aient marqués sur un vers d'Euripide rit sur le mur d'une maison qui faisait coin d'une rue d'Herculanum. » ACCOLADE. Cérémonie qui consist, dans l'ancienne chevalerie, à baiser la joue gauche celui qu'on recevait evalier, et à lui donner sur l'épaule sur le cou un coup du plat d'une Se nue. Les princes et les seigneurs anaient l'accolade à ceux qu'ils faient chevaliers, comme une marque ils devenaient leurs hommes, comme parlait en ces temps-là, et qu'ils acEraient un droit particulier sur leurs sonnes et sur leurs armes. Cette cénonie était fondée sur un ancien usage Français, parmi lesquels, quand un mme, suivant le rapport des ancienformules, ne pouvait pas payer à créancier les sommes qu'il lui de, il se rendait volontairement son lave jusqu'à l'entier paiement de sa te; et, pour marque de son engageat, il prenait le bras de son patron, e le passait autour du cou, comme manière d'investiture de toute sa sonne. De nos jours, et dans notre 5, l'accolade est la cérémonie par lale une personne qui a reçu le brede la légion-d'honneur, est admise s cet ordre. CCOMPAGNEMENT. Quoique l'one de cet art ne remonte pas au-delà dix-septième siècle, son histoire est obscure. Plusieurs auteurs en atment l'invention à Louis Viadana, re de chapelle de la cathédrale de toue, né à Lodi, en 1580. C'est du as l'un des premiers musiciens qui nt parlé et donné des exemples. at lui, la basse, soumise à des repos ou moins longs, était toujours e pour les voix, et la basse de viole a contre-basse jouait à l'unisson. ention de Viadana consista à écrire basse instrumentale différente de sse vocale en ce qu'elle n'était pas rompue comme elle, d'où lui est le nom de basse continue, sous le l'accompagnement et même la connus. L'utilité de cette invention devint plus importante par la découverte de la règle de l'octave due à Sabbatini de Pesaro. Les premières notions de l'accompagnement figuré furent exposées en 1703 par François Gasparini, directeur de musique au conservatoire de Venise. Peu d'années après, Rameau jeta une vive lumière sur la théorie de l'accompagnement en appelant l'attention des musiciens sur le renversement des accords. Kirnberger découvrit la loi des prolongations de consonnances. Enfin dans ces derniers temps M. Catel régularisa la considération des altérations d'intervalle, et M. Fétis a complété le système de l'harmonie et de l'accompagnement en 1824, par la découverte du mécanisme de la substitution dans les accords dissonnans. ACCOUCHEMENS. Dès le temps de Jacob, l'art d'accoucher fut, selon Goguet, une profession particulière. «Il est aisé, dit-il, de reconnaître, par la manière dont Moïse s'explique, qu'il y avait alors chez les peuples de l'Asie des sages-femmes telles qu'il y en a aujourd'hui parmi nous. >> Il paraît aussi qu'en Egypte, de temps immémorial, le soin des accouchemens était confić aux femmes. On pourrait même soupçonner, par les termes dont Moïse se sert, que les sages-femmes égyptiennes faisaient usage de quelque machine propre à faciliter l'enfantement: c'était, autant qu'on le peut conjecturer, une espèce de chaise sur laquelle elles faisaient mettre la femme au moment du travail. On vient de voir que chez les peuples de l'Orient le soin des accouchemens avait été dans l'origine confié aux femmes. Il n'en a pas été de même chez les Grecs, dans les premiers temps. Il était expressément défendu aux femmes d'exercer aucune des parties de la médecine, sans en excepter même celle des accouchemens. Cette défense eut des suites très fâcheuses. Les femmes ne pouvaient se résoudre à appeler des hommes dans ces momens critiques : ute de secours, il en périssait beaucoup ans les travaux de l'enfantement. L'inIstrie d'une jeune Athénienne, qui se Eguisa en homme pour apprendre la édecine, tira les femmes d'intrigue. n avait remarqué que ce prétendu édecin était le seul dont les femmes servissent. Cela fit naître des soupçons; le traduisit devant l'aréopage pour ndre compte de sa conduite. Agnodice 'était le nom de la jeune Athénienne) eut pas de peine à tirer ses juges d'erur. Elle exposa le motif de son déguiment. Cette aventure fut cause qu'on progea l'ancienne loi. Depuis ce temps, s femmes eurent droit de présider aux couchemens. Dans le seizième siècle, encore fort avant dans le dix-septième, s femmes seules étaient en France en ossession de faire des accouchemens, jusqu'au commencement du seizième ecle elles faisaient, à l'exemple des ges-femmes égyptiennes dont nous ons déjà parlé, usage de siéges ou aises, qu'elles faisaient porter dans 5 maisons où elles étaient appelées pour ercer leur ministère. S'il en faut croire struc, Art d'accoucher, Paris, 1766, p. 5 (histoire sommaire), l'emploi des irurgiens dans les accouchemens ne monte pas plus haut que les premières uches de madame de La Vallière, en 563. Comme elle voulait le plus grand cret, elle fit appeler Julien Clément, irurgien qui avait de la réputation. On conduisit avec le plus grand mystère ans une maison où madame de La allière avait le visage couvert d'une iffe, et l'on prétend que le roi était aveloppé dans les rideaux du lit qui le uvraient. L'accouchement futheureux, Clément fut employé dans s autres couches de la même dame, qui e furent pas aussi secrètes, mais qui arent le même succès, ce qui donna de - réputation à l'accoucheur, et mit les rincesses dans le goût de se servir de nirurgiens dans leurs accouchemens. omme cela se mit bientôt à la mode, n inventa le nom d'accoucheurs pour gnifier cette classe de chirurgiens. C..... L'art des accouchemens ne s'est perfeetionné que fort tard; il était encore dans l'état où l'avait laissé Celse, c'est-à-dire réduit à la ligature du cordon et à l'extraction de l'enfant mort, lorsque Paré, l'honneur des chirurgiens français, imagina d'amener au passage les pieds de l'enfant qui présentait toute autre partie que la tête, et de terminer ainsi l'accouchement. Depuis, Portail, Puzos, Levret, Baudelocque, etc., ont donné à cet art la perfection dont il paraît susceptible. V. dans les Deliciæ poetarum scotorum, t. I, p. 500, une jolie pièce d'Artur Jonston en faveur d'une sage-femme que l'indiscrétion de sa langue avait fait mettre en prison. - V. CÉSARIENNE (opération césarienne) et SYMPHISE. ACÉMÈTES. Mot grec qui signifie non dormans. On appelle ainsi des moines de Syrie, chez qui les exercices de piété duraient jour et nuit sans interruption. Cet ordre fut fondé dans le cinquième siècle par saint Alexandre. ACHÉENS. Nom des habitans de l'Achaïe. Ils occupèrent d'abord une contrée voisine d'Argos; mais en ayant été chassés parles Héraclides, quatre-vingts ans après la guerre de Troie, ils fondèrent leur établissement dans la partie nord-est du Péloponèse, qui depuis a été nommée Achaïe. Les Achéens, gouvernés quelque temps par des rois, formèrent une confédération qui ne fut soumise que par les rois de Macédoine, successeurs d'Alexandre. Les villes de l'Achaïe ayant une seconde fois secoué le joug, formèrent de nouveau une confédération, devenue célèbre sous le nom de ligue Achéenne, et qui pendant cent trente-cinq ans se rendit redoutable et conserva son indépendance. Elle dut une partie de ses succès aux talens de Philopémen et d'Aratus. Après avoir combattu long-temps contre les Romains pour la liberté de la Grèce, elle fut détruite par le consul Mummius l'an cent quarante-six avant Jésus-Christ. ACIER. L'acier est du fer combiné avec quelques millièmes de carbone. On ignore à quelle époque il a été découvert. ya especes a acier, 1 l'acier artificiel. L'acier naturel est celui a l'art n'a eu d'autre part que de déuire par le feu l'excès des parties salies, sulfureuses, et autres dont le fer de nte est trop plein. L'acier artificiel est 1 fer à qui l'art a restitué, par le secours es matières étrangères, les mêmes pares dont il était trop dénué. L'acier, ns la trempe, ne nous rendrait guère us de service que le fer doux: c'est ar la trempe qu'on lui donne la dureté ni le caractérise. Cette façon consiste à ire chauffer le morceau quand il est availlé; on lui fait prendre le rouge uleur de cerise, et quand il est dans t état on le plonge subitement dans au froide. Crouweley, dit le Journal Verdun, mars 1728, p. 225, est celui ai a porté en Allemagne le secret de onvertir le fer en acier. Il paraît que ce ecret n'était pas inconnu des anciens. ristote (Meteor., liv. Iv, ch.6) dit que le r forgé, et même travaillé, peut se liuéfier de nouveau, et de nouveau se urcir, et que c'est en réitérant ce prodé qu'on le conduit à l'état d'acier. La rance retirait autrefois l'acier fondu Angleterre; mais aujourd'hui les usies de La Bérardière fournissent des iers fondus qui rivalisent avec les eilleurs que nous connaissions. Il est ne espèce d'acier qui nous vient des des sous le nom de Wootz, et dont la brication ne nous est connue que deais peu de temps. ACIER (Bijouterie d'). Ce genre d'inastrie est d'une grande importance bur la France. Elle y fut introduite rs l'an sept cent quarante, y est restée ng-temps stationnaire et inférieure à Ile de nos voisins; mais depuis une entaine d'années elle dispute de supéprité avec celle d'Angleterre. ACOLYTHE. Les Grecs donnaient nom aux personnes qui paraissaient ébranlables dans leurs résolutions. est pourquoi les Stoïciens étaient aplés acolythes. Autrefois l'église chréenne appliquait ce nom aux jeunes ens qui se déyouaient au service de neu, et qui accompagnaitu ques partout, soit pour les servir, soit pour prendre auprès d'eux une connaissance parfaite de leurs devoirs. Aujourd'hui un acolythe est celui dont l'emploi consiste à allumer les cierges, à préparer le vin et l'eau pour le sacrifice, et à rendre d'autres services à l'autel. ACONIT. Herbe vénéneuse qui croît plus fréquemment sur les rochers. On en trouvait une grande quantité auprès d'Héraclée, dans le Pont, où était la caverne par où l'on prétendait qu'Hercule était descendu aux enfers. De là, la fable imaginée par les poètes, que cette plante était née de l'écume de Cerbère, lorsque ce héros lui étreignit fortement le gosier, et l'arracha de l'empire des morts. L'aconil..... Né du venin subtil que le chien des enfers Sous la voûte d'un roc, ténébreuse caverne, Et du suc infernal de ce venin livide (De Saint-Ange, Trad. des Métamorph., liv. V11, chap. 3.) Il y a plusieurs sortes d'aconits, entre lesquelles on en distingue une qui sert en médecine, c'est l'aconitum salutiferum, autrement nommé anthora, parce qu'il passe pour l'antidote du thora, autre plante vénéneuse. AÇORES. Archipel de l'Océan Atlantique, situé à 280 lieues de la côte occidentale de l'Europe. Il s'étend de 36°. 56'. à 39o. 45'. de latitude nord, et de 27°.14′. à 33°. 32'. de longitude ouest. Il est composé de neufiles formant trois groupes. L'aspect général des Açores indique son origine volcanique. Elles appartiennent au Portugal. On ne sait pas l'époque de la découverte des îles, Açores: les anciens ne les connaissaient pas. Les géographes arabes du moyen âge paraissent en avoir eu une connais ce obscure; mais ce n'est que vers le ieu du XV. siècle que des naufragés rèrent sur elles l'attention des Por-ais qui, à cette époque, se livraient ore avec ardeur aux découvertes loinhes et aux entreprises hasardeuses. 1432, la cour de Portugal y envoya ommandeur D. Gonzalo-Velho qui rda à Sainte-Marie; les autres îles ent successivement reconnues, et en O elles étaient toutes sous la domiion portugaise. Le nom d'Açores Derviers) leur vient du grand nomd'oiseaux de cette espèce qu'on y rçut en les découvrant. Ces îles mencèrent à être peuplées en 1449. prétend que les premiers colons trouent dans l'île de Corvo une statue estre qui avait le doigt dirigé vers est. ACOUSMATE. Terme formé du c pour exprimer un phénomène qui entendre un grand bruit dans l'air, mparable, dit-on, à celui de pluars voix humaines et de plusieurs Crumens. Les Mercures de 1730 et 1 donnent la description d'un événent de cette nature arrivé près de rmont en Beauvoisis. ACOUSTIQUE, du mot grecάκούειν, endre. Le nom d'acoustique, dit sut, dans son histoire des mathéLiques, fut inconnu aux anciens et enté par les modernes, pour désir, d'une manière abrégée, la pardes mathématiques qui considère mouvement du son, les lois de sa pagation et les rapports que les sons entre eux. L'acoustique a une anaLe frappante avec l'optique, tant sous apport de la théorie que sous celui instrumens qui servent à renforcer ie ou la vue. L'air est le véhicule son, et se propage de tous côtés en Le droite. Hauksbée a fait à ce sujet expériences qu'il a publiées en 1754 ui sont très concluantes. La vitesse son est de 173 toises ou 337 mètres seconde, ainsi qu'il résulte des exences faites par l'Académie des scien la propagation du son a été soumise à l'analyse la plus relevée par MM. Laplace et Poisson, et les résultats se sont trouvés d'accord avec ce qui se passe dans la nature. Avant ces célèbres géomètres, Daniel Bernouilli a fait ressortir des phénomènes que présentent les ex périences relatives à la propagation du son dans les tuyaux, une très belle théorie des instrumens à vent. Les sons rendus par une corde plus ou moins tendue et mise en vibration, ou par plusieurs cordes de grosseurs égales mais de longueurs différentes, offrent des rapports qui dépendent et du nombre de ces vibrations et de ces longueurs. Mais ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans l'explication de cette expérience, ni d'exposer la théorie qui en dérive: bornonsnous done, à cet égard, à dire que les premières expériences du monocorde ont été faites par Pythagore, et que les conséquences qu'il en a tirées ont été la véritable source de la théorie mathématique de la musique. Tartini et Sauveur ont fait remarquer les sons harmoniques rendus par une corde. M. Chladni a publié de nos jours ses nombreuses expériences sur les surfaces vibrantes de lames de verre ou de quelque autre matière métallique, lesquelles rendent, dans certaines circonstances, des sons agréables quand elles sont excitées par un archet. Ces expériences très curieuses ne sont pas restées stériles pour les progrès des arts: M. Savart, membre de l'Académie des sciences, est parvenu récemment à construire un violon d'une résonnance parfaite, en satisfaisant aux conditions les plus avantageuses pour faire vibrer les tables qui forment la caisse de l'instrument. M. Cagnard-Latour a fait aussi en acoustique une expérience importante à l'aide d'une machine à laquelle il a donné le nom de Sirène. Il a mesuré exactement le nombre de vibrations correspondant à différens sons de gamme, et, par conséquent, a confirmé la théorie du jeu des anches dans les instrumens à vent. Il a en outre on 4735 De nos jours la théorie de remarqué qu'en établissant dans la sia e un courant d'eau au lieu d'un cout d'air on obtenait précisément le né son, quand le nombre des intertences par seconde était le même. yez le Traité de Physique de M. Biot.) CROSTICHE. Petite pièce de poěHont chaque vers commence par une lettres du nom de la personne ou de hose qui en fait le sujet. « Acrosti, dit le seigneur des Accords en ses Errures, p. 222 (1662), sont vers qui eurs premières lettres contiennent que nom propre ou autre mot de e intelligible. >> Des exemples renat la définition plus sensible : PORTRAIT DE LAURE. el, qui la sauva de son propre penchant, ui l'amour a vu relever ses autels, une caverne pour enterrer Sara, la vente s'en fait en présence de tout le peuple. Homère, dans la description du bouclier d'Achille, représente deux citoyens qui plaident pour l'amende due au sujet d'un homicide : l'audience se tient en public; et tous deux, dit će poète, ont recours à la déposition des témoins pour vider leur différent. Onne doit pas oublier que les Babyloniens ont été regardés dans l'antiquité comme les premiers peuples qui aient introduit l'usage de passer les actes par écrit. L'usage de signer les actes n'était pas enco re établi en France dans le treizième siècle. Le parlement de Paris, sous le règne de Henri III, en 1591, ordonna que les actes par-devant notaires seraient signés des parties. Avant François Ier., les actes étaient rédigés en latin; mais ce prince, voulant mettre les parties à portée d'entendre les obligations qu'elles contractaient, ordonna que les actes fussent écrits en langue française. En Allemagne, avant 1186, tous les procès se vidaient par les armes, ou se déci daient par un certain nombre de témoins. De ces décisions incertaines nais sait la ruine des fortunes pour les sujets faibles ou malheureux. On n'avait point encore songé à conserver des actes de propriété, et quiconque élevait des prétentions sur un bien, pouvait en dépouiller son voisin par le succés d'un combat, ou en présentant quelques témoins gagnés par argent. Un évêque de Metz, nommé Bertrand, prélat dont le nom doit être à jamais célèbre, imagina d'établir, dans les villes, des dépôts où les actes, qui constatent les propriétés des particuliers, fussent conservés, et où l'on pût avoir recours dans les contestations. (Anecdotes germaniques, p. 226. 1769.) a beaucoup d'apparence, disent ateurs de l'Encyclopédie, qu'à la reance des lettres, sous François Ier., poètes, qui se piquaient beaucoup Her les Grecs, prirent de cette fore poésie le dessein des acrostiches - trouve si répandus dans leurs , et dans ceux des rimeurs qui les ivis jusqu'au règne de Louis XIV. t affecter d'imposer de nouvelles es à l'imagination déjà suffisamresserrée par la contrainte du vers, ercher un mérite imaginaire dans fficultés qu'on regarde aujouret avec raison, comme puériles. ACTE. Partie d'un ouvrage dramaTE. Déclaration, convention ou tique: se dit de chacune des parties ation faite entre des parties. Avant principales dont une pièce de thétOuverte de l'écriture, les actes se tre est composée, et entre lesquelent verbalement, et pour en cons-les il y a un intervalle pendant lequel la scène reste vide. Quoique le théâtre reste vacant, et qu'il ne se passe aucune action sous les yeux des spectateurs a vérité on avait coutume de les devant témoins, et même en puorsque Abraham achète d'Ephron |