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Canonicus; CORPET, Canonicus; DE LA MYRE-
MORY, Canonicus; SAUVAGE LAMARTINIÈRE,
Canonicus honorificus; RICHARD, Canonicus;
CAMIAILLE, Canonicus; GIRARD, Canonicus;
TINTHOIN, Canonicus; DUPONT DE COMPIÈGNE,
Canonicus; DUBOIS, Canonicus honorificus;
ACHARD, Canonicus; LACALPRADE, Canonicus
honorificus; ARNAVON, Canonicus.

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La châsse qui contient le reliquaire dans lequel est renfermée la sainte Couronne d'épines, a trois pieds et un pouce de hauteur perpendiculaire : elle est composée d'un globe d'un pied de diamètre, représentant le monde. Ce globe, partagé horizontalement en deux hémisphères, et fermant à clef, est surmonté d'une statue qui représente la religion, tenant d'une main la Croix, et de l'autre un calice; aux pieds de cette statue est un lion couché, auprès duquel est cette légende: Vicit leo de tribu Juda.

Ledit globe est porté par trois anges ayant un genou posé sur un piédestal triangulaire à angles coupés, ornés des instrumens de la Passion; la bande du haut dudit pié

destal est chargée de treize médaillons représentant notre Seigneur et les douze apôtres en buste. Le bandeau du bas porte des inscriptions, et la place du milieu, réservée pour y recevoir les bas-reliefs historiques de la sainte Couronne, est occupée par une composition imitant le lapis azuré, au milieu de laquelle sont, d'un côté le saint nom de Jésus, de l'autre le Jéhova, et au troisième le sacré cœur de Jésus. Les angles coupés sont remplis par un précis historique de la réception, restitution et translation de la sainte Couronne. Enfin sous chaque angle, sont deux griffes de lion qui supportent toute la châsse.

N. VI. (Page 124.)

LETTRE DE SAINT LOUIS

A L'ÉVÈQUE ET AU CHAPITRE DE VALENCE EN ESPAGNE,

EN LEUR ENVOYANT UNE ÉPINE DE LA SAINTE COURONNE.

Ludovicus Dey gratiâ Franciæ Rex, Dilectis sibi Episcopo totique Capitulo Valentinæ ecclesiæ, salutem et dilectionem.Ecclesiam vestram sacro volentes xenio decorare, vobis unam de Spinis sacrosanctæ Coronæ Domini nostri Jesu Christi per latores præsentium, in signum dilectionis transmittimus specialis; rogantes vos et requirentes attentè, quatenus hujusmodi tam pretiosum sanctuarium, tam insigne, debito recipientes honore, illud memoriale perpetuum Salvatoris eâ quâ decet reverentiâ conservare curetis, specialem ac perpetuam nostri, in vestris orationibus et divinis obsequiis, memoriam habituri. Actum Pa

risiis, anno Domini M° CC° quinquagesimo sexto, mense martio.

TRADUCTION DU CERTIFICAT D'AUTHENTICITE

DE DON ANTOINE GARCIA, ARCHIVISTE.

Ce document, écrit sur un parchemin de dix doigts de large et huit de long, en lettres minuscules rondes en usage au treizième siècle, est déposé dans l'armoire des Bulles, caisse de la lettre Y, sous le n. 6; à la partie inférieure est une attache de soie verte et flexible, à laquelle il y avoit encore en l'an 1800 un morceau du sceau, en cire également verte, lequel a été égaré lors du déplacement des papiers des archives, causé par les guerres et les révolutions.

Aux archives de la sainte église de Valence, ce 26 novembre 1823.

Signé, le Docteur DON ANTOINE GARCIA,
Archiviste.

Pour traduction conforme à l'original, écrit en langue castillane. Paris, ce 9 mai 1828.

Signé, le Chevalier DE MÉSIÈRE, des ordres de Saint-Louis, de la Légion d'Honneur, de Charles III d'Espagne, du pontifical de l'Eperon d'or, et du Phénix de Hohenlohe; ancien officier supérieur en Espagne et en France.

N° VII. (Pag. 149 et suiv.)

ACTES CONCERNANT LE SAINT CLOU

PROVENANT DU TRÉSOR DE L'ABBAYE DE SAINT-DENIS.

Hyacinthe-Louis de Quelen, par la miséricorde divine et la grâce du saint siège apostolique, Archevêque de Paris, Pair de France, etc.

Faisons savoir et attestons à tous ceux qui ces présentes verront, que, l'an de notre Seigneur mil huit cent vingtquatre, le 24 avril, M. Claude - Hugues Le Lièvre, demeurant rue Saint-Jacques no 241, nous ayant écrit qu'il avoit en sa possesion un Clou qui a servi à attacher notre Seigneur Jésus-Christ sur la Croix, ainsi que plusieurs morceaux du bois de la vraie Croix, et qu'il désiroit remettre entre nos mains ces précieuses Reliques, afin que nous pussions en reconnoître l'authenticité; et le même jour, mondit sieur Le Lièvre nous ayant laissé par écrit signé de lui la déclaration ci-jointe, par laquelle il apparoîtroit que ces insignes Reliques provenoient des trésors de Saint-Denis, et de la Sainte-Chapelle de Paris : voulant procéder avec le plus de maturité et le plus d'examen possible à la reconnoissance desdites Reliques, nous avons appelé M. Le Lièvre, et en présence de MM. Philippe-Jean-` Louis Desjardins, vicaire-général de Paris, archidiacre de Sainte-Geneviève; Etienne François Borderies, vicairegénéral de Paris, archidiacre de Saint-Denis; RomainFrédéric Gallard, vicaire-général de Paris, nous avons reçu de lui la déclaration orale semblable à la déclaration écrite qu'il nous avoit précédemment donnée, et à la

quelle, sur les questions que nous lui avions faites, il a ajouté plusieurs circonstances touchant la situation où il se trouvoit lui-même lors de l'enlèvement des Reliques, lesquels détails nous ont confirmés de plus en plus dans la conviction où nous étions déjà sur sa parole, que les précieuses Reliques qu'il nous montroit venoient réellement des trésors de Saint-Denis et de la Sainte-Chapelle de Paris.

Après avoir examiné soigneusement lesdites Reliques, consistant, 1o en un Clou de la longueur de trois pouces et trois lignes environ, échancré à sa tête, rouillé et scorié dans toute sa longueur, et dont la pointe est un peu altérée; 2o en plusieurs morceaux de bois de différentes formes; après avoir confronté les morceaux de bois de la vraie Croix avec d'autres morceaux qui sont conservés avec vénération dans le trésor de notre Métropole, et les avoir trouvés de même nature; nous avons prié mondit sieur Claude-Hugues Le Lièvre de nous confier, pendant quelque temps, la Relique du saint Clou, avec les différens morceaux de bois de la vraie Croix, désirant chercher à nous procurer, s'il étoit possible, de nouveaux documens sur ces objets précieux, afin de multiplier les preuves, et de garantir de plus en plus la croyance et la dévotion des fidèles; ce qu'il a bien voulu faire, nous promettant d'affirmer par serment, et de signer, lorsqu'il en seroit requis, la présente déclaration; et toutefois il a provisoirement signé le présent procès-verbal, ainsi que les témoins ci-dessus désignés qui ont signé avec nous. A Paris, ce 3 mai 1824.

+ HYACINTHE, Archevêque de Paris.

LELIEVRE; BORDERIES, Vic. Gen. R. GALLARD, Vic. Gen.

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