Mémoires de la Académie impériale des sciences, lettres et arts d'Arras, Volume 38

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Page 94 - La perte d'un époux ne va point sans soupirs : On fait beaucoup de bruit, et puis on se console. Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole : Le Temps ramène les plaisirs. Entre la veuve d'une année Et la veuve d'une journée La différence est grande : on ne croirait jamais Que ce fût...
Page 263 - ... heures , et oncques puis ne le vis. Il ne se faisoit pas grandes expéditions à cette audience ; mais au moins, estoit-ce tenir les gens en crainte et par espécial ses officiers, dont aucuns il avoit suspendus pour pillerie.
Page 154 - ... épargnes et l'achète à tout prix. Pour l'acquérir, il lui faut d'abord payer un droit, non au gouvernement, mais à d'autres propriétaires du voisinage, aussi étrangers que lui à l'administration des affaires publiques, presque aussi impuissants que lui. Il la possède enfin; il y enterre son cœur avec son grain. Ce petit coin du sol qui lui appartient en propre dans ce vaste univers le remplit d'orgueil et d'indépendance. Surviennent pourtant les mêmes voisins qui l'arrachent à son...
Page 154 - Il les retrouve au marché, où ils lui cèdent le droit de vendre ses propres denrées; et quand, rentré au logis, il veut employer à son usage le reste de son blé, de ce blé qui a crû sous ses yeux et par ses mains, il ne peut le faire qu'après l'avoir envoyé moudre dans le moulin et cuire dans le four de ces mêmes hommes. C'est à leur faire des rentes que passe une partie...
Page 151 - Il fallut une affreuse convulsion pour détruire et extraire tout à coup du corps social une partie qui tenait ainsi à tous ses organes. Ceci fit paraître la Révolution encore plus grande qu'elle n'était; elle semblait tout détruire, car ce qu'elle détruisait touchait à tout et faisait en quelque sorte corps avec tout.
Page 39 - ... l'est moins visiblement dans les temps païens où le dogme obscurci ne prête qu'une clarté insuffisante à la marche des esprits : avec plus d'éclat, quand le christianisme a replacé la vérité religieuse comme une colonne de feu à la tête de l'humanité. La suite des siècles n'offre pas de plus grand spectacle que celui de l'homme prenant possession de la nature par la science. M. de Humboldt a tracé ce tableau d'une main septuagénaire et inspirée. Il y faut ajouter deux traits.
Page 152 - ... qu'après qu'il leur eut mis les armes à la main qu'il s'aperçut qu'il avait excité des passions dont il n'avait pas même d'idée, qu'il était aussi impuissant à contenir qu'à conduire, et dont il allait devenir la victime après en avoir été le promoteur. On s'étonnera dans tous les âges en voyant les ruines de cette grande maison de France qui avait paru devoir s'étendre sur toute l'Europe; mais ceux qui liront attentivement son histoire comprendront sans peine sa chute. Presque...
Page 20 - chimiste fait tout l'opposé de la nature vivante, qu'il brûle, détruit, •• opère par analyse ; que la force vitale seule opère par synthèse, qu'elle «• reconstruit l'édifice abattu par les forces chimiques.
Page 41 - ... passant, c'est là que nous en sommes. Mais le matérialisme n'est pas le dernier mot du genre humain. Corrompue et affaiblie, la société s'écroule dans d'immenses catastrophes ; la herse de fer des révolutions brise les hommes comme les mottes d'un champ; dans les sillons sanglants germent...
Page 154 - Voyez-le tel que les documents que j'ai cités l'ont dépeint, si passionnément épris de la terre qu'il consacre à l'acheter toutes ses épargnes et l'achète à tout prix. Pour l'acquérir il lui faut d'abord payer un droit, non au gouvernement, mais à d'autres propriétaires du voisinage, aussi étrangers que lui à l'administration des affaires publiques, presque aussi impuissants que lui. Il la possède enfin ; il y enterre son cœur avec son grain. Ce petit coin du sol qui lui appartient...

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