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» être la rigueur qu'on voudra exercer >> sur eux, les sujets de Sa Sainteté » se rappelleront qu'ils sont Chrétiens, » et par conséquent disciples de ce divin » Maître, qui, en promettant de grandes >> récompenses éternelles, dans la vie à » venir, n'a annoncé et n'a prédit pour >cette vie mortelle que des tribulations et > des persécutions; et qui pour cela leur va enseigné à ne point craindre ceux qui » tuent le corps, et ne peuvent aller plus » loin, mais à craindre uniquement celui qui » peut livrer l'âme et le corps à la per»dition éternelle. »

Nous avons fait connaître cette pièce avec quelque détail, parce qu'elle nous a paru assez curieuse.

Cependant les Français se portaient tous les jours à de nouvelles violences. Les scellés furent mis sur les papiers du prosecrétaire d'état, qui reçut lui - même l'ordre formel et inopiné de quitter Rome

dans deux jours; des arrestations nombreuses avaient lieu à chaque instant; un nouveau secrétaire d'état avait remplacé l'ancien; de nouvelles tentatives furent faites pour l'enlever; le Pape en porta plusieurs fois des plaintes amères aux ministres des Cours étrangères, ainsi qu'aux autorités françaises ; il ordonna enfin aux cardinaux de ne pas répondre à l'invitation d'assister au baptême du fils d'un général français tenu sur les fonts, au nom des nouveaux souverains de Naples.

Le 17 mai 1809, tous les ménage mens cessèrent; il y eut rupture ou verte; un décret impérial réunit les états du Pape au royaume d'Italie, et nomma une consulte pour les régir.

Voici ce décret, non moins curieux le précédent :

que

<< Considérant que lorsque Charlemagne, empereur des Français, et notre auguste

prédécesseur, fit don aux évêques de Rome de diverses contrées, il les leur céda à titre de fief, pour assurer le repos de ses sujets, et sans que Rome ait cessé, pour cela, d'être une partie de son empire.

» Considérant que, depuis ce temps, l'union des deux pouvoirs, spirituel et temporel, ayant été, comme elle est encore aujourd'hui, la source de continuelles discordes; que les souverains Pontifes ne se sont que trop souvent servis de l'influence de l'un, pour soutenir les prétentions de l'autre, et que par cette raison, les affaires spirituelles qui, de leur nature, sont immuables, se trouvent confondues avec les affaires temporelles, qui changent suivant les circonstances et la politique des temps.

>> Considérant, enfin, que tout ce que nous avons proposé pour concilier la sûreté de nos armées, la tranquillité et le bien-être de nos peuples, la dignité et l'in

tégrité de notre empire avec les prétentions temporelles des souverains Pontifes, ayant été proposé en vain,

» Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:

» Art. Ier. Les États du Pape sont réunis à l'Empire français.

» II. La ville de Rome, premier siége du Christianisme, et si célèbre par les souvenirs qu'elle rappelle, et les monumens qu'elle conserve, est déclarée ville impériale et libre. Son gouvernement et son administration seront réglés par un décret spécial.

>> III. Les monumens de la grandeur romaine seront conservés et maintenus aux

dépens de notre trésor.

>> IV. Ladette publique est déclarée dette! de l'Empire.

» V. Les revenus actuels du Pape, seront portés jusqu'à deux millions de francs, libres de toute charge et redevance.

» VI. Les propriétés et palais du SaintPère ne seront soumis à aucune imposition, juridiction, visite, et jouiront, en outre, d'immunités spéciales.

extraordinaire

» VII. Une consulte prendra, le 1er, juin prochain, possession en notre nom, des États du Pape, et fera en sorte que le Gouvernement constitutionnel y soit en vigueur, le 1er janvier

1810. >>

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Maintenant, des événemens se succèdent avec rapidité et amènent la catastrophe dèslors inévitable.

10 juin; protestation du Pape et décla ration qu'il rejette toute rente faite à lui ou bien aux membres du Sacré College, qui se couvriraient d'opprobre ainsi que lui,

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