Theorie des sentimens moraux, suivie d'une dissertation sur l'origine des langues, Volume 2

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P. Buisson, 1798

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Page 286 - LE reproche en un sens le plus honorable que l'on puisse faire à un homme, c'est de lui dire qu'il ne sait pas la cour : il n'ya sorte de vertus qu'on ne rassemble en lui par ce seul mot.
Page 52 - VIL p. 747. qui exprime excellemment la nouvelle conception, il croit qu'on peut disposer des différentes parties du corps social aussi librement que des pièces d'un jeu d'échecs, il oublie que les pièces d'un jeu d'échecs n'ont d'autre principe de mouvement que la main qui les déplace et que dans le grand jeu des sociétés humaines chaque partie a un principe de mouvement qui lui est propre et qui est absolument différent de celui dont le législateur a" fait choix pour le lui imprimer.
Page 340 - Roma, est d'après le mode par lequel les Italiens, descendans des Romains et des anciens Lombards , expriment ces rapports, et les autres rapports semblables. Les prépositions paraissent s'être introduites de la même manière que les anciennes déclinaisons. Le même changement, si je suis bien informé, a eu lieu dans la langue grecque, depuis la prise de Constantinople par les Turcs. Les mots de cette langue sont les mêmes qu'autrefois ; mais la grammaire est absolument changée , les prépositions...
Page 354 - Vous savez que le sujet des premiers chapitres est la sympathie. Smith s'est borné à en remarquer l'existence , et à en exposer les principaux effets : j'ai regretté qu'il n'eût pas osé remonter plus haut; pénétrer jusqu'à sa première cause; montrer enfin comment elle doit appartenir à tout être sensible et susceptible de réflexion. Vous verrez comment j'ai eu la témérité de suppléer à ces omissions.
Page 369 - ... fait que l'humanité devient dans nos âmes un sentiment actif et permanent qui, brûlant de s'exercer, va, sans attendre qu'on l'excite, chercher le bonheur des hommes dans les travaux des sciences, dans les méditations de la nature, de l'expérience, et de la philosophie; ou qui, s'attachant à la douleur et à l'infortune, la suit partout et en devient le consolateur, le dieu.
Page 404 - ... cette sensibilité une fois éveillée et excitée dans notre âme se renouvelle à la seule idée abstraite du bien ou du mal. Il en résulte pour nous un motif intérieur et personnel de faire du bien et d'éviter de faire du mal, motif qui est une suite de notre qualité d'êtres sensibles et capables de raisonnement. et qui peut, dans les âmes délicates, servir à la fois de moniteur à la conscience et de moteur à la vertu.
Page 301 - ... primitif, ils croiraient propres à les désigner. Quand ces deux sauvages auraient été conduits par l'expérience à observer davantage, et qu'ils auraient été forcés de parler d'autres cavernes , d'autres arbres, d'autres fontaines , ils leur donneraient naturellement les mêmes noms par lesquels ils se seraient accoutumés à désigner les objets semblables qu'ils auraient d'abord connus. Ces nouveaux objets n'avaient point, avant, de nom qui leur fût particulier...
Page 429 - L'un a instruit les hommes en les touchant ; l'autre , en les éclairant et les amusant à la fois. Le premier, en portant trop loin quelques-uns de ses principes, a donné le goût de l'exagération et de la singularité ; le second , se contentant trop souvent de combattre les plus funestes abus avec l'arme du ridicule, n'a pas assez généralement excité contre eux cette indignation salutaire qui , moins efficace que le mépris pour châtier le vice, est cependant plus active à le combattre.
Page 364 - Que la douce habitude de faire le bien leur apprenne que c'est par leur cœur qu'ils peuvent être heureux et non par leurs titres, par leur luxe, par leurs dignités, par leurs richesses 1...
Page 429 - ... efficace que le mépris pour châtier le vice, est cependant plus active à le combattre. La morale de Rousseau est attachante, quoique sévère, et entraîne le cœur, même en le réprimant : celle de Voltaire, plus indulgente, touche plus faiblement peutêtre , parce...

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