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enfin, de la somme d'argent, desarmes et de la poudre que j'ai obtenu de leur faire passer, afin de les mettre à portée de remplir més in

tentions.

-N. B. 5,000 livres sterlings à M. Stofflet, 5,000 livres sterlings à M. de Scepeaux. Quant aux armes et à la poudre, je ne puis en fixer la somme positive; mais j'espère qu'elle sera convenable à la circonstance.

4°. Ces messieurs feront part aux généraux et au conseil de mes plans et de mes ordres: ils sont bien simples.

Mes voeux, mes désirs et mes intentions bien positives, sont, de me réunir le plus promptement possible aux royalistes français, et de combattre à leur tête, avec la certitude, ou au moins avec l'espérance' fondée, que ma présence, sans aucun secours de troupes étrangères, pourra être décisive pour le suc cès de la cause de Dieu et du roi.

Pour cet effet, je demande que le général Stofflet puisse faire passer la Loire à un corps d'élite de 6,000. hommes au moins; ce corps qui devra être augmenté par une force apeu-près semblable que je demande au général Charette, se réunira à Condé à l'armée du général Scepeaux.

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Le général Scepeaux choisira également un corps d'élite de 6,000 hommes au moins; cette force se combinera avec l'arinée qué j'ai prescrit an général Puisaye de réunir dans la partie de la Bretagne (1) qui s'étend vers le

(1) Les Bretons m'avoient fait offir des forces très-considérables, mais devant les proportionner aux moyens que je leur procurois. Je ne suis contenté

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nord-est de Rennes, ou dans tel autre point des environs de Rennes qui pourra être convenu entre les généraux; et cette force, -suffisante pour l'emploi que je fui destine, se tiendra prête à se porter en masse réunie soit sur Guerrande et le Croisic, entre la -Vilaine et la Loire, soit sur un autre point dénommé de la côte septentrionale de la Bretagne, dans les environs de la baie de Cancale, suivant les ordres que j'enverrai aux généraux, d'après ce dont je serai convenu avec le gouvernement britannique.

5o. Ces messieurs annonceront aux généraux et au conseil, non-seulement que le résultat de cette opération, sera de me voir à leur tête, niais que je suis chargé de leur annoncer la présence prochaine de leur souverain, et que je n'aurai que l'honneur d'être son précurseur. Ay

6o. Ces messieurs diront de ma part au général Stofflet, que pour assurer le succès de mes vues, il est indispensable qu'il s'accorde avec le général Charette, pour opérer une diversion puissante dans leur pays, tandis que je me porterai au point indiqué, et tandis que les royalistes de la Normandie, occuperont une partie des forces des ennemis.

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7°. Ces niessieurs annonceront aux généraux, que d'après les ordres du roi, je les autorise a attirer auprès d'eux les soldats et les officiers qui composent l'armée ennemie, en leur promettant les mêmes avantages qui de leur demander pour le moment, 20 à 25,000 hommes aguerris et préparés à se porter par-tout où je l'ordonnerois.

leur sont assurés par la proclamation de M. le prince de Condé.

8°. Ces messieurs annonceront aux généraux, qu'ils sont également autorisés à pro'mettre les plus grandes récompenses aux officiers ennemis,qui rendroient des services marquans, comme de livrer une place trèsimportante, ou de contribuer à amener au devoir un corps d'armée.

9o. Ces messieurs annonceront aux généraux que, d'après les intentions du roi, je suis autorisé à recevoir toutes les demandes qu'ils croiront devoir me faire pour les officiers qui servent sous leurs ordres, et que j'y ferai droit autant que les circonstances pourront me le permettre. A l'Ile d'Yeu, ce 17 novembre 1795. Pour copie conforme à l'original, CHARLES PHILIPPE.

RAPPORT d'un Agent contre-révolutionnaire (1).

LE fidèle K62 a reçu cette nuit, à trois heures, cette lettre de A, pour 44, à envoyer A Strains, près Valdervalden, par H, et par 4, IIII, 14, 11 ▲, 16, X, 12, 14, A, car tout ce qui vient de Vendée doit, quand il vient par 61, venir par lui et non 22 octobre 95.

par K81, qui ne sont au fait de rien de ce qui a trait à ce pays et à notre correspondauce.

saisit avec bien de l'empressement cette

(1) Les lettres interlignées italiques étoient cachées sous cette lettre insignifiante, et devoient être rétablies par un procédé chimique. Elles sont ici figurées.

Vous vous plaignez, citoyenne, que occasion de se mettre aux pieds de 44. Hier, nous employons, mon fils et moi, du trop il eut l'évêque d'Arras, toute la matinée chez lui, à son retour de Turin; il vouloit savoir gros papier pour notre correspondance. par 44, plusieurs choses qu'il dit qu'on lui Cela est fort commode à dire à Paris, où cache auprès de A, sur lesquelles je l'ai mis tout est à profusion. Ici, d'autre papier au fait; car la lettre de 44 qu'il avoit pour+, disoit à de se confier entièrement à lui. que celui sur lequel je vous écris, se Je l'ai donc fait. K8 fait la folie d'accepter la payeroit un taller la feuille que vous n'en place de directeur de A; il est en marche pour arriver. K46 et croyent qu'il est sans doute devenu fol; car il faut que A soit A luiauriez pas ; tout ce que je peux faire est de même, s'il veut l'être; car on ne peut plus régner par des ministres. Si A veut un conseil vous écrire sur des demi-feuilles, vous obqu'on respecte, il faut que ce soit un conseil de famille. Il ne reste plus de vénération que pour ce nom là; tout ce qui voudra être miservant que pour les quitances, il m'est nistre, s'il n'est Bourbon, sera fort habile s'il réussit, et sûrement fort téméraire. En attenforce de vous laisser le verso et la demidant, nous sommes ici dans les angoisses. Ce

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qu'on nous dit de l'Angleterre est que 44 est feuille,pour que vous y fassiez mettre les en Vendée, mais que Charette a refusé de recevoir les officiers généraux qui accompa quittances de nos associés, et que vous me gnoient 44; cela inquiette fort A. On fait des les renvoiez ainsi, afin que je vous récipréparatifs pour passer l'hiver à Verone, tout en faisant ce qu'on peut pour en partir, "proque par un duplicata, ceci donc est et je ne serois pas étonné que A', allât à pour votre intelligence. La manière de Gibraltar, attendre là d'aller en Vendée. plier et la mince enveloppe adoucissent la Maintenez le propos. Alors=iroit joindre T à Londres, dès que A sera parti. Je me valeur du port. Salut et fraternité.

mets aux pieds de 44 et le prie de ne pas oublier . T. CHERLERR, oncle et neveu. Au Général Charette.

Paris, le 16 novembre 1795 (v. st)

LE porteur de cette lettre, mon cher général, se rend à Saumur pour y mettre à profit les bonnes dispositions de deux personnes dont je vous avois parlé dans mon dernier voyage. Il doit s'entendre avec elles sur les moyens de rendre plus utile que faire se pourra, la position très-heureuse dans aquelle elles se trouvent. Il se rendra ensuite auprès de vous pour vous rendre compte

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