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s'ils consentaient à tirer leur subsistance des mains de l'usurpateur.

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< Par l'autorité du Dieu tout puissant, > des saints apôtres Pierre et Paul et par la nôtre, nous déclarons que vous et > tous vos coopérateurs, d'après l'attentat que vous venez de commettre, avez en>> couru l'excommunication; nous décla>rons avoir aussi encouru l'excommuni>>cation, tous ceux qui, depuis la dernière >> invasion violente de cette ville, ont com> mis soit dans Rome, soit dans l'état ec» clésiastique les attentats contre lesquels > nous avons réclamé ; nous déclarons éga>>lement excommuniés, tous ceux qui ont » été les mandataires, les fauteurs, les >> conseillers et quiconque aurait coopéré à

» l'exécution de ces attentats, ou les au>> rait commis soi-même. >>

C'était la dernière ressource et le dernier effort de la politique romaine et de la puissance spirituelle.

Napoléon frappé des foudres du Vatican, quelque faible que lui parut le coup, pensa qu'il devait enchaîner le bras qui l'avait dirigé. Le 6 juillet, le Pape fut enlevé par un général et des soldats français ; on crut devoir prendre quelques précautions dans l'exécution; mais l'ordre fut donné avec une assurance qui caractérise bien le temps; et surtout l'homme de qui il émanait.

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CHAPITRE VI.

Captivité du Pape.

L'EUROPE vient d'être témoin passif d'un grand événement; les États romains ont disparu de la carte politique, et le chef de l'Église, prisonnier en France, a perdu tout pouvoir temporel. Son influence religieuse même est presque anéantie. Il n'y a plus pour les peuples catholiques de point de ralliement. La pierre angulaire a été enlevée : l'édifice menace ruine.

Par un acte violent, Napoléon a indigné le monde chrétien; mais rien ne s'oppose plus à ses volontés. Ainsi, Napoléon est tout-puissant, tout tremble devant lui;

le chef de l'Église, au contraire, est prisonnier voilà la position respective des deux hommes qui doivent ici remplir la

scène.

:

La captivité du Pape offre deux époques bien distinctes; la première, toute de résistance aux volontés de Napoléon; la seconde, de négociation avec la cour de France.

Ici se présente la portion brillante de la vie du Pontife; il fut toujours grand dans l'adversité; aussi, il put plus d'une fois, dans son voyage, recueillir les marques de vénération que son humble héroïsme autant que ses infortunes arrachaient à des populations entières. Pendant son séjour à Nice, la ville fut constamment illuminée; partout le peuple accourait sur ses pas; partout Pie VII put voir des larmes versées sur ses malheurs. Mais il avait lancé sa dernière arme; elle avait été impuissante; tous les témoignages

d'affection et de respect ne pouvaient rien changer dans l'état où se trouvaient les choses et Savonne le reçut bientôt captif dans ses murs.

Si le Pape, et la chose n'est pas douteuse, avait de graves reproches à adresser à Napoléon, de son côté, Napoléon avait quelques motifs de ressentiment contre le Pape; une opposition constante avait animé la Cour de Rome; et même elle continua après les grands événemens que nous venons de citer; une puissance occulte dirigeait encore le clergé; et se manifesta surtout alors qu'après la bataille d'Essling, on crut voir un instant chanceler la fortune de l'Empereur*.

<< Je puis attester, dit M. de Pradt, que › dans la Belgique, les prières pro im» peratore tarirent à cette époque, et » qu'elles ne recommencèrent à couler

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