mis enfin en rapport avec le progrès des sciences et des arts. sieurs institutions secondaires, tenues par des laïques, obtie déjà quelques succès. Un de nos compatriotes que les evènemens de 1815 avaien passer en Amérique, M. Lemoult, chevalier de la légion-d neur, allait établir à Montréal une école normale pour les commerciales et industrielles, lorsqu'il a cédé au desir de re dans sa patrie, « dans la France, disait-il en octobre en faisa touchans adieux aux Canadiens, forte et grandie de trois sièc trois jours ».. Plus de 1,200 lieues séparent du Havre, le Saint rent. Un député à la chambre d'assemblée, en exprimant à M moult les vifs regrets que son départ à causés aux principaux tans du Bas-Canada, l'invite à choisir des professeurs français fonder avec M. Potel, jeune instituteur déjà très considéré da pays, un collège civil. On ne doute pas de la rapide prospér cet établissement: avec les fils des premières maisons de la vince, il rassemblerait les enfans des familles américaines do propriétés bordent la frontière sud du Bas-Canada. Jaloux pondre aux vœux de citoyens aussi honorables, et de contri procurer un système d'instruction progressive que réclame déjà très avancé de la civilisation dans le Canada, M. Lemoult pressera de communiquer aux jeunes professeurs disposés à s'y dre, les renseignemens que deux ans de séjour dans ce pays h talier, l'ont mis à même de recueillir. Annonces bibliographiques. JOURNAL DE L'INSTRUCTION ÉLÉMENTAIRE, destiné à rép dans toutes les communes de France les meilleures métho lecture, d'écriture, de calcul, de grammaire, de géograph dessin linéaire, de gymnastique et de musique; par des memb l'université et de diverses sociétés de bienfaisance. Ce journ raît le 1o de chaque mois, par cahier de quatre feuilles. Le prix Paris et les départemens est de 10 fr. On s'abonne aux bureau Académies et chez tous les libraires. er LE GUIDE DE L'INSTITUTEUR PRIMAIRE, pour l'enseignem calcul, et plus particulièrement du système métrique. 1 vol. Nancy, 1829. Hæner, imp-lib.. LES ENCOURAGEMENS DE LA JEUNESSE, par J.-N. Bouilly. in-12, plus 2 frontispices gravés et des planches. Paris, L. Janet. IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARENCIère, no 5. LE 31 mai, les membres de la Société pour l'Instruction élémentaire, convoqués en vertu de l'art. 32 des statuts de la Société, se sont réunis en assemblée générale, dans la salle Saint-Jean, l'hôtel-de-ville, sous la présidence de M. le comte de Lasteyrie. Des échantillons d'écriture, de dessin linéaire, et de couture étaient exposés dans la salle. On y distinguait parmi les travaux des écoles de Paris, les échantillons d'écriture et de dessin linéaire des écoles Gaultier, dirigée par M. Lefebvre, Saint-Jean de Latran, par M. Badoureau, du 11 arrondissement, par M. Lepage; du Coq-Saint-Jean, par M. Mermoude, ainsi que des échantillons d'écriture et de couture des écoles Larochefoucauld, dirigée par mademoiselle Lelièvre; Basset, par madame Artus; des Billettes, par madame Gunther; de Pastoret, par madame Petit, et parmi les travaux des écoles des départemens les échantillons d'écriture et de dessin linéaire des écoles de Liancourt (Oise), dirigée par M. Coquillard; de Maisons-sur-Seine, dirigée par M. Tanquerel; de Sens (Yonne), dirigée par M. Guillon. La séance a été ouverte à huit heures du soir, an dinl M. le baron Dégerando secrétaire général a fait en ces termes rapport sur les travaux du conseil d'administration: Messieurs, Elle triomphe donc cette belle et sainte cause, objet des voeux 1 plus ardens des amis de l'humanité! Elle triomphe parmi nous, cel cause de l'éducation populaire, si malheureusement. négligée per dant tant de siècles, plaidée ensuite par tant d'éloquentes sollicitation servie par de si généreux efforts, mais contrariée encore par nombreux obstacles! Elle triomphe, et en nous rassemblant aujou d'hui dans cette solennité annuelle, nous célébrons la fête de délivrance; les chants qui retentissent dans cette enceinte, ce so des chants d'allégresse: enfans, instituteurs, parens, amis de l'enfance nous sommes tous unis ici dans un sentiment commun, le coeu rempli des joies du présent, des espérances de l'avenir; nous saluor tous ensemble, nous saluons avec transport l'aurore d'un jour nou veau qui s'annonce. Les ténèbres se dissipent, les contradiction cessent, les barrières tombent; les jeunes générations qui entrer dans la vie s'avancent désormais à un partage plus abondant des tre sors de l'instruction et des bonnes moeurs.Heureux! mille fois heureu le jour qui nous apporte ces riches promesses! Oui, messieurs, de quelque côté que nous jetions en ce momen les regards, nous ne rencontrons que des circonstances propices nous n'apercevons que des augures favorables. Si la cause de l'éducation populaire triomphe, c'est par le succès le plus vrai, le plus heureux, le plus digne en effet d'une telle cause: celu qui est obtenu par la libre conviction; c'est l'empire de la vérit elle-même; victoire paisible, douce, dont s'applaudissent ceux sur les quels elle est remportée, et qui n'accepte que des soumission volontaires! vous entendez, d'une extrémité de la France à l'autre ces échos qui vous répondent ; vous recueillez cet assentimen unanime qui seconde maintenant vos efforts. Vous voyez cette nobl émulation qui multiplie les écoles, qui en varie les formes pour le approprier aux divers besoins, qui étend et prolonge les secours d l'instruction, et l'influence des bons conseils. Vous êtes témoins d ce concours empressé de magistrats et de citoyens, qui viennent l'envi,tantôt assister à la fondation d'un établissement nouveau, tanto encourager les instituteurs qui le dirigent et les élèves qui e recueillent les fruits; solennités touchantes, inconnues à nos aïeux où se resserrent, par d'aimables liens, les rapports de bienveillanc entre diverses classes de la société, entre les âges divers; où s'entre tiennent les plus généreuses sympathies. Qu'elles se répètent en tou lieux, ces fêtes en l'honneur de l'enfance! qu'elles fortifient la con corde! qu'elles alimentent l'esprit public par les pures inspiration de l'amour du bien! Nous devons nous féliciter peut-être d'avoir eu à lutter longtemps contre des difficultés puissantes; cette lutte elle-même a servi à faire briller la vérité d'un plus grand éclat, et à lui obtenir par la discussion des suffrages plus réfléchis. C'est ainsi que l'histoire nous enseigne que s'est établi l'empire de toutes les vérités utiles aux hommes. La cause de l'éducation populaire est la cause de la civilisation elle-même. Elle reçoit donc une faveur naturelle des institutions sociales, lorsque, dans leur développement, celles-ci font faire à la civilisation de nouveaux pas, et lui préparent des progrès futurs. Si le règne de la liberté, messieurs, protège l'éducation populaire, c'est que la liberté a surtout besoin de cet auxiliaire pour accomplir sa noble mission; elle en a besoin pour être comprise, réalisée, maintenue; elle lui demande des citoyens dignes de recueillir ses bienfaits et capables d'en jouir. La liberté en protégeant l'éducation populaire ne fait donc qu'acquitter sa propre dette, assurer son propre avenir. Et ici, messieurs, vos âmes sont saisies d'un souvenir récent; un grand spectacle se retrouve à votre pensée: un peuple tout entier se lève, reconquiert spontanément son indépendance; il se trouve subitement et pendant quelques jours sans gouvernement, sans chefs, sans magistrats; aucun désordre ne trouble, aucun excès ne déshomore, aucune vengeance ne dénature sa victoire; lui-même il affermit l'autorité des lois, il s'empresse autour de leur autel; il se montre plus grand encore par sa modération que par le courage; dans cet interrègne de l'autorité, l'ordre public sort vivant du sein des vertus populaires. Goûtez un légitime orgueil, vous qui depuis seize années avez répandu dans les classes laborieuses de la Société les fruits salulaires de l'éducation! Ce que vous aviez semé a fructifié dans ce grand jour; dans cet admirable tableau, vous voyez en partie votre ouvrage. Celle puissance toute morale de l'éducation devient la vraie sanction des lois, bien mieux que les dispositions pénales; elle en assure l'exécufion; c'est à elle qu'il appartient d'achever et de perpétuer les hautes destinées de la patrie. Aussi les intérêts de l'éducation populaire vont-ils désormais être Pacés parmi nous sous la sauvegarde de la législation, pour y trouver un immuable appui et en recevoir une protection éclatante; ils Font prendre rang parmi les premiers intérêts de la prospérité publique. Déjà le législateur, interprète du vou national, a commencé à méditer, à préparer ce code qui doit pourvoir à des besoins i sacrés, et fonder de si bienfaisantes garanties. Il s'honorera de pouroir lui-même à la création des écoles, au sort des instituteurs, et urtout à la sage et libérale direction des enseignemens destinés aux générations nouvelles. Plusieurs amis du bien ont éclairé cet imporant sujet en publiant leurs observations particulières. Notre société payé aussi son tribut; elle a proposé un projet qui embrasse le ystème entier des dispositions qui peuvent être du domaine de la loi; elle y a joint les considérations qui peuvent lui servir de motifs. Toutes ces vues seront comparées, étudiées, et la loi qui nous est promise sortira de la session prochaine mieux mùrie encore, et plus complète. En même temps, et par un heureux concours de circonstances, la cause de l'éducation populaire trouve en quelque sorte son représentant dans le Prince élu du peuple, auquel la nation s'est confiée dans ces évènemens mémorables; elle retrouve en lui l'un de ses amis les plus constans et les plus sincères; elle retrouve en lui ce cou rageux exilé qui, honora son exilen remplissant les fonctions d'instituleur dans un village des Grisons; le fondateur des écoles de Neuilly, de Joinville; le promoteur fidèle et éclairé de l'enseignement mutuel. En ce moment encore, visitant nos industrieuses cités, il y recommande l'instruction populaire, et répond par ces conseils paternels aux accens de l'amour et de l'allégresse des peuples. Notre société, messieurs, lui a porté l'hommage de sa reconnaissance pour le passé, de sa confiance pour l'avenir; elle a recueilli de sa bouch des paroles qui seront une vérité, et qui, dans l'aimable bienveillance qu'elles respirent, sont tout à-la-fois des souvenirs et des pro messes. Notre société, messieurs, dans un tel concours de circonstances se sentait appelée à reprendre une existence nouvelle. Sortant après seize années, des luttes opiniâtres qu'elle eut à soutenir contr le génie du mal, elle a cru que le moment était venu pour elle d prendre rang parmi les communautés légales. Elle a procédé à la révision de ses statuts, les a simplifiés, perfectionnés, et dans votre séance générale du 24 novembre dernier vous avez arrêté les article qui formeront désormais votre charte constitutive. Ces statuts on été homologués par une ordonnance royale du 30 avril dernier Notre société en prenant ainsi le caractère d'une institution recon nue, devient une personne civile; elle est apte à posséder, à acquérir elle obtient une nouvelle garantie de stabilité, avec une plus grand liberté d'action; elle entretiendra des rapports plus fructueux ave l'administration publique. Vous aurez remarqué, messieurs, 1 rapport de M. le ministre de l'instruction publique qui accompagn cette ordonnance, et qui a été publié avec elle: il rend gch pour première fois, à la face de la France, au nom du gouvernement, u témoignage éclatant d'estime à vos honorables tra travaux. C'est sous l'empire de ces statuts ainsi renouvelés et con que vous vous réunissez aujourd'hui, messie messieurs une ère nouvell d'une durable notre société redoublera de zèle; c'est par ses efforts ses efforts pour opérer bien qu'elle consolidera sa destinée et justifiera son titre. La consti tution qu'elle s'est donnée est de sa part un grand et solennel enga gement. Nous le déclarons ici, eu votre nom commun, messieur avec une entière confiance, cet engagement, elle saura le remplir. commence pour vous. Ainsi rajeunie et en et consacrés |