les adresse de dévouement de la ville d'Emden, expliquer. Cependant, lorsque la passion a fait entendre de sévères paroles au sujet ou l'intrigue défigurent les choses les plus des tendances réformistes, et il a nettement simples, il devient indispensable d'en rétainvité les populations à ne pas s'associer : aux démonstrations organisées dans ce sens. La Conférence, réunie ces jours derniers pour régler la question des Principautés, a terminé cette affaire. La Conférence a validé - la double élection de l'hospodar; la Porte blir le caractère, afin que chacun puisse apprécier en connaissance de cause la marche des événements. << Au mois de juillet dernier, lorsque les armées franco-sardes et autrichiennes étaient en présence entre l'Adige et le Mincio, les chances étaient à peu près égales des deux côtés : car, si l'armée franco-sar donnera deux firmans d'investiture au de avait pour elle l'influence morale des sucprince Couza, l'un pour la Moldavie, l'autre cès obtenus, l'armée autrichienne était nupour la Valachie, et le prince se rendra en-mériquement plus forte et s'appuyait nonsuite à Constantinople, afin de prêter ser- ment entre les mains du Sultan. Le grand-duc Constantin a quitté l'Angleterre, se rendant à Copenhague et de là - à Cronstadt. seulement sur des forteresses redoutables, mais encore sur toute l'Allemagne, prête, au premier signal, à prendre fait et cause pour elle. Cette éventualité se réalisant, l'empereur Napoléon était forcé de retirer ses troupes des bords de l'Adige pour les porter sur le Rhin, et, dès lors, la cause italienne pour laquelle la guerre avait été L'empereur du Maroc est mort. Le Moniteur, en rapportant cette nouvelle, ajoute que Tanger est tranquille, et que Sidi-entreprise se trouvait sinon perdue, du Mohamed a été proclamé à Fez et à Me-moins grandement compromise. « Dans ces graves circonstances, l'Em- | mais encore à la politique dangereuse peutpereur pensa qu'il serait avantageux pour être, en tout cas non dépourvue de gloire, la France d'abord, pour l'Italie ensuite, de qui avait assuré à l'Autriche la domination conclure la paix, pourvu que les conclusions de l'Italie. fussent conformes au programme qu'il s'était imposé et utiles à la cause qu'il voulait servir. << En effet, si le traité était sincèrement exécuté, l'Autriche n'était plus pour la Péninsule cette puissance ennemie et redoutable contrariant toutes les aspirations natio « La première question était de savoir si l'Autriche céderait par traité le territoire nales, depuis Parme jusqu'à Rome et deconquis; la seconde, si elle abandonnerait puis Florence jusqu'à Naples; mais elle defranchement la suprématie qu'elle s'était venait au contraire une puissance amie, acquise dans toute la Péninsule; si elle re- puisqu'elle consentait de plein gré à ne plus connaîtrait le principe d'une nationalité ita-être puissance allemande de ce côté des Allienne, en admettant un système fédératif; pes et à développer elle-même la nationasi, enfin, elle consentirait à doter la Véné-lité italienne jusqu'aux rivages de l'Adriatie d'institutions qui en fissent une véritable tique. province italienne. « D'après ce qui précède, il est facile de << Relativement au premier point, l'em- comprendre que si, après la paix, les destipereur d'Autriche céda sans cortestation le nées de l'Italie eussent été confiées à des territoire conquis, et, relativement au se-hommes plus préoccupés de l'avenir de la cond, il promit les plus larges concessions patrie commune que de petits succès parpour la Vénétie, admettant pour son orga- tiels, le but de leurs efforts aurait été de dénisation future la position du Luxembourg velopper et non d'entraver les conséquences vis-à-vis de la Confédération germanique; du traité de Villafranca. Quoi de plus simmais il mettait à ces concessions, pour con- ple et de plus patriotique, en effet, que de dition sine qua non, le retour des archiducs dire à l'Autriche: Vous désirez le retour des dans leurs Etats. archiducs? Eh bien, soit; mais alors exé « Ainsi, la question se trouvait bien net-tez loyalement vos promesses concernant la tement posée à Villafranca: ou l'Empereur Vénétie: qu'elle reçoive une vie à elle prone devait rien stipuler pour la Vénétie et se pre; qu'elle ait une administration et une borner aux avantages acquis par ses ar-armée italiennes; en un mot, que l'empemes, ou bien, pour obtenir des concessions reur d'Autriche ne soit plus, de ce côté des importantes et la reconnaissance du principe Alpes, que le grand-duc de la Vénétie, comme le roi des Pays-Bas n'est pour l'Allemagne que le grand-duc du Luxembourg. de la nationalité, il devait donner son adhésion au retour des archiducs. Le bon sens traçait donc sa conduite, car il ne s'agissait nullement de ramener les archiducs avec le concours de troupes étrangères, mais au contraire de les faire rentrer, avec des ga- amené l'empereur d'Autriche à adopter des ranties sérieuses, par la libre volonté des populations auxquelles on ferait comprendre combien ce retour était dans les intérêts de la grande patrie italienne. « Il est possible même que, par suite de négociations franches et amicales, on eût combinaisons plus en rapport avec les vœux manifestés par les duchés de Modène et de Parme. << L'empereur Napoléon, après ce qui s'é << Voici, en peu de mots, l'exposé vérita- tait passé, devait compter sur le bon sens ble de la négociation de Villafranca, et, et le patriotisme de l'Italie, et croire qu'elpour tout esprit impartial, il est évident que le comprendrait le mobile de sa politique, l'empereur Napoléon obtenait, par le traité qui se résume par ces paroles : « Au lieu de paix, autant et plus peut-être qu'il n'a- de risquer une guerre européenne et par vait conquis par les armes. Il faut même conséquent l'indépendance de son pays; au bien le reconnaître, ce n'est pas sans un lieu de dépenser encore 300 millions et de sentiment de profonde sympathie que l'em- répandre le sang de 50,000 de ses soldats, pereur Napoléon vit avec quelle franchise l'empereur Napoléon a accepté une paix et quelle résolution l'empereur François- qui sanctionne, pour la première fois deJoseph renonçait, dans l'intérêt de la paix puis des siècles, la nationalité de la Pénineuropéenne et dans le désir de rétablir de sule. Le Piémont, qui représente plus parbonnes relations avec la France, non-seule-ticulièrement la cause italienne, trouve sa ment à une de ses plus belles provinces, puissance considérablement augmentée, et, ; si la confédération s'établit, il y jouera le principal rôle; mais une seule condition est mise à tous ces avantages, c'est le retour des anciennes maisons souveraines dans leurs Etats. >>> On mande de Portsmouth, aujourd'hui, que le grand-duc Constantin est parti ce matin à 7 heures pour Cronstadt, à bord du steamer General Admiral. Madrid, 7 septembre. Les chefs de la conspiration républicaine dé « Ce langage, nous le croyons encore, couverte à Séville ont été exécutés, et un grand sera compris de la partie saine de la nation, nombre d'individus compromis dans cette cons car sans cela qu'arrivera-t-il? Le Gouver-piration ont été rendus à la liberté. nement français l'a déjà déclaré: les archi Le budget de 1861 sera accompagné d'un pro ducs ne seront pas ramenés dans leurs Etats jet de réforme des tarifs. par une force étrangère; mais une partie des conditions de la paix de Villafranca Madrid, 8 septembre. La Gazette publie le décret royal convoquant n'étant pas exécutée, l'empereur d'Autriche les Cortès pour le 1er octobre. se trouvera délié de tous les engagements L'empereur du Maroc est mort hier. La guerre pris en faveur de la Vénétie. Inquiété par des démonstrations hostiles sur la rive droite du Pô, il se maintiendra en état de guerre sur la rive gauche et, au lieu d'une politique de conciliation et de paix, on verra renaître une politique de défiance et de haine qui amènera de nouveaux troubles et de nouveaux malheurs. civile a éclaté dans cet empire; quatre préten dants se disputent le trone. (Service télégraphique Havas-Bullier.) On nous écrit de Turin, le 5 septembre: • On semble espérer beaucoup d'un ConVous connaissez déjà le discours de Vicgrès européen; nous l'appelons nous-mê- tor-Emmanuel à la députation toscane, qui mes de tous nos vœux, mais nous doutons est venue lui offrir la couronne. Permettezfort qu'un Congrès obtienne de meilleures moi de vous donner quelques détails à ce conditions pour l'Italie. Un Congrès ne de- sujet. mandera que ce qui est juste; et serait-il La députation toscane est arrivée avantjuste de demander à une grande puissance hier dans nos murs par un train privilégié d'importantes concessions sans lui offrir en que le gouvernement avait mis à sa disposiéchange des compensations équitables? Le tion; elle était composée du comte Ugolino seul moyen serait la guerre; mais que l'Ita della Gheradesca, du professeur Giorgini, lie ne s'y trompe pas, il n'y a qu'une puis du banquier Pietro Adami, du comte Scisance en Europe qui fasse la guerre pour une idée: c'est la France, et la France a accompli sa tâche. » Télégraphie privée. Marseille, 9 septembre. L' Akhbar, du 6, dit que l'autorité militaire, en Algérie, a pris toutes les mesures nécessaires contre les éventualités de troubles et d'hostilités dans le Maroc. On mande de Rome, à la date du 6 septembre, que le Pape avait eu la fièvre pendant quelques jours, ce qui lui avait fait suspendre ses audiences. Le 6, Sa Sainteté allait mieux et elle devait bientôt partir pour sa villa de Castel-Gandolfo. A Naples, le 6 septembre, les bruits de modifications ministérielles persistaient. Le duc et la duchesse de Malakoff se sont em barqués ce matin à Marseille pour Alicante et Ma dère. pione Borghèse, et du docteur Rinaldo Rurchi. L'accueil qu'on lui a fait officiellement, a été splendide; le corps municipal, les membres des deux Chambres ont dû la recevoir à la station; la garde nationale a passé la journée sous les armes, la police a eu soin d'entretenir un concert perpétuel d'acclamations sous les fenêtres de l'hôtel Trombetta, où les envoyés révolutionnaires sont descendus. Quelques instants après, les voitures du roi, précédées par celle du maître des cérémonies, sont venus les prendre pour les mener à la cour. Le soir, les députés toscans ont dîné à la table royale, et tous les édifices publics ont été illuminés en leur honneur. Hier, c'est le ministre des affaires étrangères qui s'est chargé de les traiter dans un gala trèssomptueux, et aujourd'hui encore le corps municipal leur offre un banquet. Le discours du roi a paru un peu évasif et hésitant au milieu de ces manifestations qui avaient un air si décidé. Il y avait là une tactique; le gouvernement voulait, sans |