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actes, intervalles qu'on a nommés enr'actes, on suppose cependant qu'il s'en Dasse, hors de leur vue, quelqu'une relative à l'action, et dont les actes suivans leur donneront connaissance. Les Romains se firent une loi de diviser leurs Dièces en cinq parties égales, dont chacune doit avoir un sens presque parfait. Dorat, dans l'argument de l'Andrienne, remarque qu'il n'était pas facile d'apercevoir cette division dans les premiers poètes dramatiques; mais du temps d'Horace, l'usage en était établi. Toute tragédie, et toute comédie, pour être régulière, dit ce poète, doit être divisée en cinq actes, ni plus ni moins.

Neve minor, neu sit quinto productior actu
Fabula.

Les Grecs ne connaissaient pointcette division en cinq actes, et n'ont même Jamais eu de mot qui signifiât actes; il est vrai cependant que les chants de leurs chœurs revenaient presque à la même chose. Les pièces en un acte, en trois actes et en cinq actes, sont en possession de notre théâtre, où on ne voit guère de pièces en deux actes ou en quatre actes.

ACTEUR. La tragédie, dans son origine, consistait en un simple chœur. Thespis y joignit un personnage, et, plus tard, Eschyle en introduisit un second, pour animer le drame par le dialogue. Il leur donna le eothurne élevé, qui devint l'attribut distinctif des acteurs tragiques. Sophocle ajouta seulement un troisième personnage, et l'on voit rarement plus de trois acteurs dans la même scène; mais leur nombre fut plus considérable dans la comédie grecque. Les femmes, au rapport d'Aulugelle, ne paraissaient sur le théâtre, que pour danser; des eunuques les remplaçaient pour la déclamation. Les acteurs jouissaient, en Grèce, de tous les droits de citoyen, et furent souvent appelés à remplir dans l'Etat les fonctions les plus honorables. A Rome, au contraire, la profession d'acteur entraînait après elle la perte des droits de ci

pupiques. v. COMEDIEN.

ACUPUNCTURE. Du latin acupunctura, piqûre que l'on fait avec une aiguille. C'est le nom généralement adopté pour désigner une opération médico-chirurgicale, que l'on pratique avec des aiguilles au moyen desquelles on pique plus ou moins profondément les, parties souffrantes, dans la vue de guérir certaines maladies, ou de soulager les douleurs dont elles sont accompagnées. Ce moyen curatif était entière-.. ment inconnu aux Grecs, aux Romains et aux Arabes. On en doit l'invention aux Chinois, chez lesquels il est considéré comme remontant à la plus haute antiquité, et qui passent pour l'avoir transmis aux habitans de l'île de Corée et à ceux du Japon. Ce n'est guère que vers la fin du dix-septième siècle, qu'il a commencé à être un peu connu en Europe, et l'on trouve dans un ouvrage publié en 1693, un chapitre consacré à l'acupuncture (Ten-Rhyne, e, De arthri tide, Londini, 1693). Cette opération resta dans l'oubli pendant près d'un siècle, et jusqu'à l'époque où Dujardin, dans son Histoire de la chirurgie, et Vicq-d'Azir, dans un mémoire d'ailleurs peu étendu, rappelèrent sur elle l'attention des médecins qui négligèrent encore une fois de la soumettre au creuset de l'expérience. En Asie, les habitans du Japon sont ceux qui la pratiquent le plus souvent. Ils y ont ordinairement recours dans des maladies nombreuses, fort différentes les unes des autres et assez vaguement déterminées, mais surtout dans les affections nerveuses et convulsives (spasmi), dans celles que l'on nomme communément douleurs, et dans certaines maladies fluxionnaires. Ils la pratiquent avec une aiguille d'or ou d'argent, à manche flexible, et munie d'un manche taillé en spirale. Ils introduisent cette dernière dans les parties, tantôt en lui imprimant entre les doigts un mouvement de rotation, tantôt en la frappant avec un petit maillet, et quelquefois par une simple ponction;

mais ces deux derniers procedes so

plus douloureux que le premier. Ils Cherchent, autant que le comportent Leurs faibles connaissances en anatomie, a éviter le trajet des nerfs et des vaisseaux. Mais bien qu'ils soient quelqueTois assez prudens pour ne pas pénétrer ■ une grande profondeur, il leur arrive néanmoins fort souvent d'introduire, ans le moindre accident, leurs aiguilles lans le bas-ventre et dans les viscères u'il renferme. L'acupuncture fut praquée pour la première fois en France, - y a quelques années, par plusieurs médecins qui obtinrent quelques succès nalgré lesquels des praticiens distingués estèrent disposés à croire que, comme noyen curatif, elle pouvait, sans inconénient, être abandonnée aux Chinois ses remiers inventeurs. Appliquée au traiement des affections rhumatismales, des ouleurs nerveuses, et de certaines paalysies du mouvement et du sentiment, acupuncture a opéré des guérisons Ombreuses et incontestables. Le Moniur du lundi 31 janvier 1825, p. 123, gnale une cure vraiment surprenante, otenue à l'aide de cette opération. Une jeune fille, y est-il dit, tout-à-fait eugle depuis cinq mois, vient de reuvrer la vue à la seconde application s aiguilles. Un grand nombre de mécins et de curieux viennent voir cette alade à l'hôpital Saint-Louis, où M. J. Cloquet et Maury font concurmment leurs expériences sur ce moyen nouvelé des Chinois. On attend avec patience les travaux de ces médecins, le rapport des commissaires désignés l'Académie des sciences, pour être é sur l'emploi de ce moyen thérapeuue. » Les nouveaux expérimentateurs nsidèrent les aiguilles comme effecant par leur contact avec les filets des fs qu'elles rencontrent dans leur tra, une soustraction abondante, une -itable saignée de fluide nerveux, sousction à laquelle ils attribuent l'heu■se efficacité de l'opération. ADONIQUE ou ADONIEN. Sorte vers fort court, usité dans la poésie

TOME I.

grecque et me. I est compose de deux

pieds: le premier est un dactyle, et le second un spondée ou un trochée, comme: rara juventus. Son nom vient de ce qu'on faisait grand usage de ces vers dans les fêtes lugubres qu'on célébrait en l'honneur d'Adonis.

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ADOPTION. L'adoption était établie chez tous les peuples de l'antiquité. A Athènes, on revêtissait du droit de bourgeoisie celui qui était adopté. L'enregistrement des enfans adoptifs avait lieu à l'époque des fêtes Thargélies, qui se célébraient dans le onzième mois de l'année. A Sparte, on ne pouvait adopter quelqu'un, qu'en présence du roi. Chez les Romains, l'enfant adoptif quittait ses noms propres, et prenait le prénom, le nom et le surnom de son nouveau père. Cette institution, qui avait été connue en France, sous les rois de la première race, mais dont l'usage s'en était perdu sous ceux de la seconde, est entrée, en 1792, dans le plan de nos lois civiles, et a été enfin consacrée dans notre code civil. L'adoptant doit être âgé de cinquante ans, et sans enfans ni descendans légitimes. L'adopté doit être majeur, moins âgé de quinze ans que l'adopteur, et avoir reçu, pendant six ans, des soins non interrompus. Celui qui a sauvé la vie à une personne, peut aussi être adopté par elle. Enfin, l'adoption par testament n'est permise qu'en faveur d'un mineur dont l'adoptant a été pendant cinq ans le tuteur officieux. La législation anglaise ne contient rien à l'égard de l'adoption; quant à la tutelle officieuse, qui est un contrat de bienfaisance par lequel on s'oblige d'élever gratuitement un mineur, on n'en trouve aucune trace chez les anciens ni dans la législation d'aucun peuple de l'Europe: cette création législative est toute française. L'adoption des villes consistait dans les droits, priviléges et immunités accordés par les officiers municipaux d'une ville à un habitant d'une autre cité. Ainsi, le maréchal de Richelieu, après avoir délivré Gênes, en 1747, de l'oppression des obles de la république, et reçut le titre e citoyen de Gênes.

ADRESSE. Les différentes phases e nos mouvemens politiques nous ont opris le sens et la valeur de ce mot, In dit que ces sortes de placets, requês ou remontrances, commencèrent à voir lieu sous l'administration d'Olier Cromwell.

ADULTÈRE. « Dès les premiers emps, dit Furgault, tous les peuples nt établi des peines contre l'adultère. hez les Athéniens, la mort en était la unition. Lycurgue avait ordonné qu'il erait puni comme le parricide; cepenant Plutarque prétend qu'il était toléré Lacédémone. Les Locriens arrachaient es yeux aux coupables. Les lois romaines n'étaient pas moins sévères; eles ordonnaient que le coupable serait rivé de la faculté d'engendrer. Cet sage était pratiqué par les Egyptiens, ui, après avoir chargé de mille coups e coupable, le faisaient eunuque; quel uefois on lui coupait le nez, les oreilles t d'autres membres : c'est ainsi qu'on oit Virgile représenter Déiphobe, mant d'Hélène, après la mort de Pâris. Rome, il était permis à un père de uer l'adultère de sa fille, quand il les renait sur le fait, et à un mari de puir de mort les deux coupables, pourvu que ce fùt sur-le-champ. Auguste, par a loi Julia, renouvela toutes les anciennes peines contre les adultères. Le droit ivil, réformé par Justinien, qui, sur es remontrances de sa femme ThéoHora, modéra la rigueur de la loi Julia, portait que la femme fût fouettée et enTermée dans un couvent, pour deux ans; et si, durant ce temps, le mari ne voulait pas se résoudre à la reprendre, on lui coupait les cheveux, et on l'enfermait pour toute sa vie. Les Saxons brûaient la femme adultère, et sur ses cendres ils élevaient un gibet où ils étranglaient le complice. En Angleterre, roi Edmond punissait l'adultère comme le meurtre; mais Canut ordonna que la punition de l'homme serait d'être banni,

le

oreilles coupés. Les lois concernant l'adultère sont à présent bien mitigées, Toute la peine qu'on inflige à la femme, c'est de la priver de sa dot et de toutes ses conventions matrimoniales, et de la reléguer dans un monastère. » (Encyclopédie, tom. I, pag. 151.)

AÉRO-CLAVICORDE. Cet instrument de musique, de l'invention de MM. Schell et Tschirscki, est une espèce de clavecin à vent, que l'air seul fait parler; c'est lui qui fait vibrer ses cordes sur le corps sonore: c'est par cet agent si simple que l'artiste a su produire un son qu'on n'avait jamais entendu, et qui approche le plus de la voix humaine; égal à cet organe pour la force d'intensité des sons, il lui est supérieur par la possibilité de les nuancer et de les graduer. Le Moniteur (1790, pag. 120), après avoir parlé de ce nouvel instrument, ajoute: « Ce clavecin l'emporte de beaucoup sur l'harmonica par la douceur; la musique religieuse lui appartient par excellence. La romance, l'adagio, y seront exprimés avec autant de grâce que de vérité; l'andante s'y fera entendre plus plein, plus majestueux, plus sonore. Ces avantages réunis compenseront l'inaptitude de cet instrument à se prêter aux airs viss et sautillans, quoiqu'une certaine prestesse de jeu puisse cependant lui être acquise par la perfection de son mécanisme. >>>

AÉROLITHES. Voyez PIERRES DE

L'AIR.

AÉROSTAT. Sans parler de Dédale et de son malheureux fils Icare, puisque les prétendues ailes de l'un et de l'autre ne sont probablement que les voiles de vaisseau, il est certain que les hommes ont long-temps cherché le moyen de se soutenir dans les airs. Plusieurs procédés plus ou moins ingénieux ont été imaginés avant la découverte des aérostats. Il est fait mention dans le Journal des savans (1676), p. 426, première édition, d'une machine pour voler en l'air, inventée par Besnier. M. Desforges, chanoine d'Etampes, a, dans les papiers publics de 1772, annoncé une machine propre à voler, à laquelle il donnait le nom de cabriolet volant. Blanchard a essayé de s'élever de terre par les seuls effets de la mécanique; mais ses tentatives ont été infructueuses, c'est-à-dire qu'il est seulement parvenu à quitter le sol; et que, pour obtenir une ascension de vingt pieds, il lui a fallu employer un contre-poids de six livres et une manœuvre pénible. En 1782, il construisait une machine, qu'il appelait vaisseau volant, dont la figure a été gravée, mais dont il n'a jamais fait usage. Si l'on veut remonter à des époques anDiennes, pour y trouver l'origine, ou au moins l'idée des aérostats, on verra lans les voyages du P. Lana les moyens de naviguer dans l'air, découverte par ui faite en 1670, et fondée sur des calculs, mais qui ne fut ni accueillie ni Tentée. L'énorme vaisseau flottant de Gallien dut éprouver le même sort, Darce que le principe sur lequel il était Condé ne pouvait recevoir son applicaion. Dans un ouvrage présenté en 1679 par un Italien nommé Borelli à la reine Christine, l'auteur, après avoir cherhé à démontrer l'insuffisance de pluieurs moyens, semble croire cependant u'il ne serait pas impossible à l'homme e voler dans les airs. Un P. Laurent Barthélemy présenta anciennement au oi de Portugal un mémoire pour obteir la permission de naviguer dans les ars. (Voy. le journal intitulé Nouvelles - la république des lettres, par M. La lancherie, 1785, pag. 107.) Toutes es tentatives devaient amener peu à peu découverte des aérostats. Cette invenon, comme beaucoup d'autres, est due grande partie au hasard; mais cela e diminue point le mérite de l'invenur, Montgolfier l'aîné, qui a eu l'idée de enfermer dans une enveloppe légère, → l'air raréfié par la chaleur. La preière expérience qu'il fit à ce sujet le 5 in 1783, à Annonay, eut une pleine ussite, et le premier ballon lancé en lierté fit parcourir à Pitatre-des-Rosiersun

espace de quatre mille toises en dix-sept minutes. Charles a depuis étendu cette première découverte; il a eu le courage et la gloire d'entreprendre, le 1er. décembre 1785, dans le nouvel aérostat qu'il avait composé et rempli de gaz hydrogène, un voyage aérien dont le succès a été aussi complet qu'il pouvait le désirer. Cet habile physicien parcourut un espace de neuf lieues après s'être élevé à environ dix-sept cents toises. Jusqu'à présent les diverses expériences qu'on a faites n'ont pu fournir le moyen de maîtriser les vents, et de se diriger à volonté dans l'espace des airs; elles ont seulement prouvé la hardiesse de ceux qui entreprenaient ces sortes de voyages, et ont présenté aux spectateurs un objet aussi curieux qu'intéressant.

Que vois-je! o merveille suprême!
Un air plus léger que l'air même
Ravit l'homme au ciel le plus pur.
La Seine, en frémissant, admire
Le cours de ce premier navire
Qui des airs fend le vaste azur.

LE BRUN.

La physique a profité des voyages aérostatiques de deux de nos savans. MM. Gay-Lussac et Biot constatèrent, dans leur ascension, l'état électrique de l'air et la permanence du pouvoir magnétique à de grandes hauteurs. Le premier s'éleva à 7000 mètres environ, et puisa dans cette haute région, de l'air atmosphérique dont la composition se trouva la même que celle de l'air à la surface de

la terre. Sans être l'inventeur du parachute, M. Garnerin est le premier aéronaute qui, en 1797, se soit servi de cet instrument. C'est un moyen ingénieux qui diminue de beaucoup les dangers auxquels s'exposent ceux qui tentent de pareilles ascensions. Voy. PARACHUTE. AFFICHES. Dans les temps les plus rectés de l'histoire, les législateurs faisaient afficher les actes de l'autorité administrative ou judiciaire, afin de mieux graver dans la mémoire des hommes les préceptes qui servaient de règle à leur conduite, L'usage d'afficher les actes du gouvernement a subsisté pendant plusieurs siècles en France. Aujour

2..

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nui la promulgation des lois a lieu par r insertion au Bulletin des lois; mais ordonnances et règlemens de police sont obligatoires que par l'affiche qui est faite dans les lieux où ils doivent evoir leur exécution. - AFFICHES, nonces et avis divers. Ce sont les Allends qui ont imaginé les premiers de re connaître au public, par des annces imprimées, les biens, les chars à vendre, les naissances, les morts, productions nouvelles des arts, etc. feuilles d'avis parurent à Hambourg, 1724; à Berlin, le 3 février 1724; à nôvre et à Dresde, en 1732. Dans la me année, Boudet, de Lyon, établit Petites Affiches de Paris. Nous avons si cette heureuse idée, et depuis longmps elle s'exécute avec succès dans la Ditale; les provinces ont même imité capitale: il n'en est presque pas une ale qui n'ait actuellement ses affiches, annonces et ses avis divers.

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AFFRANCHISSEMENT. Acte par quèl on fait passer un esclave de l'état servitude à celui de liberté. « A Lacémone, le droit d'affranchir les escla5, dit M. Furgault, n'appartenait point * maîtres dont ils cultivaient les ter=, mais au peuple assemblé, qui accordait ces sortes de grâces que rament, et seulement à ceux qui dans batailles avaient rendu quelque sere signalé aux citoyens qu'ils accomgnaient à la guerre; ou bien qui, dans pressans besoins, avaient fourni des mmes d'argent à la république, et l'aLent bien servie. A Athènes, les esves recouvraient la liberté lorsqu'ils uvaient offrir à leurs maîtres une mme d'argent prescrite par les lois. ors le maître était obligé de présen- l'esclave au polémarque archonte, de le déclarer libre, ce qu'il faisait lui mettant la main sur la tête, après oi un hérault l'annonçait au peuple. uvent cette grâce était accordée aux claves par le public, lorsque, pour les soins de l'état, on les avait enrőlés ec les citoyens; alors, pour récomuser leurs services, non seulement

:

on leur accordait la liberté, mais on les élevait à la dignité de citoyens. C'est ce que fit la république en faveur de ceux qui mirent en fuite les Lacédémoniens près de l'île d'Arginuse, et de ceux qui s'étaient distingués à la bataille de Chéronée. » L'affranchissement, à Rome, commença sous le règne du roi Servius Tullius. Ce prince, voulant fortifier la république en multipliant les citoyens, fit porter une loi par laquelle il était permis aux particuliers d'affranchir leurs esclaves. Les affranchissemens étaient rares dans les premiers temps, et ne se faisaient jamais que pour de bonnes raisons qu'on était obligé de déclarer au magistrat. Il'y avait trois manières d'affranchir les esclaves à Rome. La première se faisait par le cens ou dénombrement, censu; il suffisait qu'un esclave que son maître voulait affranchir fit inscrire son nom dans les registres publics, et fît la déclaration du bien qu'il possédait. La seconde manière était d'affranchir l'esclave par la baguette, vindicta. Elle fut introduite, l'année d'après l'expulsion des rois, par P. Valerius Publicola, lorsque, pour récompenser l'esclave qui avait découvert la conspiration des jeunes Romains en faveur des Tarquins, il lui donna la liberté. La troisième maniè re d'affranchir les esclaves se faisait par testament. Pour diminuer l'autorité des seigneurs, les rois de France ne crurent pas devoir mieux faire que d'affranchir les serfs de l'esclavage sous lequel ils gémissaient. C'est ainsi que Louis-leGros, en 1135, Louis VIII, en 1223, commencèrent à diminuer le nombre des esclaves dont la France était couverte. Saint Louis et Louis-le-Hutin suivirent l'exemple de leurs prédécesseurs; mais c'est surtout dans le temps des croisades qu'on vit les seigneurs engager ou vendre leurs fiefs et rompre à prix d'argent les fers de leurs serfs ou esclaves. « Nous savons, dit Voltaire, que les rois et les hauts barons avaient affranchi plusieurs de leurs bourgeois à prix d'argent, dès le temps des premières croisades, pour subvenir aux frais

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