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de ce qu'il aura fait et prendre vos ordres. If verra, chemin faisant, plusieurs de mes amis avec lesquels les circonstances actuelles nous forcent de prendre de nouvelles mesures pour continuer nos relations dans les instructions que nous lui donnons à cet effet. Nous avons toujours en vue notre obligation principale, qui est de ne rien faire qu'en votre nom et de tout rallier autour de vous. Vous pouvez compter que jamais nous ne nous écarterons de la ligne la plus droite qui puisse conduire à ce but. Vous savez que j'avois entrepris ce grand voyage; j'ai été forcé d'y retourner, par mille circonstances que ce porteur pourra vous expliquer. J'ai vu, dans l'absence que j'ai faite, une des personnes qui à le plus la confiance de notre commettant à tous; elle m'a chargé dé vous dire combien ce commettant désire ardemment de se réunir à vous, combien il vous aura d'obligations, si vous lui en facilitez les moyens. J'ai répondu pour vous que j'étois sûr que vous ne négligerez rien pour amener le moment d'une réunion si désirable à tous égards, et dont personne mieux que vous ne sent l'importance. Ayez la complaisance de nous faire savoir, par le retour du porteur, quelle est la position des affaires du frère du commettant, et si vous espérez qu'elles se termineront ainsi que nous devons le souhaiter.

Le porteur vous dira que nous nous mettons en mesure de vous seconder et de vous être utiles dans toutes les parties où nous pouvons nous découvrir ou vous faire des

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amis. Si nous prévoyions que vous n'eussiez pas reçu de fonds directement par Lefebvre, du commettant, nous vous en enverrions; faites-nous savoir votre situation et vos besoins à cet égard. Adieu, tout à vous. Tn. D. MONSIEUR,

POUR ne pas grossir le paquet de l'envoyé que nous vous adressons, j'ajouterai ici, au bas de la lettre de M. le duc de Pr. ce qu'il me reste à vous dire. Le porteur, est un aide-de-camp de M. de Précy:il mérite à toutes sortes d'égards votre confiance; et depuis long-temps, il a les droits les mieux fondés à la nôtre et même à celle du roi. C'est un des premiers fondateurs de la chouannerie dans le Lyonnais, le Forêt, etc. Il vous en rendra compte, et prendra vos ordres pour le moment de l'explosion. C'est encore à lui seul que nous sommes redevables de pouvoir entretenir notre correspondance avec S. M. D'imprudens écrivailleurs et diseurs de nouvelles, m'ont ôté tous mes moyens de correspondance, et m'ont traîné jusqu'aux pieds de la guillotine. J'en ai échappé; mais il est ridicule, ami, de vous entretenir de pareils petits périls, tandis que vous êtes continuellement aux prises avec les plus grands dargers. Je ne vous en parle, au reste, que pour vous prévenir contre tous ces porteurs et chercheurs de correspondance. J'ai appris qu'un fils de M. Sirodat, agent d'une correspondance particulière avec le prince de Condé, avoit passé en Vendée; je ne vous dirai pas de lui refuser

confiance (déchiré à l'original.); mais je vous prie en grace, de lui laisser ignorer totalement ce que nous sommes, et nos rapports avec vous; soyez assuré que les gazettes étrangères en retentiroient, 15 jours après. M. B., porteur de cette lettre, vous remettra en même temps une lettre du roi pour Monsieur cette lettre est arrivée pendant ma captivité, et en la cachant avec les autres papiers, elle a toute parue, comme vous le voyez. Dites-en, s'il vous plaît, la raison au prince. Cette lettre du roi, est arrivée avec une autre de S. M. pour Leveneur, qui est nommé commandant, sous vos ordres, dans l'Orléanais et la Sologne seulement; son brevet que je lui envoie, porte expressément l'ordre de se subordonner entièrement à vous. Comme plusieurs lettres ont été interceptées, je n'ai pas d'autres instructions à Vous communiquer. Je vous prie de ne nous faire écrire, ni de ne nous écrire à aucune adresse par la poste.

Nous désirons bien apprendre que le second voyage de Trion auprès de vous, ait été aussi heureux que le premier; il étoit chargé de plusieurs dépêches fort importantes, de quelques médicamens et outils de chirurgie. Le brave et l'excellent Birom, s'est chargé de vous remettre lui-même le reste des outils qui vous seroient nécessaires. Si cet envoi ne Vous est pas parvenu, et s'il ne suffit pas, faites-nous le savoir, et soyez assuré que nous Vous enverrons sur-le-champ tout ce que vous deinanderez.

Dandigné m'écrit de Dinant, qu'il espère

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amener Paysaye à vous reconnoître pour chef: c'est le vœu du roi, et Dandigné aura en cela rendu un grand service à la bonne cause. Je souhaite d'ailleurs qu'il soit aussi discret et prudent que zélé. Tout ami, général, de tout mon cœur. B, 4

Au général Charette.

Au camp, 16 novembre 1795.

TRES-CHER GÉNÉRAL,

Vous trouverez ci-joint, la note des faits dont on accuse M, Domet, je ne vous ca-r cherai pas ma façon de penser à son égard; et je crois que le défaut de caractère et trop de pusillanimité, sont les seuls auteurs des maux qui ont résultés de son peu de conduite: un peu trop d'orgueil a beaucoup contribué à lui attirer la haine de la plus grande partie des officiers et de tous les soldats de la division; en un mot, je ne le crois pas dans le cas / de remplir les fonctions de major, sur-tout dans un moment où l'altération de ma santé ne me permet pas de faire tout par moimême; néanmoins je le verrai avec plaisir, remplir toute autre place d'officier dans ma division. Au reste, général, vous êtes tou jours le maître d'en disposer comme bon) vous semblera; ma seule satisfaction seroiti de voir mon pays bien gouverné; j'en sens d'autant mieux la difficulté, qu'il faut que Ja circonstance soit aussi difficile qu'elle est," pour m'empêcher de vous prier d'accepter ma démission. Ce n'est pas, cher général que j'aie éprouvé aucun désagrément dans la divi-L sion, mais bien plutôt parce qu'il est plus aisé

d'obéir

d'obéir que de commander, et que quand on est en place, on doit compte de sa conduite même à ceux qu'on gouverne.

Je dois vous prévenir aussi que toutes les paroisses de ma division ont été sommées de rendre les armes, sous peine d'être livrées au pillage; et j'ai vu avec plaisir que tous les jeunes gens, quoiqu'en général tous partisans de la paix, se sont absolument refusés à remettre les armes. Je n'ai pu empêcher néanmoins que quelques mauvais fusils de chasse aient été rendus par les chefs de paroisses pour les exempter du pillage; mais je puis vous assurer que la division n'a rien perdu de ses forces.

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Pourrois-je vous laisser ignorer, cher général, que je n'ai pu m'empêcher de réfléchir sur les avantages que pourroit procurer å notre pays une paix durable et solide; j'ai vu tous les habitans la désirer; je l'ai désirée mais quoique j'ignore absolument les moyens secrets que vous pouvez avoir pour continuer la guerre, si l'honneur le commande, je suis prêt d'obéir. Mais je vous le répète: avons-nous des moyens suffisans? le paysan, à la fin, ne tournera-t-il pas ses armes contre nous? Ce n'est pas que je craigne mourir; mais encore seroit-il malheureux de ne pas réussir, et de finir d'une manière aussi triste.

Recevez les assurances de tout mon attachement, et me croyez, cher général, votre très-humble serviteur, F. DUBOIS aîné.

Ci-joint, monsieur, une lettre de madame de Charette; si vous avez quelque chose pour elle, cher général, je me ferai le plus

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