Un si grand bienfait de Votre Majesté sera, Sire, un sujet de reconnaissance éternelle pour toute cette estimable famille, qui, chaque jour, bénira votre nom. Je suis avec le plus profond respect, SIRE, De Votre Majesté, Le très-humble, très-obéissant et trèsfidèle sujet, N... Pour demander des secours. AU ROI. SIRE, La religion chrétienne qui était celle de Saint Louis, et qui, aujourd'hui, est celle de Votre Majesté et de tous ses fidèles Sujets, a besoin, vous n'en doutez pas, d'être - propagée et cultivée dans les campagnes comme dans les villes, et cela ne peut se faire, si l'on n'a des Temples dignes d'y célébrer les Saints Mystères, et en méme temps assez solides pour ne pas exposer la vie des habitans, lorsque, pendant les dimanches et les fêtes, les cérémonies religieuses les y réunissent tous. C'est là le motif, Sire, pour lequel les habitans de la commune de..., canton de..., arrondissement de..., département de..., ont recours à Votre Majesté, pour solliciter de son âme généreuse les secours dont ils ont besoin pour le rétablissement de leur Eglise qui tombe totalement en ruines. Le devis s'élève à la somme de..., leur faible revenu à celle de... qui en est à peine le dixième, et comme la gelée et la grêle leur ont enlevé cette année les deux tiers de leur récolte, ce qui nelcur permet pas de pouvoir faire aucun autre sacrifice, si vous ne venez à leur secours, ils se voient sur le point d'être privés de leur église, où la jeunesse va puiser les premiers principes de la religion, et où tous vont se consoler de leurs peines en apprenant de la bouche de leur ministre, les paroles de l'Evangile qui doivent être la règle de leur conduite. Les bienfaits que reçoivent chaque jour de Votre Majesté toutes les personnes qui implorent votre bienfaisance, prouvent que vous êtes le père de tous les Français; c'est donc à ce titre, Sire, qu'ils vous implorent eux-mêmes, et qu'ils espèrent obtenir de Votre Majesté, le bonheur de voir relever leur Temple. Leur reconnaissance sera sans bornes, et, de concert avec leur digne ministre des autels, ils béniront chaque jour le nom de leur bienfaiteur. Ils sont avec le plus profond respect, SIRE, De Votre Majesté, Les très-humbles, très-obéissant et trèsfidèles sujets. Ν... Pour demander une faveur ou une place. SIRE, AU ROI. Un père de famille, victime de malheurs passés, muni de lettres de recommandation et de certificats honorables, qui attestent sa capacité et sa moralité, sollicite de Votre Majesté la faveur de..., en rempla cement de... Ce bienfait, Sire, d'autant plus honorable pour lui qu'il le tiendra de Votre Majesté, sera le soutien et fera le bonheur de toute une famille qui, depuis...., n'a cessé de vivre dans l'infortune, et que, chaque jour, la reconnaissance portera à bénir votre nom, en adressant des vœux au ciel pour la conservation de Votre Majesté. Il est avec le plus profond respect, SIRE, De Votre Majesté, Le très-humble, etc. LA REINE. Pour supplier le Roi d'accorder la grâce à un déporté. MADAME, A LA REΙΝΕ. Un infortuné père de famille a eu la faiblesse ou plutôt le malheur de se laisser égarer par l'effervescence d'une imagination exaltée, et d'encourir, par ses écrits, la peine de la déportation prononcée par la loi, contre tout auteur qui oublie le respec respect dû au Souverain, et qui provoque la désobéissance aux lois. Une pareille faute, Madame, est hien grande sans doute, pour chercher à l'excuser aux yeux de Votre Majesté; mais une épouse désolée et trois enfans en bas âge, dont il est l'unique soutien, obligés de partager son sort en le suivant dans le lieu où il doit porter ses regrets et son repentir, ont recours à votre âme sensible et généreuse, comme leur protectrice, afin de porter aux pieds du Roi, leur humble prière, pour le supplier d'accorder, à leur désespoir et à leurs larmes, la grâce d'un époux et d'un père. Cette gráce, Madame, obtenue de la clémence de votre auguste époux par la sollicitation de Votre Majesté, sera pour cette infortunée famille le plus grand bonheur qu'elle puisse désirer, et le motif d'une reconnaissance éternelle, qui la portera à bénir chaque jour les noms de leurs augustes Souverains. Ils sont avec le plus profond respect, MADAME, De Votre Majesté, Les très-humbles, très-obéissans, et très-fidèles serviteurs et sujets, J Ν... C'est à votre âme généreuse et compatissante qu'un malheureux père de famille vient exposer qu'il se trouve réduit à la plus affreuse misère, par la perte qu'il vient de faire d'un emploi qu'il n'a cessé de remplir avec le plus grand zèle et la plus stricte exactitude. Une conduite à l'abri de tous reproches lui donnait lieu de ne craindre ni la jalousie, ni la haine de quelques-uns de ses collègues, ni conséquemment les machinations qui pouvaient étre dirigées contre lui, et cependant l'on a provoqué sa destitution sans fondement, on a surpris la religion du Roi, et ce malheur le réduit aujourd'hui, pour ainsi dire, à la mendicité. D'après les lettres de recommandation de personnes élevées en dignités et les certificats que le suppliant joint à son placet, pour être mis sous les yeux du Roi, il ose espérer que vous voudrez bien supplier Sa Majesté de lui accorder la faveur qu'il en sollicite, celle d'étre réintégré dans la place que sa bonté avait daigné lui accorder. Ce nouveau bienfait, Madame, sera pour lui et sa malheureuse famille, un motif de reconuaissance, dont leurs cœurs s'acquitteront par les vœux sincères qu'ils feront chaque jour pour la conservation de Votre Majesté et la prospérité des jours de votre auguste époux. Je suis avec le plus profond respect, MADAME, De Votre Majesté, Le très-humble, ete. 1 A LA REINE. Pour une Mère qui demande des secours dans ses couches. A LA REΙΝΕ. MADAME, Une malheureuse mère de famille, veuve depuis un mois, chargée de... enfans en bas áge, et sur le point de donner le jour à un autre, dénuée de tous moyens d'existence dans un moment où sa situation critique ne lui permet plus le travail de ses bras, a recours à la bienfaisance de Votre Majesté, et sollicite de son âme sensible et généreuse les secours dont elle a besoin pour ses couches et l'allaitement de son enfant. Le ciel, Madame, en vous plaçant au premier rang, a donné un appui aux faibles, une consolation aux affligés, 'une mère aux orphelins; c'est à ce titre qu'elle ose implorer la générosité de Votre Majesté, en la priant de prendre en considération l'état déplorable où cette mère infortunée se trouve plongée, sans qu'il y ait de sa faute. Cet acte de bienfaisance de Votre Majesté augmentera le nombre des mères de famille que vos bienfaits porteront chaque jour à bénir votre nom. Je suis avec le plus profond respect, |