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ans ses elats. utptinuant

vé aux Français de délivrer à jamais le commerce maritime du fléau de la piraterie. En effet, par suite d'une insulte grave que le consul, M. Deval, reçut du dey, le 23 avril 1828, dans une audience publique, au sujet d'une ancienne créance de 7,000,000 dont ce prince avait à diverses reprises réclamé vainement le paiement, le gouvernement français se trouva dans la nécessité de demander satisfaction; mais n'ayant pu l'obtenir par le blocus d'Alger, il prit la ferme résolution de faire la conquête de cette régence. L'expédition, arrêtée à la fin de 1829, fut dès lors poussée avec la plus grande vigueur dans les premiers mois de 1830. M. le général Bourmont, ministre de la guerre, en eut le commandement en chef. M. l'amiral Duperré eut celui de la flotte, et fut chargé de diriger le débarquement: 35 mille hommes furent embarqués à Toulon avec tout le matériel nécessaire. La flotte, composée d'un vaisseau de ligne, de 19 frégates et de 274 bâtimens de transport, partit en trois divisions les 25, 26 et 27 mai: elle ne put arriver, à cause d'une tempête, que vers la mi-juin dans la baie de SydiEl-Ferruch où l'amiral Duperré avait résolu secrètement d'opérer le débarquement, qui eut lieu du 14 au 18 juin, en présence d'un petit nombre d'Algériens. Mais le 19 l'armée française attaqua avec impétuosité et défit l'armée ennemie composée de 40 mille combattans, la plupart Arabes. Cette mémorable action reçut le nom de bataille de Staouli, lieu où Ibrahim Aga avait établi son camp. Le 25 du même mois les Français, munis de leur grosse artillerie, prirent leurs dispositions pour s'assurer de nouveaux succès, et le 4 juillet ils attaquèrent vivement le fort de l'empereur que les Turcs abandonnèrent et firent sauter après une résistance opiniâtre. Le dey Hussein, attéré par cet événement, céda aux conseils de la prudence et aux insinuations du consul d'Angleterre en arrêtant dans la matinée du 5 juillet, entre lui et le comte de Bour

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le fort de la Casauba (citadelle), les autres forts, le port et toutes ses batteries, enfin les propriétés du gouvernement et le trésor, seraient remis aux troupes françaises. Quant à la fortune particulière du dey et de tous les habitans, elle leur fut religieusement conservée. Plus de 1500 canons, la plupart de gros calibres, et une quantité considérable de munitions de toute espèce, tombèrent au pouvoir des Français, et le trésor de la Casauba, évalué à un peu moins de 50 millions de francs, entra intact dans les caisses de l'armée. Sur ces entrefaites, une révolution soudaine éclata en France et renversa le gouvernement de Charles X dont M. de Bourmont voulut partager le sort en quittant le commandement de l'armée d'Afrique, qui, d'après l'ordre du nouveau gouvernement, fut remis successivement le 2 septembre 1830 à M. le maréchal Clausel, et dans les premiers jours de janvier 1831, au duc de Rovigo. Depuis la mort de ce dernier, le commandement en chef est resté vacant et confié provisoirement au général Voirol commandant en second. C'est de la prise de possession d'Alger, que datera sans doute dans l'avenir l'établissement d'une colonie destinée à étendre peu à peu les bienfaits de la civilisation en Afrique, et à procurer à la France une nouvelle source de richesses.

ALIEN-BILL. Loi anglaise adoptée en 1793 par le parlement sur la proposition de lord Granville; elle dispose que tout étranger sera soumis, à son arrivée en Angleterre, à une enquête sévère et astreint à prendre une carte de sûreté à la chancellerie du secrétaired'état qui pouvait la lui refuser, et sur le moindre soupçon lui interdire un plus long séjour dans le royaume. Cette loi sévère, qui fut rendue à l'époque où la révolution française échauffait toutes les passions et exerçait au loin son influence morale, fut renouvelée en 1802, 1803, 1816 et 1818.

ALLELUIA. Mot hébreu qui signifie qui l'ait introduit dans la liturgie. Pendant long-temps on ne l'employait qu'une fois l'année dans l'église latine, savoir le jour de Pâques, puis, selon saint Augustin', les cinquante jours suivans, en réjouissance de la résurrection de JésusChrist; mais il était plus en usage dans l'église grecque, où on le chantait même lans la pompe funèbre des saints. Le pape Damase, mort en 384, et après lui Saint Grégoire-le-Grand, ordonnèrent qu'on le chanterait de même toute l'année dans l'église latine. Le décret de ce Hernier fut tellement reçu dans l'église 'Occident, qu'on y chantait l'alleluia même dans l'office des morts. Dans la uite l'église romaine supprima dans cet ffice le chant de l'alleluia, aussi bien ue depuis la septuagésime jusqu'au raduel de la messe du samedi saint, omme on le pratique encore aujour'hui. Sidoine Apollinaire remarque que es rameurs chantaient à haute voix l'alJuia, qu'il appelle amnicum celeusma, omme un signal pour s'exciter et s'enDurager à leur manœuvre.

ALLEMAGNE. L'Allemand, dit M. yriès (Encyclopédie moderne, tom. I, g. 556), ne porte pas dans sa langue nom par lequel nous le désignons; il donne celui de Deutsch, au pluriel utchsche, etappelle son pays Deutsland. est par un malentendu que les Franis ont attribué à cette nation le nom Allemand. Les Allemani ou Allemanni, Lamanni, Alabani, étaient des guerrs teutons qui, dans le troisième cle de l'ère chrétienne, se formèrent confédération dans le pays compris cre ie lac de Constance, le Danube, le uhe-Alp, le Mein et la Lahn. A l'est, confinaient avec les Suèves, et plus avec les Bourguignons. Leur terrire était divisé en cantons, quelques- nommés d'après leurs habitans. ar nom, qui se traduit par tous hom-, dénote également et leur origine langée et la bravoure commune à s. Ce fut d'abord une armée, qui ne la pas à devenir un peuple puissant.

effets de la valeur de ce peuple, qui s'é-, tait établi sur les frontières de l'empire, où il fit des invasions fréquentes. Les Allemands combattaient principalement à cheval; et leur cavalerie était d'autant plus formidable, qu'ils la mêlaient. à de l'infanterie légère, choisie parmi les jeunes gens les plus déterminés et les plus actifs, qu'un long exercice avait habitués à suivre le cavalier dans les marches les plus longues, les charges les plus rapides, ou les retraites les plus précipitées. Ce fut sous le règne de Caracala qu'on entendit pour la première, fois parler des Allemands. Les Germains, après trois siècles de combats, s'étant précipités sur l'empire romain, le subjuguèrent enfin et formèrent sur ses débris les états modernes de l'Europe. Ils tinrent tête aux attaques des Mérovingiens, mais furent contraints de se soumettre à Charlemagne et de s'incorporer à son empire. A la mort de Louis-leDébonnaire, leurs différentes peuplades prirent le nom d'Allemani, qui était alors particulier aux Souabes, et reconnurent pour roi un prince de la maison Carlovingienne, laquelle les gouverna pendant un siècle avec peu de gloire. L'Allemagne, à l'extinction de cette famille, reconnut en 919 l'autorité de la maison de Saxe d'où sortit Othon-leGrand, qui pacifia le royaume, conquit l'Italie et unit autrône de Germanie la couronne impériale. Après la mort de Henri II, la maison de Franconie occupa le trône en 1024, déploya beaucoup de vigueur dans ses démêlés avec le Saint-Siége; mais puissante sous Henri III elle fut humiliée sous Henri IV et ne se releva un peu que sous Clothaire II, le dernier de sa maison qui gouverna l'empire. La maison de Souabe occupa le trône de 1138 à 1273 et porta la puissance impériale à son plus haut degré de gloire pour la laisser tomber ensuite dans l'état le plus déplorable. Le dernier rejeton de cette maison, Conradin, trouva une mort malheureuse à Naples; et le grand interrègne livra l'Al

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lemagne à l'anarchie, jusqu'à ce qu'enfin, les états s'étant réunis, élurent en 1273 Rodolphe de Hapsbourg, dont les grandes qualités parvinrent à ramener La tranquillité dans l'état. Albert Ier, fils, de Rodolphe, succéda en 1298 à Astolphe de Nassau, et laissa le trône en 1312 à Henri VII de Luxembourg qui eut pour successeurs Louis de Bavière et Charles IV, ce dernier, si prodigue des reventus royaux, et qui limita la puissance impériale par sa fameuse bulle d'or. Son fils Wenceslas ébranla plus encore sa puissance par l'aliénation de ses domaines. Enfin la maison d'Autriche, après le règne de Sigismond, étant remontée sur le trône, en 1438, l'empire, malgré les guerres du luthéramisme et l'indolence de quelques empereurs, sut maintenir, pendant plusieurs siècles, sa prépondérance en Europe. La guerre de trente ans, commencée sous Ferdinand II et terminée par le traité de Westphalie sous Ferdinand III, causa l'abaissement de l'Allemagne, l'agrandissement de la Suède, la suprématie dela France et l'affermissement de la religion luthérienne qui, pendant plus d'un siècle, avait ensanglanté l'Allemagne. Tandis que Louis XIV et Louis XV Staient en guerre avec l'Autriche, le royaume de Prusse s'élevait, sous le règne de Léopold, dernier rejeton de la maison d'Autriche, qui fut remplacée en 1745 par la maison d'Autriche-Lorraine dont François Ier fut le premier empereur. Ileut pour successeurs Joseph II en 1765, Pierre-Léopold en 1790, et Franpois II élu empereur en 1792. La révoution française fit, après plusieurs guerres, changer entièrement la constitution germanique. En 1806, Napoléon réduisit François II à ses états héréditaires et Forma du reste de la Germanie une confédération du Rhin dont il se déclara e protecteur; enfin, après le rétablissement de la maison de Bourbon sur le rone de France, le traité de Vienne affranchit de la dépendance de l'empire e nord et l'ouest de l'empire, qui Formerent une ligue générale sous

le nom de confédération germanique.

ALLUMETTES. La machine à faire des allumettes, inventée par Pelletier å Paris, en 1802, en fabrique soixante mille par heure. Les alimettes oxigénèes, récemment inventées, procurent promptement de la lumière. Il suffit d'en plonger l'extrémité dans un flacon contenant de l'acide sulfurique concentré, et de l'en retirer à l'instant: aussitôt le bout prend feu et enflamme l'allumette. Pour les préparer on fait un mélange d'une partie de soufre et de trois parties de chlorate de potasse légèrement gommé; on y ajoute un peu de lycopode et on colore en rouge avec du cinabre. On prend ensuite des allumettes soufrées par un bout et l'on trempe ce bout dans le mélange ci-dessus, ce qui en fait des allumettes oxigénées.

ALMAGESTE. Voy. ASTRONOMIE.

ALMANACH. Nos ancêtres traçaient le cours des lunes pour toute l'année sur un morceau de bois carré qu'ils appelaient al monaght. Ces mots signifiaient, contenant toutes les lunes. Telle est, selon quelques auteurs, l'origine et l'étymologie des almanachs. Olaüs Wormius, dans ses Fastes danois, parle d'un bâton pareil, long, hexagone, divisé en deux parties parallèles, dont le premier côté représentait le cours de l'année, depuis la circoncision jusqu'au 30 juin, l'autre depuisler juillet jusqu'à la saint Sylvestre. Almanach, suivant Nicot, paraît être un mot arabe ou chaldéen; al est l'article le, et manach en hébreu ou en chaldéen signifie nombre, compte; dans le calendrier on compte les jours et les mois. On prétend que c'est chez les Egyptiens qu'il faut chercher l'origine des almanachs. Un peuple engagé par la beauté et la pureté du ciel à observer le cours des astres, et forcé, par le débordement annuel du Nil, de mesurer tous les ans ses terres, a dû le premier réduire en pratique les connaissances astronomiques, pour apprendre aux habitans des campagnes l'époque de la crue des eaux, la durée du débordement, la saison des semailles, des mois

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seil du 15 décembre 1745. 11 est aujourd'hui rédigé par M. Testu. Fontenel a dit de cet almanach que c'était le livre qui contenait le moins d'errcurs. « Voulez-vous faire promptement fortune, disait un père à son fils qui partait pour Paris, vous n'avez besoin que d'un livre; apprenez et sachez par cœur l'Almanach royal. » Les pays étrangers ont aussi leur almanach royal celui de Prusse date de 1700, celui de Saxe de 1728, et le Royal Calander d'Angleterre de 1730.

passage de Pline, qu' Hipparque fait des éphémérides où étaient anncés chaque jour les positions du so1, des planètes et de la lune, les pha, les éclipses, les aspects, les confirations, etc.; mais rien n'indique que grand astronome ait cru aux rêveries trologiques des Chaldéens ou des gyptiens. En Europe, le premier qui, ans le XV. siècle, ajouta le cours du leil, de la lune et des planètes à l'alanach, qui ne contenait auparavant de les fêtes ecclésiastiques et les nonis es saints, fut Regiomontanus. Voy. ALENDRIER. Dans le XVII. siècle, quel-Grecs: ou la voit figurer sur leurs mé

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nes astrologues rendirent par leurs rophéties, leurs almanachs populaires, Is sont Moore en Angleterre et Manieu Lænsberg à Liège, et de nos jours ncore ils trouvent des imitateurs qui busent de la crédulité de la classe ignoante. Les anciens almanachs français cquirent aussi des noms populaires; e ce nombre étaient le Bon Ménaiger, Compost des Bergers, etc. Aujourd'hui es sociétés philantropiques tendent par ous les moyens possibles à répandre les mières parmi le peuple, et l'on doit à a société pour l'émancipation intellecuelle un annuaire rempli de notions lémentaires sur les parties les plus uties des connaissances humaines, lequel été publié pour la première fois 832, sous le titre d'Almanach de France. ALMANACH ROYAL. Sa publication remonte à l'année 1679. Les premières ettres de privilége sont datées du 16 mars de la même année. Il a subsisté à seu près dans la même forme jusqu'en 697. Louis XIV ayant eu la curiosité le le voir cette année-là, Laurent 'Houry eut l'honneur de le lui présener, et peu de temps après il obtint des ettres de renouvellement de privilége, ous le titre d'Almanach royal, le 29 janier 1699. Depuis ce temps, cet ouvrage été continué tant par lui, mort en 725, que par sa veuve et ses ayant ause. Le Breton, son petit-fils, en obint le privilége aux charges, clauses et

ALOSE. L'Alose fut connue

des

dailles, et divers monumens anciens attestent que ce poisson était regardé comme l'une des espèces les plus abondantes que possédaient les eaux du fleuve Betis. L'alose était un poisson très recherché en France dès le XV. siècle. Dunois s'empara de la ville de Chartres en 1432, à la faveur d'une charrette qu'on prétendait être remplie d'aloses. La pêche en était autrefois si abondante dans les environs de Coblentz, que les prélats de la ville sollicitèrent du pape Pautorisation de ne la point interrompre les jours de fête.

ALPHABET. Ce mot est composé de alpha et de betina, qui sont les noms des deux premières lettres de l'alphabet grec. « Par alphabet, dit Beauzée, on entend le catalogue des lettres usitées dans une nation pour la représentation des sons élémentaires de la langue qu'elle parle. » Les Assyrions et les Egyptiens sont les peuples auxquels on attribue généralement l'invention des lettres ou caractères alphabétiques. Platon dit positivement que Thaut fut le premier en Egypte qui distingua les lettres en voyelles et en consonnes, en muettes et en liquides. La connaissance de l'écri ture alphabétique ne s'est répandue que fort lentement dans les différentes régions de l'univers. A l'exception de l'Egypte et de quelques contrées de l'Asie, le reste des nations a ignoré pendant plusieurs siècles un art si utile.

dans l'Europe. Les meilleurs historiens de l'antiquité conviennent que c'est à l'arrivée de ce prince qu'on doit rapporter la connaissance des caractères alphabétiques dans la Grèce. Les Phéniciens, comme la plupart des peuples orientaux, m'exprimaient point les voyelles en écrivant; ils se contentaient de les aspirer dans la prononciation. Les Grecs convertirent ces aspirations en voyelles qu'ils exprimèrent dans leur écriture. Un ancien historien attribue cette invention à Linus. Quant à nous, nous tenons nos lettres des Latins; les Latins tenaient les leurs des Grecs, qui les avaient reçues des Phéniciens. Grégoire de Tours, 1. V, ch. XLIV, et Aimoin, 1. III, ch. xL, parlent de plusieurs ordonnances de Chilpéric touchant la langue. Ce prince fit ajouter à l'alphabet les quatre lettres grecques O, Y, Z, N. C'est ainsi qu'on les trouve dans Grégoire de Tours. Aimoin dit que c'était Θ, φ, Χ, Ω; et Fauchet prétend, sur la foi de Pithou et sur celle d'un manuscrit qui avait alors plus de cinq cents ans, que les caractères qui furent ajoutés à l'alphabet étaient 12 des Grecs,leה, De et le des Hébreux; c'est ce qui peut faire penser que ces caractères furent introduits dans le frank-teutch pour représenter des sons qui lui étaient particuliers, et non pas pour le latin, à qui ses propres caractères suffisaient. Il ne serait pas étonnant que Chilpéric eût emprunté des caractères hébreux, si l'on fait attention qu'il y avait beaucoup de juifs à sa cour. En effet, il était nécessaire que les Francs, en enrichissant leur langue de termes et de sons nouveaux, empruntassent aussi les caractères qui en étaient le signe ou qui manquaient à leur langue propre, dans quelque alphabet qu'ils se trouvassent. Il serait à désirer, aujourd'hui que notre langue est étudiée par tous les étrangers qui recherchent nos livres, que nous eussions enrichi notre alphabet des caractères qui nous manquent, surtout lorsque nous en conservons de superflus;

vu que sur you tuvast poolne a id

fois par les deux contraires, la disette et la surabondance; ce serait peut - être l'unique moyen de remédier aux défauts et aux bizarreries de notre orthographe, si chaque son avait son caractère propre et particulier, et qu'il ne fût jamais pos sible de l'employer pour exprimer un autre son que celui auquel il était destiné. (Voyez ECRITURE.) « Les caractères alphabétiques, présentant à-la-fois les noms des choses, leur nombre, les dates des événemens, les idées des hommes, devinrent bientôt des mystères aux yeux même de ceux qui avaient inventé ces signes. Les Chaldéens, les Syriens, les Egyptiens, attribuèrent quelque chose de divin à la combinaison des lettres et à la manière de les prononcer. Ils crurent que les noms signifiaient par eux-mêmes, et qu'ils avaient en eux une force, une vertu secrète. Ils allaient jusqu'à prétendre que le nom qui signifiait puissance était puissant de sa nature, que celui qui exprimait ange était angélique; que celui qui donnait l'idée de Dieu était divin. Cette science des caractères entra nécessairement dans la magie: point d'opération magique sans les lettres de l'alphabet. Cette porte de toutes les sciences devint celle de toutes les erreurs; les mages de tous les pays s'en servirent pour se conduire dans le labyrinthe qu'ils s'étaient construit, et où il n'était pas permis aux autres hommes d'entrer. La manière de prononcer des consonnes et des voyelles devint le plus profond des mystères, et souvent le plus terrible. Il y eut une manière de prononcer Jéhovą, nom de Dieu chez les Syriens et les Egyptiens, par laquelle on faisait tomber un homme raide mort. >>> (Voltaire, Dictionnaire philosophique, au mot Alphabet.) Voici le nombre de lettres dont se composent les alphabets les

plus connus :

Allemand. Anglais. Arabe. Arménien. Chaldéen. Cophte.

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