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Pays étrangers.

BELGIQUE. — Dans la séance du congrès national, où l'article c établit en principe la liberté de l'enseignement a été adopté, on prononcé plusieurs discours dont les passages suivans nous ont pa mériter d'être cités :

M. de Gerlache. La surveillance est, comme la censure, u mesure préventive, suffisante pour anéantir toute liberté quand plaira au gouvernement. Ignorez-vous à quelles inquisitions, à quel tracasseries on s'est porté contre certains établissemens sous le go vernement déchu?

Comme inspecteur de l'instruction moyenne, je me souviens vexations exercées à l'égard de certaines maisons suspectes au go vernement, soit parce qu'elles faisaient de la religion catholique base de leur enseignement, soit parce qu'elles lui rappelaient que que chose des associations religieuses. Il fallait à chaque instantl envoyer des tableaux pour qu'il sût exactement de combien de ma tresses, de novices, d'infirmières, de cuisinières, se composait cha que maison. Il était également tenu de les visiter souvent, pour q rien de ce qui se passait dans l'intérieur de ces maisons ne fût ignor Est-ce là, messieurs, le régime qu'on veut ramener? Quand no avons combattu le système du gouvernement hollandais, nous sout nions que l'article 226 de la loi fondamentale, qui recommanda l'instruction publique à la sollicitude du gouvernement, ne lui con férait rien autre chose qu'un simple droit de surveillance. Or, vo savez ce qu'il a fait de cette surveillance. En vertu de ce prétend droit, on a vu des agens de la police subalterne se livrer à des per quisitions odieuses, indécentes, et qu'il est impossible de concili avec l'inviolabilité du domicile. On vous dit que le gouverneme est changé. Mais, messieurs, les gouvernemens ne changent guère parce qu'au fond, les hommes qui exercent le pouvoir sont toujou les mêmes, et cherchent incessamment à étendre le cercle de leu attributions. C'est dans les institutions qu'il faut chercher des garan ties durables.

La` surveillance n'aura d'autre but, dit-on, que de faciliter à justice les moyens de découvrir les délits. Mais il en sera des déli auxquels pourra donner lieu l'instruction, comme de ceux qui passent dans l'intérieur des familles. Pour les prévenir, il faudra que l'autorité s'attribuât le droit d'explorer chaque habitation et violer la loi inviolable du domicile. Mais d'ailleurs, ces délits auror des témoins plus dignes de foi que les inquisiteurs d'office du gou vernement: ces témoins seront les enfans eux-mêmes, qui ne saver rien feindre ni dissimuler. Dans tous les cas, j'aimerais mieux tolér quelques abus inévitables que de mettre le droit lui-même en péri

Ma conviction est telle à cet égard, que je n'hésite pas à dire que si, mème par la suite, une surveillance quelconque était jugée nécessaire, ce n'est pas au gouvernement qu'elle devrait appartenir. Le gouvernement ne peut exercer de surveillance que sur les établissemens qu'il salarie; les communes ne peuvent exercer de surveillance que sur les établissemens qu'elles salarient. Du reste, aucune surveillance n'est possible ni tolérable.

M. Dams. Je voudrais qu'on ne rendit libre que l'enseignement supérieur et moyen. L'enseignement primaire doit être surveillé par Tétat. L'ancien gouvernement a eu tort d'appliquer les principes de sa surveillance particulière à tout autre enseignement que l'enseiguement primaire. Mais il est évident que les écoles primaires ne peuvent être libres. Nous avons déjà de déplorables résultats de la liberté rendue à ces institutions. Dans les campagnes, les écoles sont déjà désertes, les instituteurs sont découragés.

Jappellerai l'attention sur un article de la constitution espagnole de 1821, qui obligeait, après une certaine époque, tous les citoyens de savoir lire et écrire pour exercer leurs droits politiques. Il faut aussi que nos lois statuent sur les moyens d'instruire le peuple.

M. l'abbé van Crombrugghe rappelle les réclamations qui se sont élevées depuis 1825 contre le monopole de l'instruction. Le mot surveillance peut être interprété de manière à en faire sortir le système préventif. Depuis l'abolition du monopole, le nombre des elères n'a pas diminué: il y a telle commune en Flandre, qui aupa ravant ne comptait pas dix élèves, et qui aujourd'hui en compte plus de six cents. La véritable surveillance est celle des pères de famille. Les mauvaises écoles seront promptement abandonnées.

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Bruxelles. Institution de M. Duflos. - Nombre des élèves instruits gratuitement (présence fixe):

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parmi lesquels 60 à 80 reçoivent gratuitement tous les jours une partie de leur nourriture, et un plus grand nombre des habillemens et autres secours pendant l'hiver.

Leçons dominicales gratuites..

Idem tous les soirs de la semaine, de cinq.

à sept heures

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Elèves adultes gratuits.

Ce nombre est variable.

60

40

100

GRÈCE. -On compte actuellement dans le Péloponèse 18 écol pour la langue grecque avec 624 élèves, 25 écoles d'enseigneme mutuel avec 1786 écoliers. Dans les îles de l'archipel, il y a 31 écol pour la langue grecque, avec 1712 écoliers, et 27 écoles d'enseign ment mutuel avec 3,650 écoliers, y compris la maison des orph lins et l'école centrale. Dans la Grèce continentale, on a établi à L pante une école pour la langue grecque; l'édifice que l'on constru dans ce moment à Missolonghi pour le même usage sera bient achevé.

Annonces bibliographiques.

GUIDE DES MAÎTRES pour la lecture élémentaire, par M. D rivau. Brochure in-8 avec tableaux. Prix, 3 fr. Paris, 1830. Ch Hachette, libraire, rue Pierre-Sarrasin, n° 12..

GRAMMAIRE FRANÇAISE, par MM. Meissas et Michelot. In-8 cartonné. Prix, 1 fr. 50 c. Paris, 1831. Chez Bruno-Labbé, librair quai des Augustins, no 33.

JOURNAL DE L'INSTRUCTION ÉLÉMENTAIRE, destiné à répand dans toutes les communes de France les meilleures méthodes lecture, d'écriture, de calcul, de grammaire, de géographie, d dessin linéaire, de gymnastique et de musique; par des membres d l'université et de diverses sociétés de bienfaisance. Ce journal pa raît le 1o de chaque mois, par cahier de quatre feuilles. Le prix pou Paris et les départemens est de 10 fr. On s'abonne aux bureaux de Académies et chez tous les libraires.

er

L'ABEILLE ENCYCLOPÉDIQUE, ou aperçu raisonné de toutes le connaissances humaines; enrichie d'un tableau analytique des scien ces et des arts; par Achille Tardîf. Paris. Rousseau, rue de Ri chelieu, no 103.

ASTRONOMIE populaire et descriptive, expliquée par le cosmo phère et les instrumens cosmophériques, et sans connaissances pr liminaires; par le docteur W Müller. In-8. Paris, 1850. Baron fils rue Saint-Avoye, no 53.

ARITHMÉTIQUE commerciale, industrielle et administrative, ré duite à l'addition; par F. Midy. 1 vol. in-8. Paris, 1830. Bachelier. LA SENTINELLE DU PEUPLE, feuille hebdomadaire. Prix, par an. Paris, rue des Francs Bourgeois-Saint-Michel, n° 8.

12f

IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, rue garencière, no 5.

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LES rédacteurs du Lycée annoncent qu'ils tiennent à la disposition de la Société la somme de 139 francs 45 c., reliquat d'une souscription pour une médaille en l'honneur de M. de Vatimesnil.

M..A..Bégé communique dès détails satisfaisans.sur la distribution des prix dans l'école de S. A. R. mademoiselle d'Orléans.

M. Barthelemot, instituteur, écrit pour rendre compte des premiers succès de l'école de Beaune (Côte-d'Or).

M. Duvergier, fondateur de l'école de Gentilly, et M. Cabuz, institateur de l'école de Fay-Billot, donnent des renseignemens sur ces établissemens.

M. Rey annonce que l'école de Bourges renferme 241 élèves.

M. Francoeur, président, informe le Conseil que la Société d'encouragement est dans l'intention de souscrire pour 2000 exemplaires des Mémoires sur l'utilité des machines.

Parmi les ouvrages déposés sur le bureau, on remarque : la quatrième livraison du Journal d'éducation et d'instruction; des exemplaires des cahiers-modèles d'écriture par M. Michelot, et une grammaire française publiée par MM. Meissas, Michelot et Picard.

Au nom du comité des fonds, M. Coutelle propose qu'il soit alloué: 1° un maximum de fournitures à l'école d'Etriché, près Châteauneuf; 2o un semblable maximum à l'école de filles de Chau mont; 3° des fournitures à l'école de Saint-Brieuc. Ces proposi tions sont adoptées.

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M. Boulay de la Meurthe, aîné, annonce que M. de Las Case vient de nouveau d'offrir à la Société six exemplaires de l'Indis pensable de l'histoire et de la géographie spéciales de France, ou vrage extrait de son Atlas historique.

M. Herpin, au nom du comité des maîtres, présente pour dirige l'école qui doit être prochainement ouverte à Dijon, M. Mansard élève de l'école normale de Paris.

Le même membre communique des détails sur l'installation d son école à Valenciennes, dirigée par M. Lefebvre. Cette classe con tient 130 élèves et 8adultes, et leur nombre va toujours croissant La ville vient d'acher un bâtiment commode et spacieux, et pa raît très bien disposée en faveur du nouveau mode d'enseignement Le même membre annonce que l'établissement de l'école projeté à Suerre (Côte-d'Or) est momentanément ajourné,

On donne communication d'une lettre de M. Roumaignac, qu annonce l'ouverture prochaine de l'école qu'il doit diriger à Castel naudary (Aude).

M. Perrier, au nom du comité des méthodes, lit des conclusion de son rapport sur les nouvelles méthodes de lecture. Après discus sion des articles, le Conseil adopte ces conclusions, ainsi rédigées:

1o On s'en tiendra au mode d'enseignement mutuel actuellemen suivi dans nos écoles, attendu que les nouvelles méthodes, et spécia lement celle de M. Jacotot, ne paraissent pas jusqu'à présent suscep tibles d'être adoptées;

2o L'ancienne épellation, consistant à énoncer chaque lettre pa le nom qu'elle porte, sera supprimée, et les anciens tableaux seron changés ;

5° Il y sera ajouté des tableaux de géographie et de grammaire française, et d'autres pour la géographie;

4o Ces tableaux, ainsi que ceux des autres branches d'étude qu auraient subi des changemens, après avoir été approuvés par le co mité des méthodes, seront soumis à l'approbation du Conseil d'ad ministration, et ensuite déposés pendant un mois au secrétariat, pou que chacun en puisse prendre connaissance et dire son avis;

5° Ils seront de nouveau discutés et soumis au Conseil d'admini stration de la Société ; ;

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