que nous avons été nous-mêmes dans le cas de consulter (1). Cette indication pourra faciliter le travail aux personnes qui voudroient se livrer à de semblables recher

(1) Les principaux ouvrages français à consulter sont: 1o Les Vies des Saints de Baillet, 3 mai, 18 et 25 août, 14 septembre; et son Traité des Fêtes mobiles, Vendredi

*ches. Il seroit même à désirer que, dans tous les diocèses où l'on possède quelque monument de ce genre, des personnes instruites s'appliquassent à recueillir et à pu

cum Sandini Historia sacræ Familia. Oper. P. Serry, tom. III.

4o Bened. XIV, de Festis D. N. J. C. necnon de Canonizatione Sanctorum. Voyez les tables de ces deux ouvrages, aux mots Crux, Corona, Spinæ, Clavi, Lancea, etc.

5o Jesu Christi crucifixi Stigmata sacræ Sindoni impressa, ab Alphonso Paleoto, Archiep. Bononiensi explicata, elucidationibus amplissimis illustrata per Danielem Mallonium. Duaci, 1607, in-4°. Cet ouvrage, composé d'abord en italien par Alphonse Paleote, archevêque de Bologne, (Bologne, 1599, in-4°) fut traduit en latin par Daniel Malloni, qui l'enrichit de notes et d'éclaircissemens sur les divers instrumens de la Passion dont on voit les traces imprimées sur le saint Suaire de Turin. 6o Gretser, de Cruce Christi. Ingolstadii, 1600, 3 v. in-4°. 7o Crux triumphans et gloriosa, à Jac. Bosio descripta. Antuerpiæ, 1617, in-fol.

8o Historica, theologica et moralis Terræ Sanctæ Elucidatio, auct. Quaresmio. Antuerpiæ, 1639, 3 vol. in-fol. 9o Joan. Ferrandi Disquisitio Reliquiaria. Lugduni, 1647, in-4°.

Quelque utiles et intéressans que soient ces divers ouvrages, nous devons remarquer que plusieurs doivent être lus avec précaution, parce qu'ils ont été composés dans un temps où la critique n'étoit pas encore parvenue à ce degré de perfection où elle a été portée depuis.

blier tous les documens qui peuvent en établir l'authenticité. Faute de cette précaution, les pièces manuscrites qui renferment ces documens étant fort exposées à s'égarer et à se perdre, comme on l'a vu surtout de nos jours, les Reliques les plus respectables se trouvent tôt ou tard dépouillées des titres légitimes qu'elles avoient eus d'abord à la vénération des fidèles (1). La publication de ces titres ne seroit pas seulement un moyen d'entretenir et de ranimer parmi les fidèles l'esprit de dévotion, elle fourniroit aussi à l'éditeur une occasion

(1) Nous pourrions citer, à l'appui de ces réflexions, plusieurs faits remarquables. Il nous suffira de dire que nous avons vu récemment à Paris deux magnifiques reliquaires, renfermant, selon toutes les apparences, deux portions très - considérables de la vraie Croix, dont il est aujourd'hui impossible de constater l'authenticité. La richesse de la matière, jointe à la délicatesse du travail, ne permet pas même de soupçonner qu'on ait pu enchâsser avec tant de soin un morceau de bois ordinaire. Un des reliquaires dont nous parlons est une croix d'or pur, dont toutes les faces, taillées à jour, laissent apercevoir une croix de bois d'une couleur assez ressemblante à celle du bois de la vraie Croix qui se conservoit autrefois à la Sainte-Chapelle de Paris.

naturelle d'entrer dans quelques détails sur l'origine et sur l'état présent des monumens sacrés dont il s'agit. Elle seroit par conséquent d'un grand secours aux savans qui voudroient entreprendre un travail plus complet sur cette matière. Ce travail seroit d'autant plus utile, surtout en France, que peu d'auteurs s'en sont occupés jusqu'ici, et que le petit nombre de ceux qui l'ont entrepris laissent beaucoup à désirer. Le Dictionnaire de la Bible de D. Calmet, et les Vies des Saints de Baillet, sont, à ce que nous croyons, les seuls ouvrages français, où l'on trouve cette matière traitée avec une certaine étendue. Mais on sait que, dans ces deux auteurs, l'érudition l'emporte souvent sur l'exactitude, et que, si l'on a justement reproché au premier d'être quelquefois peu sévère dans sa critique, celle du second mérite encore plus de reproches pour son excessive hardiesse. Il seroit donc à souhaiter qu'en profitant du travail des auteurs français et étrangers qui se sont exercés sur cette matière, quelque habile critique publiât en notre langue une

notice complète sur les principales Reliques de notre Seigneur Jésus-Christ, et sur les divers instrumens de sa Passsion. Cette notice seroit le complément naturel de l'excellent ouvrage d'Alban Butler, traduit en français par Godescard, et dans lequel on est étonné de ne trouver, sur cet objet, que des notions extrêmement courtes et insuffisantes (1). Nous nous estimerions heureux, si la Notice que nous publions aujourd'hui pouvoit donner à quelque personne instruite l'idée de ce travail, et quelque facilité pour le bien exécuter. En attendant, nous recevrons avec reconnoissance les observations et les renseignemens qu'on voudra bien nous adresser sur les divers objets dont nous avons parlé dans cette Notice, et nous nous ferons un devoir de profiter de ces observations pour compléter notre travail.

(1) Vies des Pères et des autres principaux Saints, ouvrage traduit de l'anglais d'Alban Butler, par l'abbé Godescard. Les notions dont nous parlons ici se trouvent dans une note sur la fête de l'Invention de la sainte Croix, 3 mai.