de ces voyages insensés. >> Affranchir signifhait déclarer franc, donner à un Gaulois subjugué le privilége d'un Franc. Francus tenens, liberè tenens. Un des plus anciens affranchissemens dont la formule nous ait été conservée, est de 1185: « Franchio manu et ore, manumitto à con>> suetudine legis salicæ Johannem Pithon » de Vico, hominem meum, et suos legitimos >> natos, et ad sanum intellectum reduco, >> ita ut filicæ suæ possint succedere; dic>> tumque Johannem et suos natos constituo >> homines meos francos et liberos, et pro » hac franchesia habui decem et octo libras » Viennensium bonorum. J'affranchis de >> la main et de la bouche, je délivre des >> coutumes de la loi salique Jean Pithon >> de Vic (ou de ce village), mon homme, >> et ses fils légitimes; je les réintègre >> dans leur bon sens, de sorte que ses >> filles puissent hériter; et je constitue >> ledit Jean et ses fils mes hommes francs >> et libres; et pour cette franchise j'ai >> reçu dix-huit bonnes livres viennoi>>> ses. >> (Histoire du parlement de Paris, chap. 2.) (Voir ce nom.) Quant à la partie inférieure du continent, il est fort douteux que les anciens en aient eu connaissance, et c'est cette partie que les modernes ont explorée avec le plus de succès. L'Afrique, dans l'intérieur, est absolument inconnue ou très imparfaitement visitée. Ce que nous savons de plus certain, c'est qu'elle est entrecoupée de déserts immenses, et qu'elle renferme les bêtes les plus féroces. Des voyages ont été entrepris, mais les explorateurs ont été presque tous victimes de leur dévoûment. Le major Laing a péri à la sortie de Tombouctou; un jeune Français, M. Caillé, est parvenu en 1828 à pénétrer dans cette ville centrale de l'Afrique, et a, le premier de tous, rapporté dans sa patrie des documens précieux qui éclairciront sans doute plusieurs points très importans de géographie. L'Afrique ne tient à l'Asie que par l'isthme, de Suez. Elle renferme au nord-est, l'Egypte, la Nubie et l'Abyssinie; au nord, le désert de Barca et la côte de Barbarie; au milieu, vers l'ouest, la Guinée; au sud, le Congo et la Cafrerie, qui s'étendent jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Presque toutes les peuplades de la côte orientale sont tributaires des Portugais. Elles sont peu fréquentées par les Européens. AFRIQUE. Appelée Lybie par les Grecs. L'Afrique est représentée sur les médailles par une femme coiffée avec la dépouille d'un serpent, dont la trompe avarce sur le front; on voit auprès d'elle, soit un scorpion ou un serpent, soit un lion ou un cheval, ou des monragnes. Son nom, d'une étymologie Incertaine, est romain d'origine (Africa). L'Afrique actuelle ne présente aucun Deuple digne d'attention. Les arts, les sciences et la civilisation même y sont presque étrangers. Nous n'y connaissons ni grands événemens ni grands nommes; bien plus, nous connaissons à Deine son vaste territoire. Les ancienssemblée, avant la communion. Les ri connaissaient mieux que nous les paries septentrionales de l'Afrique. L'Egypte avait été le berceau de leurs lumières; Carthage avait rempli le monde de son nom, et les Romains, au temps de leur plus grand luxe, mettaient du prix à posséder des maisons de campagne, aux lieux mêmes que nous appeons aujourd'hui les côtes de Barbarie. AGAPES. Repas que les chrétiens faisaient entre eux en signe d'amitié et de fraternité, du latin agapæ, qui vient du grec agapai (les agapes, ces sortes de festins). Racine, agápan (aimer, chérir). C'était un repas qui se faisait le soir, en mémoire de la dernière cène que J.-C. avait faite avec ses disciples; il avait lieu au commencement de l'as ches fournissaient à la dépense et y conviaient les pauvres. Les païens en prirent même l'occasion de leur faire les reproches les plus odieux; alors, pour en barinir toute ombre de licence, les pasteurs défendirent que le baiser de paix, par où finissait cette cérémonie, se donnât entre les personnes de sexe différent. Mais divers autres abus, dont plaignait déjà saint Paul, et que le cile de Gangre, l'an 324, entreprit vain de réformer, firent enfin abolir agapes l'an 397, par le troisième cile de Carthage, dont le canon quate et unième ordonna de célébrer les nts mystères à jeûn. La danse accomgnait ces festins. Voyez BAISER. AGARIC. Excroissance fongueuse croît sur différens arbres, tels que chêne, le hêtre, le sapin, etc. Il y a a de croire que la propriété qu'a l'aric d'arrêter les hémorrhagies était anue des anciens, puisqu'ils ont mmé celui qui naît sur le chêne, en me de champignon, agaricus sanguinsistens, c'est-à-dire agaric qui arrête sang; mais cette découverte avait été ag-temps perdue pour nous, lorsque hasard nous l'a rendue. Au milieu siècle dernier, un bûcheron s'étant nné sur le pied un coup de cognée, et pouvant arrêter le sang qui coulait abondance, s'avisa d'appliquer dess un morceau d'agaric qui se trouvait portée de sa main, ce qui le mit en at de revenir chez lui. M. Brossard, irurgien, chargé du soin du malade, ant fait des réflexions sur l'effet de garic, le proposa comme un remède uverain. On en fit quelques heureux sais, qui valurent au chirurgien une compense; mais, ajoute le Journal de Frdun, qui rapporte ce fait, le paysan eut rien. " Le puissant agaric qui du sang épanché... (DELILLE, l'Homme des Champs, ch. 3.) AGATE. On croît que le nom de tte pierre fine vient du fleuve Achates ans le Val di Noto, en Sicile, que l'on pelle aujourd'hui le Drille; et l'on -étend que les premières pierres d'ate furent trouvées sur ses bords. Les ates ne se rencontrent point dans les rrains primitifs, mais bien dans les rrains secondaires et volcaniques, et aelquefois dans les terrains de transort. Les agates d'une nuance rouge rise se nomment cornalines. La cou leur orangée leur fait donner le nom de sardoises. Celles colorées en vert tendre s'appellent prases ou chrysoprases. Enfin, on les nomme calcédoines lorsqu'elles sont nébuleuses, laiteuses ou bleuâtres. AGE DU MONDE. Tous les chronologistes, qui fondent leurs calculs sur les écrits des auteurs sacrés, diffèrent entre eux sur le temps qui s'est écoulé depuis la création du monde jusqu'à la naissance de Jésus-Christ : l'un suppose un intervalle de 6984 ans; un autre, de 3758 ans; un troisième, de 3616 ans seulement; enfin Rollin adopte 4004 ans. Une époque aussi incertaine que celle d'Adam ne peut donc servir à y rapporter les événemens historiques. La période julienne, au contraire, a le très grand avantage d'établir entre les chronologistes un langage uniforme. Voyez PÉRIODE JULIENNE. AGENS DE CHANGE. Ils furent créés en titre d'office par Charles IX, en juin 1572, sous le nom d'agens de change et courtiers de marchandises, de draps, de soie, de laine, de toile, etc. Le nombre en fut fixé par Henri IV en 1592. Ce nombre a fort varié depuis; car d'abord il n'y avait que huit agens de change de la création d'Henri IV, pour la ville de Paris; leur nombre fut porté à vingt en 1634, puis à trente par un édit du mois de décembre 1638. En 1645, Louis XIV créa six nouveaux offices, et les choses démeurèrent en cet état jusqu'en 1705, que tous les offices d'agens de change, ou de banque, ayant été supprimés dans toute l'étendue du royaume, à la réserve de ceux de Marseille et de Bordeaux, le roi créa en leur place cent seize nouveaux offices pour être distribués dans les principales villes du royaume avec la qualité de conseillers du roi, agens de banque, change, commerce et finance. Ces nouvelles charges furent encore supprimées en 1708 pour Paris, et au lieu des vingt agens qu'y établissait l'édit de 1705, celui de 1708 en porta le nombre à quarante, et en 1714 le roi y en ajouta encore vingt autres pour Paris. Le titre de ces agens fut encore supprimé en 1720, et soixante autres agens par commission furent établis pour faire leurs fonctions. Ceux-ci furent supprimés à leur tour, et d'autres créés en leur place, en titre d'office, par édit du mois de janvier 1723. Le nombre des agens de change, fixé à soixante par cet édit, porté ensuite à quatrevingts, fut réduit à vingt-cinq par l'édit du 28 vendémiaire an IV. Par arrêté des consuls du 13 messidor an IX, le nombre des agens de change a été porté à quatre-vingts, et celui des courtiers de commerce à soixante. Enfin, l'ordonnance du roi du 29 mai 1816 fixe a soixante le nombre des agens de change de Paris, conformément aux lettres-patentes données le 4 novembre 1786. La compagnie des agens de change nomme tous les ans, au scrutin secret et à la majorité des suffrages, la chambre syndicale, composée d'un syndic et de six adjoints. AGENS-GÉNÉRAUX du Clergé. Les assemblées du clergé ont été réglées sous Charles IX: après qu'elles étaient finies, on laissait à la suite de la cour des personnes qui prenaient soin des affaires, sous le nom de syndics; mais, en 1595, on établit des agens fixes, avec des pouvoirs beaucoup plus étendus, et on régla: 1o. leurs traitemens; 2°. qu'ils seraient nommés alternativement par les provaíces ecclésiastiques, savoir, l'un par celles de Lyon, Sens, Embrun, Reims, Vienne, Rouen, Tours; et l'autre par celles d'Auch, Arles, Narbonne, Bourges, Bordeaux, Toulouse, Aix; 3o. que ceux que l'on nommerait seraient actuellement prêtres, et qu'ils posséderaient un bénéfice payant décimes dans la province. AGIO. Mot italien passé dans notre langue avec la même signification qu'il a dans son pays natal. Il est particulièrement en usage dans les banques pour désigner ce que l'argent de banque vaut de plus que l'argent courant. En Hollande, à Venise, et dans d'autres lieux, l'agio est quelquefois de deux, de trois, de quatre ou de cinq pour cent. Agioter, c'est proprement tirer du profit de ces différences. AGIOTEUR. Ce mot n'est pas très ancien; on croit qu'il fut employé pour la première fois, ou lors du système de Law, ou peu de temps après. AGNUS DEI. Nom que l'on donne aux pains de cire que le pape bénit le dimanche in albis, après la consécration. Il fait cette cérémonie de sept ans en sept ans: on imprime ordinairement une figure d'agneau sur ces petits pains. L'origine de cette cérémonie vient d'une coutume ancienne de l'église romaine. On prenait autrefois, le dimanche in albis, le reste du cierge pascal, bénit le jour du samedi saint, et on le distribuait au peuple par morceaux. Chacun les brûlait dans sa maison, dans ses champs et dans ses vignes, et les regardait comme un préservatif contre les prestiges du démon, et contre les tempêtes ét les orages. Cela se pratiquait ainsi hors de Rome; mais, dans la ville, l'archidiacre, au lieu du cierge pascal, prenait d'autre cire sur laquelle il versait de l'huile, la bénissait, et en faisant divers morceaux en figure d'agneau, les distribuait au peuple. C'est là l'origine des agnus Dei, que lés pápes ont depuis bénits avec plus de cérémonie: le sacriste les prépare long-temps avant là bénédic tion. La troisième ferie d'avant Pâques, le pape, revêtu de ses habits pontificatux, les trempe dans l'eau bénite et les bénít; après qu'on les a retirés, on les mét dans une boîte qu'un sotus-diacre apporte au pape à la messe du samedi saint après l'Agnus Dei, et les lui présente en disant par trois fois : Ce sont ici de jeunes agneaux qui vous ont annonce l'alleluia; voilà qu'ils viennent à la fontaine pleine de charité. Alleluia. Le pape les prend, les distribue aux cardinaux, aux évêques ét aux autres prélats. On croit qu'il n'ya que ceux qui sont dans les ordres sacrés qui les puissent toucher; on les civeloppe dans des morceaux d'étoffe proprement travaillés pour les donner aux laïques. (Dictionn. de Moréri, au mot AGNUS DEI. Paris, 1732.) TA GRICULTURE. L'agriculture, seGoguet, est un de ces arts que le ge n'a point entièrement abolis. riture nous dit que Noé cultiva la - au sortir de l'arche, et il transmit descendans les connaissances qu'il acquises. L'histoire nous apprend les habitans de la Mésopotamie, de lestine, de l'Égypte, se sont applià l'agriculture dès les temps les reculés. La connaissance du labouremontait chez les Babyloniens aux niers siècles de leur histoire. Les ptiens faisaient honneur de cette uverte à Isis et à Osiris. Les Chiqui voudraient disputer à tous cuples l'ancienneté du labourage, endent avoir appris cet art de Chin, successeur de Fo-hi. C'est de ces ses contrées que l'art de cultiver rains fut successivement transporté différens climats. Les Grecs dit que l'agriculture leur avait été rtée d'Egypte : les Romains étaient nadés qu'elle était venue en Italie de ique et de la Grèce. Convaincus de ortance de cet art, tous les peuples ttribuèrent la découverte à leurs , ou déifièrent les mortels qui leur ■ un présent si utile. Les Egyptiens, s-nous dit, rapportaient cette inon à Isis et à son époux Osiris; les s en faisaient honneur à Cérès et à tolème son fils; les Italiens, à Sae ou à Janus leur roi, qu'ils placeau rang des dieux, en récompense e bienfait. Quoique les Romains, rement attachés à l'esprit de come, et par conséquent à la perfection art militaire, négligeassent les scienet ne vissent qu'avec dédain les x-arts et les arts mécaniques, ils ne -isèrent pas cependant l'agriculles ouvrages de Caton, de Cicéde Varron, de Columelle, de , nous prouvent encore tout le prix y attachaient. Rien ne fait mieux aître l'estime que font les Chinois culture des terres, que la fête qui lèbre tous les ans au Tonquin. ce jour solennel, l'empereur, ac い compagné des grands de l'état, prend une charrue et trace des sillons dans un champ. Cette fête, appelée Kanja, se termine par un festin magnifique que le prince donne à ses courtisans, et par des réjouissances publiques où tout rappelle les bienfaits du premier des arts. « L'agriculture, dit l'auteur de l'Introduction du Dictionnaire des découvertes en France, de 1789 à la fin de 1820, a nécessairement subi en France de grandes variations dans le cours de nos troubles politiques. D'abord affranchie des droits féodaux et favorisée par l'établissement d'un système uniforme de contributions, elle a marché franchement vers une prospérité qui bientôt eût été grande et générale; mais, entravée ensuite par la guerre continentale, plus entravée encore par la guerre maritime qui a déterminé le refoulement de ses produits, l'agriculture eut, en définitive, à souffrir dans tout ce qui constitue sa situation politique. Plus heureuse dans sa pratique, elle a, premier anneau de la grande chaîne de nos industries, reçu l'étincelle électrique qui s'est en même temps communiquée à tous les chaînons. Une multitude d'espèces ou de variétés nouvelles ont été introduites; des procédés nouveaux ont été apportés dans la culture: de sages combinaisons ont appris à augmenter le produit de certaines terres; d'autres, long-temps jugées stériles, sont cultivées aujourd'hui fructueusement. » AH! AH! ou Saut de loup. Ouverture de mur sans grille, et au niveau des allées, avec un fossé au pied, ce qui étonne et fait crier ah! ah! On prétend que c'est monseigneur, fils de Louis XIV, qui a inventé ce terme en se promenant dans les jardins de Meudon. AIDE-DE-CAMP. Sous la première race de nos rois, leurs aides-de-camp étaient des barons; ces fonctions avant Philippe-Auguste furent remplies par des connétables et les maréchaux. Plus tard le titre d'aide-de-camp fut donné aux officiers qui aidaient les maréchauxde-camp dans la répartition des diffé e S d SU is quartiers es campemens.. in sou pour acha ensuite des aides-de-camp à chandes officiers-généraux employés ns les armées. Pendant la révolution avait en France un corps de trois ats aides-de-camp. Ce corps fut déit. Depuis 1818, ces fonctions sont Ecialement dévolues aux officiers du ps royal d'état-major, sauf pour les nes spéciales de l'artillerie et du gédont les officiers d'état-major rem-et, réunis en corps par François Ier., livre du prix des denrées, ont été successivement montés à des droits beaucoup plus forts et convertis en impositions obligatoires et perpétuelles. Les superintendans ou commissaires, qui avaient été précédemment établis à l'effet de connaître des discussions qui pourraient naître sur la perception de ce nouvel impôt, furent nommés généraux des aides, sent lesdites fonctions près de leurs ciers généraux. AIDES. Les impôts connus sous ce n furent introduits sous Charles V, 5 1370, afin de payer la rançon du Jean son père, fait prisonnier à la aille de Poitiers. Mais les successeurs Charles V ne négligèrent pas ce nou1 moyen de se procurer de l'argent, re les tailles et autres impôts fixes Derpétuels, les rois étaient dans l'ue de lever des espèces de subsides s les cas extraordinaires; mais ces sides étaient momentanés, ainsi que reuve en est acquise par lettres de ippe-le-Bel, du 9 octobre 1303. Il art. 1: «Tous archevêques, évêques, bés et autres prélats, et toutes perunes d'église, les ducs, comtes, baas, les dames et demoiselles et aus nobles feront aide au roi, penat les mois de juin, juillet, août et tembre, par chacun 500 livres de enu en terres, d'un gentilhomme m armé et monté sur un cheval, de livres tournois, etc. >>> Une autre , adressée au sénéchal de Xaintonge, ces termes : « Comme naguère as avons fait notre fils chevalier, et - de celle chevalerie les gens de re royaume sont tenus à nous faire caine aide, nous vous commandons vous leviez ladite aide, en la mare qu'il a été fait autrefois en cas blable. » Le mot aide, dans le sens ôt, de juridiction pour lever cet , vient donc d'aider, parce que les aidaient le prince dans les circonsdifficiles et dispendieuses.Cessubvolontaires et passagers, qui n'é commencèrent à former un tribunal : c'est de là que l'ancienne cour des aides tirait son origine. AIGLE. Cet oiseau a servi d'étendard à plusieurs nations. Les premiers peuples qui l'ont porté en leurs enseignes sont les Perses, selon le témoignage de Xénophon. Les Romains, après avoir porté diverses autres enseignes, s'arrêtèrent enfin à l'aigle au second consulat de Marius: avant cette époque, ils portaient indifféremment des aigles, des loups et des léopards, suivant la fantaisie de leurs chefs. Plusieurs savans soutiennent que les Romains empruntèrent l'aigle de Jupiter, à qui il avait été consacré, parce que cet oiseau le nourrit d'ambroisie pendant son enfance et lorsqu'il était caché dans l'île de Crète. D'autres disent qu'ils le tiennent des Toscans, d'autres enfin, des habitans de l'Epire. Les aigles romaines n'étaient point des aigles peints sur des drapeaux; c'étaient des figures en relief d'or ou d'argent, au haut d'une pique; ils avaient les ailes étendues, et tenaient quelquefois un foudre dans leurs serres. Au-dessous de l'aigle, on attachait à la pique des boucliers et d'autres fois des couronnes. Constantin fut, dit-on, le premier qui introduisit l'aigle à deux têtes, pour montrer que l'empire, bien qu'il parût divisé, n'était néanmoins qu'un même corps. Selon d'autres, ce fut Charlemagne qui reprit l'aigle, comme étant l'enseigne des Romains, et qui y ajouta une seconde tête. Mais cette opinion est détruite par un aigle à deux têtes que J. Lipse a observé dans la colonne Antonine, et parce qu'on ne |