le chaudiere etait exposee au arneau, et toute la masse du liquide trait en ébullition. Presque en même mps, Solimani et Isaac Bérard, se ndant sur d'autres principes, se borrent à placer entre la chaudière et le Trigérant un vase particulier, qu'ils pelèrent condensateur, immergé dans au plus ou moins chaude. La fonction ce vase consiste à séparer, par la difrence de température, les vapeurs ueuses des vapeurs alcooliques, en ansmettant seulement ces dernières à condensation. Par ce moyen ingéeux, ils ont beaucoup hâté la distillaon, et obtenu par une seule chauffe des oduits plus parfaits et plus purs. En, en 1813, M. Cellier Blumenthal obnt un brevet d'invention pour un apareil propre à opérer la distillation ontinue. M. Charles Derosne, aujourPhui propriétaire de ce brevet, a beauoup perfectionné cet appareil dont la escription exigerait trop d'espace. ALBATRE. Dépôt calcaire qui s'est prmé, à la manière des stalactites, dans es cavernes des montagnes de marbre. Cet albâtre se nomme calcaire; il est 'une couleur ordinairement rembrunie. L'albâtre agate et l'albâtre onix sont les lus estimés. On donne aussi le nom l'albatre à un dépôt gypseux qui se forme Hans les carrières de pierre à plâtre; il est au gypse ordinaire ce qu'est au marore l'albatre caleaire: cet albâtre gypseux est ordinairement d'un beau blanc, l'où vient le mot trivial blanc comme 'albâtre. L'albâtre servait autrefois si généralement à faire des vases pour les parfums, que tous les vases destinés à cet usage s'appelaient vases d'albâtre (alabastra). Les vertus que les médecins attribuent à cette matière, avaient déjà été reconnues par Dioscoride. L'albâtre se forme naturellement dans certaines fontaines qui donnent un dépôt d'un blanc jaunâtre. La plus remarquable est celle des Bains Saint-Philippe en Toscane. L'eau de cette source, presque bouillante, coule sur une masse par du gaz hydrogène sulfuré, qui se dégage dès que l'eau a le contact de l'air. On a tiré parti de cette propriété pour faire des bas-reliefs d'un très beau blanc, à l'aide de moules de soufre qu'on place obliquement contre les parois de plu sieurs cuves de bois ouvertes par les deux fonds. L'opération dure de trois à quatre mois. On est parvenu ainsi à mouler des vases, des figures et autres objets en relief de toutes formes, «Quiconque sait, dit Winkelmann, comment l'albâtre se forme dans les entrailles de la terre, par un suc pétrifié, et a entendu parler de grands vases d'albâtre qui se voient dans la ville Albani, dont quelques-uns ont dix palmes de diamètre, peut bien se faire une idée de morceaux plus grands encore.>> Il se forme de l'albâtre dans les aqueducs de Rome. Il y a quelques années que l'on nettoya un aqueduc construit depuis plusieurs siècles par les soins d'un pape; il s'y trouva un tartre formé, qui est un véritable albâtre, et le cardinal Girolamo Colonna en a fait scier des ais de table. On voit aussi l'albâtre se former aux voûtes des bains de Titus. L'art de travailler l'albâtre était inconnu à Paris en 1806; nous devons l'importation de cette industrie au sieur Gozzoli, qui, le premier, en établit une fabrique dont les produits ont fait partie de l'exposition de 1819, et ont été honorablement mentionnés. ALBIGEOIS. Nom sous lequel on comprenait, dans le treizième siècle, tous ceux qui prêchaient la liberté de conscience, et refusaient de reconnaître l'autorité des papes en matière de foi. Ce mot n'avait jamais été pris auparavant dans cette signification, qui d'ailleurs resta toujours vague, parce qu'il désignait non seulement des hérétiques de sectes très différentes, mais encore ceux qui ne faisaient que favoriser leurs progrès, ou même qui prirent leur défense, lorsqu'on leur fit une guerre ouverte. La Gascogne, le Languedoc, et surtout le comté d'Albi, étaient le siége qui principal de donner à tous indistinctement le nom général d'Albigeois, quoique ces sectes religieuses n'aient point eu entre elles unité de croyance. ALBINOS. Ces individus de l'espèce humaine, qui, dans la race nègre, portent le nom de nègres blancs, ont la peau d'un blanc mat et fade, les cheveux blanchâtres comme de l'étoupe, et l'iris de leurs yeux d'un gris pâle ou rougeâtre; aussi ne peuvent-ils supporter la lumière du jour. La couleur blafarde de leur visage tient à l'absence du réseau muqueux sous-cutané qui colore plus ou moins la peau des autres hommes. «Les Albinos, dit Voltaire, sont une nation très petite et très rare : ils habitent au milieu de l'Afrique ; leur faiblesse ne leur permet guère de s'écarter des cavernes où ils demeurent; cependant les Nègres en attrapent quelquefois, et nous les achetons d'eux par curiosité. J'en ai vu deux, et mille Européens en ont vu. Prétendre que ce sont des nègres nains, dont une espèce de lèpre a blanchi la peau, c'est comme si l'on disait que les noirs eux-mêmes sont des blancs que la lèpre a noircis. Un Albinos ne ressemble pas plus à un nègre de Guinée, qu'à un Anglais ou à un Espagnol. Leur blancheur n'est pas la nôtre: rien d'incarnat, nul mélange de blanc et de brun; c'est une couleur de linge, ou plutôt de cire blanchie. Leurs cheveux, leurs sourcils, sont de la plus belle et de la plus douce soie; leurs yeux ne ressemblent en rien à ceux des autres hommes, mais ils approchent beaucoup des yeux de perdrix. Ils ressemblent aux Lapons par la taille, à aucune nation par la tête, puisqu'ils ont une autre chevelure, d'autres yeux, d'autres oreilles ; et ils n'ont d'homme que la stature du corps, avec la faculté de la parole et de la pensée dans un degré très éloigné du nôtre..... Les albinos sont en si petit nombre, si faibles et si maltraités par les Négres, qu'il est à craindré que cette espèce ne subsiste pas encore long-temps. » (Introduction à l'Essai sur les mœurs.) taire, ainsi appelé d'une ville d'Espagne du même nom dans l'Estramadure. Les chevaliers qui composaient cet ordre se nommaient anciennement chevaliers du Poirier, de l'institution de Gomez Fernand, en 1170, sous le pontificat d'Alexandre III; mais ayant été mis en possession d'Alcantara pour la garde de cette ville, à la place des chevaliers de Calatrava, ils en prirent le nom avec la croix verte fleurdelisée (un écusson ovale au centre de la croix chargé d'un poirier du premier émail). Leur maîtrise fut unie à la couronne sous le règne de Ferdinand et d'Isabelle, et la permission de se marier leur fut accordée en 1540 par le pape Innocent VIII, quoique par leur institution ils fussent soumis à la règle de saint Benoît. ALCARAZAS. La difficulté de se procurer des boissons fraîches dans les pays chauds a suggéré aux peuples qui vivent sous le ciel brûlant de la zône torride un moyen ingénieux pour rafraîchir les liquides destinés à leur usage, et pour calmer avec délices la soif ardente qui les dévore. Cette invention, que les Egyptiens ont connue depuis un temps immémorial, a passé en Espagne avec les Arabes, et de nos jours elle s'est introduite en France. Les vases réfrigérans nommés alcarazas sont formés d'une espèce de poterie très légère et très poreuse, qui laisse facilement suinter l'eau à travers ses parois; le liquide se filtrant, pour ainsi dire, par tous les pores du vase, en imprègne d'humidité toute la surface extérieure, et donne lieu à une évaporation d'autant plus vive que la température de l'air est plus élevée, ou que le vase est exposé à un plus grand courant d'air. Cette évaporation ne peut avoir lieu qu'en absorbant la chaleur du liquide contenu dans le vase, dont la température s'abaisse en conséquence de plusieurs degrés, et produit une boisson d'une fraîcheur délectable. M. Fourmy, déjà connu par l'invention de ses poteries salubres, qu'il a nommées hygiocérames, s'est oc -n des alcarazas; et il a trouvé des prolés particuliers pour faire des vases à fraîchir, auxquels il a donné le nom ydrocérames. (Encyclopédie moderne, n. I, pag. 484, 1823.) ALCHIMIE. Suivant toute la force de te expression, ce mot signifie la chisublime, la chimie par excellence. Si n en croit quelques histoires fabuleu, l'alchimie était connue dès le temps Noé; quelques auteurs ont même prédu qu'Adam savait de l'alchimie. ur ce qui regarde l'antiquité de cette ence, on n'en trouve aucune trace as les anciens auteurs, depuis Homère qu'à quatre cents ans après Jésusrist. Le premier auteur qui parle de re de l'or est Zozime, qui vivait vers commencement du cinquième siècle. ■'est point parlé du remède universel, du moyen de rajeunir, qui est l'objet ncipal de l'alchimie, avant Geber, eur arabe, qui vivait dans le septièsiècle. Kirker assure que la théorie La pierre philosophale est expliquée s la table d'Hermès, et que les anas Egyptiens n'ignoraient point cet Pline nous apprend que l'empereur igula fit des essais pour tirer de l'or Porpiment, et qu'il abandonna son et, parce que le profit était loin de vrir la dépense. Outre le secret de e de l'or, les alchimistes s'attribuaient si le pouvoir de donner aux pierres cieuses le degré de perfection qui - manque. Leur témérité a été jusqu'à enir que par l'alchimie on pouvait her un homme. Amatus Lusitanus a ré qu'il avait vu un petit homme, d'un pouce, enfermé dans un verque Julius Camillus, comme un auProméthée, avait fait par la science mique. L'Allemagne est encore ne de gens qui cherchent la pierre sophale, et le célèbre Goëthe nous rend dans ses mémoires, que dans lus grande jeunesse, ces recherches int beaucoup d'attraits pour lui. Le bre de ceux qui ont cru aux transations est prodigieux, celui des friTOME I. P dules. Voy. CHIMIE. ALCOOL. Ce mot nous vient des Arabes, et désignait primitivement le degré de ténuité extrême de certaines poudres. Ensuite on a étendu cette expression à des liqueurs spiritueuses. Ainsi on disait esprit de vin alcoolisé. Depuis l'établissement de la nomenclature nouvelle, le mot alcool est devenu le synonyme d'esprit de vin. Les boissons fermentées ont été connues long-temps avant l'art d'en séparer l'alcool qu'elles contiennent. On attribue généralement cette importante découverte à Arnaud de Villeneuve, qui professait la médecine à Montpellier vers la fin du treizième siècle. C'est Lavoisier qui le premier entreprit l'analyse de cette substance, mais c'est Théodore Saussure qui en donna le résultat définitif, savoir: Hydrogène. Oxigène. 13 70 51 98 34 32 100 » La plus grande consommation de l'alcool a lieu comme boisson, soit à l'état d'eau-de-vie, soit à l'état de liqueur. Il est employé dans la fabrication des vernis à dissoudre les résines. Il sert à la préparation de plusieurs médicamens. C'est un liquide qu'on emploie pour conserver des fruits, des légumes, et enfin les chimistes en font un fréquent usage comme réactif. ALCOOMÈTRE CENTÉSIMAL. Instrument nouveau au moyen duquel on détermine la quantité d'alcool contenue dans les esprits de vin et les eauxde-vie. « Cet instrument, est-il dit dans le Moniteur du vendredi 17 décembre 1824, manquait au commerce. Il n'existait jusqu'à présent pour mesurer la force des liquides spiritueux que des pèseliqueurs de Beaumé et de Cartier, ou d'autres instrumens semblables dont les degrés, n'étant point proportionnels à la force des liquides spiritueux, ne peuvent en faire connaître exactement la valeur. L'alcoomètre, fondé sur un grand nombre d'expériences faites avec les moyens 3 1 precis que procuremια physique et 10 calcul, donne cette valeur avec toute la rigueur que le commerce peut désirer. M. Gay-Lussac, membre de l'Académie royale des sciences, après avoir fait un travail complet sur l'application de P'alcoomètre centésimal à l'évaluation de la force des liquides spiritueux, a pensé qu'il ferait encore une chose utile s'il pouvait réussir à faire construire le nouvel instrument sous ses yeux, avec tout le soin possible. M. Collardeau, ancien élève de l'école royale polytechnique, s'étant prêté à ses désirs, ils ont formé un établissement destiné à la fabrication des instrumens en verre, qui exigent une grande précision et doivent offrir une garantie pour les transactions commerciales. M. Gay-Lussac a donné sur l'alcoomètre une instruction qui est indispensable pour connaître l'usage de cet instrument, et faire toutes les corrections relatives aux variations de force que la chaleur fait éprouver aux liquides spiritueux. ALCORAN. Livre de la loi de Mahomet. Ce mot est composé de deux mots arabes, savoir, al, qui revient à notre adjectif te ou la, et koran, qui signifie lecture; en sorte que les Turcs appellent leur loi la lecture, comme nous appelons la nôtre l'écriture. L'opinion cominune parmi nous sur l'origine de l'Alcoran, est que Mahomet le composa avec le secours de Batyras, hérétique jacobite, de Sergius, moine nestorien, et de quelques juifs. M. d'Herbelot, dans sa Bibliothèque orientale, conjecture qu'après que les hérésies de Nestorius et d'Eutychés eurent été condamnées par des conciles œcuméniques, plusieurs évêques, prêtres, religieux et autres, s'étant retirés dans les déserts de l'Arabie et de l'Egypte, fournirent à Mahomet des passages défigurés de l'Ecriture sainte, et des dogmes mal conçus et mal réfléchis qui s'altérèrent encore en passant par son imagination: ce qu'il est aisé de reconnaître par les dogmes de ces anciens hérétiques, dispersés dans l'Alcoran. Mais les musulmans croient comme un aucie ut for que leur pro phète, qu'ils disent avoir été un homme simple et sans lettres, n'a rien mis du sien dans ce livre, qu'il l'a reçu de Dieu par le ministère de l'ange Gabriel, écrit sur un parchemin fait de la peau du bélier qu'Abraham îmmola à la place de son fils Isaac, et qu'il ne lui fut communiqué que successivement, verset à verset, en différens temps et en différens lieux, pendant le cours de vingt-trois ans. ALCOVE. Il est a p à présumer que c'est de l'Orient que nous avons eu la première idée de ces réduits; car alcove vient du mot arabe El-kauf, et signifie le lieu où l'on dort. Les lits des Turcs se placent dans des alcôves. Dans les maisons royales l'étiquette est de fermer l'alcôve par le devant au moyen d'une balustrade ouvrante dans laquelle sont rangés des siéges. Chez les Grecs et chez les Romains l'alcôve consistait en une niche ou en une draperie attachée à des colonnes, qui renfermait le lit ordinairement élevé sur une estrade. ALCYONIUM. Substance marine que l'on avait mise de tous temps au rang des végétaux. Enfin on a reconnu que ces prétendues plantes appartiennent au règne animal. C'est à M. Pessonnel qu'on est redevable de cette découverte. On s'est assuré que l'alcyonium était produit et formé par des insectes de mer assez ressemblans aux polypes. Le mot vient d'alcyon, parce qu'on a cru que cette substance avait quelque rapport avec le nid de cet oiseau. Il y a, en effet, des alcyonium creux et spongieux, et que l'on a bien pu prendre pour des nids d'oiseaux. ALEXANDRE-NEWSKI. Ordre russe créé en 1725: le cordon ponceau. ALEXANDRIN. (Vers alexandrin.) Lambert-le-Court et Alexandre de Paris s'associèrent, dans le douzième siècle, pour traduire l'histoire d'Alexandre; ils n'employèrent que des vers de douze syllabes, dont quelques auteurs s'étaient déjà servis, et dès lors on les appela alexandrins, du nom du héros et de celui de la poésie franc., pag. 84.) Depuis le douzième siècle jusqu'à Dubelloy et Ronsard, on se servit très rarement de cette espèce de vers. « La noblesse, dit La Harpe, qui est le caractère de ce vers, n'était pas encore celui de notre langue. >>> ALGÈBRE. C'est à Diophante, qui vivait à peu près dans le quatrième siècle de l'ère chrétienne, qu'on attribue communément l'invention de l'algèbre; quoique quelques-uns pensent que cette science n'a pas été totalement inconnue aux anciens, et qu'on en découvre quel ques traces dans Euclide, dans Archimède et dans Apollonius; mais il est certain que les Grecs n'ont commencé à connaître l'algèbre qu'au temps de Diophante. Quant aux Arabes, qui passent pour avoir cultivé cette science avec succès, il est probable, selon quelques indices, qu'ils étaient parvenus à résoudre les questions du troisième degré et quelques cas particuliers du quatrième; en quoi ils sont allés plus loin que Diophante, qui ne passe pas le second degré. Vers l'an 1400, Léonard de Pise rapporta de l'Arabie la connaissance de cette science, qu'il répandit en Italie. L'algèbre fit de grands progrès en Europe pendant le XVI. siècle, et elle dut une grande partie de ses succès en Italie, à Cardan, Bombelli, Tartaglia, Ferrari, etc.; en France à Viète, qui introduisit dans les calculs les lettres de l'alphabet pour désigner les quantités connues et inconnues; en Angleterre, à Hariot, qui publia dans son artis analyticæ Praxis, ce qui lui était dû en propre, et tout ce qui avait été écrit de plus important sur l'algèbre. Mais au XVII. siècle parurent les plus grands promoteurs de cette science, parmi lesquels Descartes, Pascal, Fermat, Wallis et Nevton occupent le premier rang. Plus tard, d'autres géomètres étendirent le domaine de l'algèbre; et aujourd'hui cette science analytique paraît être arrivée au plus haut degré de perfection. Voy. MATHÉMA THIQUES. fie, qui est en grande partie compose de la Numidie et de la Mauritanie des anciens, fut jadis gouverné par des princes indigènes, soumis ensuite à l'empire romain. Les Vandales, qui s'en étaient emparés en 428, en furent chassés par Bélisaire en 533. Alger demeura sous l'empire grec jusqu'à l'invasion des Sarrazins en 690. A cette époque ce pays fut gouverné par les successeurs des califes. Dans le XIV. siècle, l'Espagne s'en empara, mais bientôt le fameux corsaire Barberousse parvint à chasser les Espagnols d'Alger et s'en rendit le conquérant. Depuis lors, ces pira tes ont été la terreur de la chrétienté, et ont exercé pendant long-temps leurs déprédations dans la Méditerranée. En 1536, le pape Paul III, alarmé des fréquentes apparitions des Algériens sur les côtes d'Italie, engagea vivement Charles-Quint à prendre la défense de la chrétienté. Celui-ci, avec une armée de 27,000 hommes, s'embarqua à Carthagène le 15 octobre 1541. La flotte qui em mena cette brillante armée, bien qu'elle éprouva une tempête violente, parvint néanmoins sur les côtes d'Afrique. La descente fut opérée dans la baie de Matifou à quatre lieues d' Alger. On connaît les déplorables résultats de cette expédition, occasionnés par la tempête du 27 octobre qui dispersa les vaisseaux, détruisit le camp et livra l'armée aux attaques des Maures et des Arabes. Louis XIV, sans penser sérieusement à mettre fin aux outrages faits à l'humanité et particu lièrement à la religion chrétienne, mais voulant au moins faire respecter la France, fit bombarder Alger en 1683 et 4684. Les côtes d'Italie et d'Espagne continuèrent d'être en proie aux brigandages des pirates jusqu'en 1846, époque où l'Angleterre envoya une escadre commandée par lord Exmouth. Le 27 août la flotte d'Alger fut réduite en cendres et les fortes batteries qui défen daient le port de la ville furent entièrement détruites. Le dey restitua les captifs et abolit l'esclavage des chrétiens |