Images de page
PDF
ePub

2o A éprouver ou vérifier les nouvelles méthodes d'enseignement applicables à l'instruction primaire.

2. Les directeurs et les maîtres de l'école normale primaire seront nommés par notre ministre de l'instruction publique et des cultes, grand-maître de l'Université.

3. L'enseignement de l'école normale primaire comprendra, indépendamment de l'instruction morale et religieuse, la lecture, l'écriture, la grammaire française, la géographie, le dessin linéaire, l'arpentage, des notions de physique, de l'histoire naturelle, les élémens de l'histoire générale, et spécialement de l'histoire de France.

4. Plusieurs classes primaires seront annexées à l'école normale; elles seront confiées par le directeur, soit aux maîtres attachés à l'école, soit aux élèves-maîtres.

5. Il y aura des élèves-maîtres internes et des élèves-maîtres

externes.

6. Nul ne sera admis comme élève-maître, soit interne, soit externe, s'il ne remplit les conditions suivantes:

Il devra: 1o être âgé de dix-huit ans au moins;

2o Prouver, par le résultat d'un examen ou d'un concours, qu'il sait lire et écrire correctement, et qu'il possède les premières notions de la grammaire française et du calcul;

3° Produire des certificats attestant sa bonne conduite.

Les boursiers en âge de minorité devront, en outre, présenter le consentement de leur père, de leur mère ou de leur tuteur, à ce qu'ils s'engagent pour dix ans dans l'instruction publique comme institu

teurs communaux.

,,

7. Les élèves-maîtres, soit boursiers, soit externes, ne pourront rester plus d'un an à l'école normale. Ils subiront à la fin de l'année un examen d'après le résultat duquel ils seront inscrits par ordre de mérite sur un tableau dont copie sera adressée aux préfets des sept départemens composant l'Académie de Paris, et aux présidens des comités de ladite Académie. Les élèves-maîtres qui n'auront pas satisfait à cet examen seront rayés du tableau de l'école normale, et l'engagement décennal qu'ils auraient souscrit sera considéré comme

non avenu.

8. Les formes et les conditions des examens ou concours seront déterminées par notre conseil royal de l'instruction publique.

9. Une bibliothèque à l'usage des élèves-maîtres sera placée dans les bâtimens de l'école normale primaire. Une somme sera consacrée

laquelle cette école normale doit être une pépinière de maîtres également instruits et vertueux. On appréciera d'autant plus le bienfait de cette ordonnance, si l'on songe que sur le territoire de cette seule Académie, aux environs de la capitale de la France, il existe encore 495 communes privées d'écoles, et que sur les 3,470 instituteurs en exercice dans les sept départemens qui composent ce ressort académique, 2000 ne donnent encore que l'enseignement du troisième degré, et 100 tout au plus pratiquent la méthode de l'enseignement mutuel.

tous les ans à l'acquisition des ouvrages que le conseil royal aura jugés utiles à l'instruction des élèves-maîtres, ou en général à l'enseignement primaire.

Un des maîtres attachés à l'école aura la garde de la bibliothèque. 10. Des bourses entières ou partielles pourront être fondées dans l'école normale primaire, soit par les départemens, soit par les communes, soit par l'Université, soit par des donateurs particuliers ou par des associations bienfaisantes.

Les bourses fondées par l'Université seront toujours données au

concours.

Il sera facultatif pour tous autres fondateurs de bourses de déterminer s'ils entendent que les bourses par eux fondées soient données par la voie du concours ou à la suite d'examens particuliers. 11. Le taux des bourses sera fixé par le conseil royal.

Les élèves externes seront admis gratuitement; ils seront seulement tenus de se procurer, à leurs frais, les livres, papiers, crayons, compas et autres objets nécessaires pour leurs études.

Les élèves-boursiers apporteront un trousseau, tel qu'il aura été réglé.

12. Une commission spéciale, composée de cinq membres choisis par le ministre grand-maître parmi les fonctionnaires de l'Université, sera chargée de la surveillance de l'école normale primaire, sous tous les rapports d'administration, d'enseignement et de discipline.

En cas de faute grave de la part d'un élève-maître, la commission pourra prononcer la censure ou même l'exclusion provisoire ou définitive, sauf, en cas d'exclusion définitive, l'approbation du grandmaître.

Si un ou plusieurs des départemens qui composent l'Académie de Paris fondent des bourses dans ladite école normale, les préfets de ces départemens auront le droit d'assister, avec voix délibérative, de leur personne ou par un conseiller de préfecture délégué à cet effet, aux séances de la commission.

[ocr errors]

Le directeur de l'école assistera aux séances de la commission, et ilyanra voix délibérative, hors le cas où il s'agirait de juger l'administration économique de l'école.

13. Les dépenses que nécessiteront les traitemens du directeur et des maîtres de l'école normale primaire, la formation et l'entretien de la bibliothèque, l'achat et l'entretien du mobilier, les gages des domestiques et les frais de bureau, seront portées au budget de l'école. Ce budget, dressé par le directeur au mois de novembre de chaque année, et présenté par lui, avec les pièces à l'appui, à l'examen de la commission de surveillance, sera soumis à l'approbation du conseil royal.

[ocr errors]

La présentation du budget sera accompagnée du compte de gestion de l'exercice précédent.

[ocr errors]

14. La somme nécessaire pour subvenir aux dépenses portées a budget de l'école, et approuvées par le conseil royal, sera prélev sur les fonds affectés à l'instruction primaire par le budget de l'éta 15. Notre ministre secrétaire d'état au département de l'instru tion publique et des cultes est chargé de l'exécution de la présen ordonnance.

Fait à Paris le 11 mars 1831.

LOUIS-PHILIPPE.

Le ministre secrétaire d'état au département l'instruction publique et des cultes,

Pour copie conforme :

Signé BARTHE.

Le conseiller exerçant les fonctions de secrétai du conseil,

Signé COUSIN.

PRÉFECTURE DE LA SEINE.

Nous, conse i ller d'état préfet de la. Seine,

Sur la proposition à nous faite par le conseil d'instruction pr maire établi près de la préfecture,

Avons arrêté :

Art. 1o. La disposition du réglement primitif pour les écoles él mentaires, portant que l'arithmétique doit être enseignée dans deux classes du matin et de l'après-midi, est remise en vigueur.

Art. 2. Le temps consacré au catéchisme, chaque jour, de u heure à deux, sera restitué à cet enseignement.

Art. 3. Le présent arrêté sera mis immédiatement à exécution.
Fait à Paris, le 1er février 1831.

Signé O.-BARROT.

Pour copie conforme,

SARAZIN.

Paris, 31 mars.

Saint-Germain-Lambron, chef-lieu de canton, près Issoi renferme 2,300 habitans. 570 enfans sont en âge de fréquenter écoles: il y a trois 'instituteurs et 200 élèves seulement qui suiv leurs leçons.

Sur les 77 jeunes gens de ce canton appelés par le recrutem à faire partie de la classe de 1830, 8 savaient lire et écrire, 10 vaient lire seulement, et 86 ne savaient ni lire ni écrire.

La ville de Haguenau, privée de locaux convenables po

l'établissement d'écoles, est sur le point d'en faire construire dans chacune de ses paroisses. Une commission nommée par le conseil municipal est chargée de présenter à ce sujet un rapport dans le plus bref délai.

- La commune de Vaucouleurs vient d'ouvrir une école d'enseignement mutuel qui peut recevoir 250 élèves, et qui devra servir de modèle aux communes voisines.

- On a procédé dernièrement, en présence des autorités municipales, de M. le curé et de la majeure partie des habitans de la commune de Sainte-Croix, canton de Tilly-sur-Seulles, à l'installation d'une école d'enseignement mutuel, fondée par les soins de M. le comte de Chastenay, membre de la Société élémentaire et principal propriétaire de cette commune. A cet effet, soixante élèves environ avaient été réunis dans le nouvel établissement, et ont exécuté, sous les ordres de M. Dubreuil, leur directeur, tous les exercices de la méthode mutuelle.

Par un arrangement concerté avec le département de la guerre par M. le ministre du commerce et des travaux publics, l'école vétérinaire d'Alfort vient d'obtenir un cours d'équitation qui y manquai t

-Le conseil municipal de la ville de Falaise a, par délibération du 10 décembre dernier, arrêté que deux écoles selon l'enseignement mutuel seraient établies en cette ville en 1831. La première est établie dans une des salles du collège; la seconde est établie dans le local occupé par les frères de la doctrine chrétienne.

-Quarante maîtres se sont fait inscrire à Montpezat pour adopter la méthode mutuelle; plusieurs écoles nouvelles sont en activité, et quelques-unes seront bientôt ouvertes.

Plusieurs communes vont faire construire des salles pour l'établissement d'écoles mutuelles. M. Tassé-Bellecombe, maire de Montpeat, s'engage à faire toutes les avances de fonds nécessaires à la construction de l'école de sa commune ;. elle sera dirigée par M. Cornier, jeune homme qui s'est fait remarquer au cours normal par une aptitude remarquable.

-Plan d'une association fondée à Meaux pour l'acquisition et la lecture d'ouvrages. L'association se compose de douze membres. Chacun fournit une mise de fonds de 3 francs, ce qui forme un premier capital de 36 francs. Chacun s'engage de plus à payer une cotiWition mensuelle de 3 francs; ce qui fait une somme annuelle de 36 francs de la part de chaque membre, ou 432 francs au total. Tonte cotisation supplémentaire qui serait reconnue indispensable

rait volée en réunion.

On achète une collection de douze ouvrages tous les deux mois;

chaque volume in-8° est considéré numériquement comme ouvra Le choix des ouvrages est déterminé par la majorité.

Chaque collection de douze ouvrages est distribuée en lecture associés, dont chacun en reçoit un le même jour pour le transme successivement. Chaque remise est faite 'pour cinq jours. Elle a le soir, et se cóntinue ainsi de cinq jours en cinq jours, de la man indiquée au bulletin annexé à chaque ouvrage, et sur lequel cha inscrit la date de la remise qu'il a faite.

Il y a une amende de cinq francs par chaque jour de reta qui ne change rien, du reste, à l'ordre et aux délais prescrits; c cun est averti des dates auxquelles les remises doivent lui être fai il peut les exiger.

La lecture achevée, les ouvrages rentrent en bibliothèque chez caissier, pendant un an. A la première réunion de janvier, ils s vendus au plus offrant entre les associés. Sont exceptés de cette ve les ouvrages acquis pendant les quatre derniers mois; ils sont co pris dans la vente suivante.

On se réunit chez le caissier les premier et troisième vendredis chaque mois, à sept heures du soir. Chaque absent doit un franc mende; à sept heures et un quart, l'a nende est encourue; l'abse pour cause de maladie est seule exempte; les amendes sont ajout à la masse. Les délibérations sont prises par la réunion de sept me bres au moins, même avant sept heures et un quart.

Celui qui se retire perd ses droits. Le remplaçant verse 30 fra

à la caisse.

Les propositions tendant à modifier le réglement doivent être a puyées de cinq membres, et soumises à trois réunions successive elles seront volées définitivement à la troisième, si elles n'ont pas rejetées aux deux premières.

L'association peut être dissoute sur la demande de la majorité tous les associés.

ÉCOLES RÉGIMENTAIRES.

Extrait d'un discours prononcé à la Chambre des Députés par M. Montigny.

«Messieurs, le pétitionnaire exprime le voeu de voir former établissemens spécialement destinés à l'instruction des sous-officie Mais pour satisfaire ce vou, et même pour obtenir des résulta d'une toute autre importance, il suffit de donner à une institutio déjà existante les développemens et les perfectionnemens dont elle susceptible.

sur le

« Je veux parler, messieurs, des écoles régimentaires, quelles je vous demande la permission de vous présenter quelqu

« PrécédentContinuer »