A UN PRINCE DE LA FAMILLE ROYALE. Pour demander une pension. A Son Altesse royale Monseigneur le Duc de... MONSEIGNEUR, Une mère de six enfans, dont l'aîné n'a pas encore atteint sa huitième année, et dont le dernier est encore au berceau, privée de toutes les ressources par la mort d'un mari qui soutenait cette nombreuse famille, ce n'est, Monseigneur, que dans la pension qu'elle réclame à Votre Altesse royale, qu'elle pourra trouver les secours nécessaires à l'existence de ses malheureux enfans. Que votre âme sensible et généreuse se laisse toucher aux douloureuses supplications d'une mère désolée, dont l'époux a trouvé la mort à la bataille de..., après avoir combattu pendant plusieurs années sous les drapeaux de Sa Majesté. Cette faveur de Votre Altesse royale, la seule que son cœur ambitionne, fera la consolation et le bonheur de sa nombreuse famille, qui se réunira à elle pour bénir à jamais le nom de leur bienfaiteur. Je suis avec un très-profond respect, MONSEIGNEUR, De Votre Altesse royale, A UN PRINCE DE LA FAMILLE ROYALE. Pour lui demander sa protection auprès du Roi. A Son Excellence Monseigneur (son titre de noblesse), Chancelier de France. MONSEIGNEUR, J'ai eu l'honneur de présenter à Sa Majesté, le 15 du mois de..., un placet justificatif de ma conduite dans la place de..., que je tenais de sa bonté, et dont j'ai cu le malheur d'être privé d'après des rapports infidèles qui lui ont été faits, et qui auront sans doute surpris sa religion. Comme ma justification est restée sans réponse jusqu'à ce jour, j'ai recours à la bienveillance de Votre Excellence, et la supplie de m'accorder sa protection auprès de Sa Majesté, afin que, détrompée sur ma conduite, elle daigne me réintégrer dans cette place, seule ressource qui me reste pour élever ma nombreuse famille. Redevable de ce bienfait de Sa Majesté à la protection de Votre Excellence, j'en conserverai toute ma vie les sentimens de la plus vive gratitude. Je suis avec un profond respect, MONSEIGNEUR, De Votre Excellence, Le très-humble, etc. : A UN PRINCE DE LA FAMILLE ROYALE, GRAND-OFFICIER DE LA COURONNE. Pour demander une pension de retraite. A Son Excellence Monseigneur (son titre de noblesse), GrandOfficier de la Couronne, MONSEIGNEUR, Un sous-officier, membre de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur, jaloux de se montrer digne de porter cette honorable décoration que Sa Majesté a daigné lui accorder après la bataille de..., encouragé par cette noble récompense, n'a pas craint de s'exposer aux plus grands dangers au combat de..., et de braver la mort pour la gloire de son pays : deux pièces de canon enclouées, trois drapeaux enlevés, un officior fait prisonnier; voilà dans cette journée les nouveaua résultats de son courage, attestés par les certificats de ses officiers supérieurs, qu'il remet à Votre Ex cellence. Parmi les blessures dont son corps est couvert, une seule l'a mis hors de service, par la perte d'un bras ou d'une jambe; c'est par ce motif, Monseigneur, qu'il a recours à Votre Excellence, pour la supplier, d'après la recommandation de son colonel qu'il joinť à la présente, de mettre, sous les yeux de Sa Majesté, les preuves de son dévoûment pour son Roi et son pays, afin d'en obtenir, pour lui, une pension qui lui donne l'espoir de passer le reste de ses jours dans une honnéte aisance, pour le dédommager de la perte qu'il a faite, des maux qu'il endure, de ses infirmités et de la douleur que lui cause la retraite à laquelle il est forcé. Dans l'espoir d'obtenir, par votre protection, ce nouveau bienfait de Sa Majesté, Il est avec un profond respect, MONSEIGNEUR, De Votre Excellence, Le très-humble, etc. A UNE PRINCESSE DE LA FAMILLE ROYALE. Pour demander des secours pour cause d'incendie. A Son Altesse royale Madame la Duchesse de.... MADAME, Dix malheureux cultivateurs de la commune de..., arrondissement de..., département de..., ont recours à Votre Altesse royale, pour lui exposer qu'un incendie affreux vient de consumer leurs habitations, leurs meubles, leurs bestiaux, leurs récoltes, et d'anéantir, en un instant, le fruit de trente années d'une vie économe et laborieuse. Tombés d'une honnéte aisance dans la plus profonde misère, sans secours, sans asile, et redevables encore à leurs propriétaires des années précédentes sur leur ferme incendiée par l'imprudence d'un domestique, ou par le feu du ciel, que l'on ne pouvait ni prévoir ni empêcher, ils sont forcés de demander des secours par la loi de la plus dure nécessité, eux, qui naguères se plaisaient à partager teur pain avec les malheureux. Dans cette affreuse calamité, les bienfaits que Votre Altesse royale se plaît à répandre chaque jour sur les infortunés ont retenti jusqu'à leurs oreilles, et c'est ce qui les a enhardis à vous faire le récit fidèle de leurs malheurs, pensant que ce serait la voie qui toucherait le plus puisamment votre cœur. Daignez donc, Madame, jeter un regard favorable sur ces pères de famille désolés, qui se confient entiè rement dans les hautes vertus d'une Princesse que toute le France adore, et pour la conservation de la quelle ils ne cesseront d'adresser leurs vœux au ciel. Ils sont avec un très-profond respect, MADAME, De Votre Altesse royale, Les très-humbles, etc. AU GRAND-CHANCELIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION-D'HONNEUR. Pour demander la Décoration militaire de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur. A Son Excellence Monseigneur (son titre de noblesse), GrandChancelier de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur. MONSEIGNEUR, Un ancien militaire, couvert d'honorables blessures qu'il a reçues dans les campagnes de (les désigner), et porteur des certificats ci-joints des chefs sous lesquels il a eu l'honneur de servir pendant... d'années, qui attestent sa conduite irréprochable et sa bravoure, notamment au siège de..., où le premier il a pénétré dans la place, et où le premier il s'est emparé d'une pièce de canon, a recours à la protection de Votre Excellence, pour la supplier de mettre sous les yeux de Sa Majesté, les actions glorieuses qui lui ont mérité la recommandation de son colonel et de son capitaine, afin d'obtenir, pour lui, la décoration de l'Ordre royal de la Légion-d'Honneur, récompense la plus flatteuse que puisse jamais ambitionner un soldat français. En attendant ce bienfait qu'il espère de Votre Excellence, et pour lequel il conservera un souvenir éternel, Il est avec un profond respect, MONSEIGNEUR, De Votre Excellence, 4 Le très-humble, etc. |