APPROBATION DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE PARIS. HYACINTHE-LOUIS DE QUELEN, par la miséricorde divine et la grâce du saint siège apostolique, Archevêque de Paris, Pair de France, etc. L'Église catholique a montré, dans tous les siècles, un respect profond pour les Instrumens de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, et a constamment cherché à l'inspirer aux chrétiens. A ces causes, nous avons cru devoir ordonner la publication d'un livre de format in-8°, intitulé : Notice sur les Instrumens de la Passion de Notre Sei gneur, qui se conservent dans l'Église Métropolitaine de Paris, etc., imprimé par le sieur Le Clere, notre imprimeur. Ce livre, composé, d'après notre invitation, par un ecclésiastique de notre diocèse, nous a paru très-propre à ranimer et augmenter la dévotion des fidèles au mystère de la Rédemption; en conséquence, nous l'avons approuvé et approu 1 vons par les présentes. Nous en recommandons la lecture, qui ne peut être que très-utile. Donné à Paris, en notre palais archiepiscopal, sous notre seing, le sceau de nos armes, et le contreseing de notre Secrétaire, le onze août mil huit cent vingt-huit. + HYACINTHE, Archevêque de Paris. Par Mandement de Monseigneur l'Archevêque de Paris. TRESVAUX, Chan. Secrét. PRÉFACE. PARMI tous les moyens que l'Église a coutume d'employer pour exciter et entretenir la piété des fidèles, un des plus efficaces est l'exposition solennelle des Reliques et des Instrumens de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ. Rien de plus propre en effet que la vue de ces touchans objets à ranimer l'esprit de ferveur et de dévotion, et surtout à réveiller dans une ame chrétienne les sentimens d'amour et de componction, qui doivent être le fruit de la méditation des souffrances de Jésus-Christ. A la vue de ces précieux monumens, les souvenirs les plus touchans se présentent en foule à un esprit éclairé des lumières de la foi. « Ici, se dit à elle-même l'ame fidèle, » ici s'offrent à moi les plus précieux mo» numens de l'amour et de la puissance » d'un Dieu. Ce bois sacré, devant lequel » je me prosterne, est l'autel sanglant sur >> lequel un Homme-Dieu a voulu s'offrir >> en sacrifice pour le salut du monde. Voici » les cruelles Épines qui ont couronné le >> chef adorable de mon Sauveur, les Clous >> dont ses mains sacrées ont été percées. >> C'est pour le salut de tous les hommes, » c'est pour le mien en particulier, que s'est » opéré un mystère si prodigieux. C'est pour » tous les péchés des hommes, c'est pour » mes propres péchés, que le Fils de Dieu » a été couvert de plaies, et nous avons » tous été guéris par ses meurtrissures : » Vulneratus est propter iniquitates nos» tras; attritus est propter scelera nos» tra (1). Que vous rendrai-je donc, ô mon » Dieu, pour un tel excès d'amour? Et si >> je me dois tout à vous pour le bienfait de >> ma création, que ne vous dois-je pas pour » celui de ma rédemption! » Ces sentimens, il est vrai, ne sont pas tellement attachés à la présence des monumens de la Passion de Jésus-Christ, qu'une ame fidèle ne puisse les éprouver sans le secours de ces objets sensibles; et souvent, |