d'isle de Regla (isle de la Règle); ils la placent par 1554 527 de longitude estimée, et 59d 8′ de latitude observée *. Don Maurelle croit que ces isles forment ce qui, sur la carte de Bellin, , gravée en 1766, est appelé cap de Saint-Ermogène : la latitude est la même. Les Russes, observant ce groupe de loin, n'auront pas remarqué les canaux intermédiaires qui le divisent en plusieurs isles, et l'auront pris pour une pointe de terre ferme. L'isle' de Regla en avait beaucoup d'autres vers le sud. Le 3 août, le ciel étant clair, on vit au nord-ouest 74 nord, à la distance de plus de vingt lieues, une montagne certainement plus haute que le pic de Ténériffe, toute couverte de neige. Le soir, à la lucur du crépuscule, on observa qu'elle vomissait des torrens de fumée épaisse : le foyer d'où partaient ces torrens était un peu plus oriental que le sommet de la montagne; on jugea que c'était un volcan. Près de cette montagne, on en remarquait une autre très-élevée, sur laquelle on ne voyait aucun vestige de neige; celle-ci Sur la carte de l'entree du Roi - Guillaume ( III® volume du troisième Voyage de Cook), il est un lieu où l'on pourrait supposer le groupe d'isles dont l'isle de Regla fait partie; c'est au sud-ouest de l'isle Montagu, vers 59d 8 de latitude, et 210d 30 à 40' de longitude à l'est de Greenwich (ou 151d 40 à 50' à l'ouest de Paris). Cook aura passé à une quinzaine de lieues à l'ouest de ces isles; Dixon, autant à leur est ces isles peuvent n'être pas assez hautes pour être vues à cette distance; elles sont peut - être aussi plus occidentales qu'on ne le pense, gisait à l'ouest-nord-ouest 8a ouest, à la distance de quinze lieues. Enfin on en remarqua deux autres, dont la plus grande fut relevée à l'onest-sud-ouest 4a sud, distance 13 lieues: ces deux-ci, quoique hautes, l'étaient moins que les précédentes, et cependant elles étaient totalement couvertes de neige. On trouva, sur l'isle de Regla, de petites cabanes, des loups marins nouvellement écorchés, un grand nombre de têtes d'oiseaux, mais pas un seul habitant. Après deux ou trois jours de relâche, un canot parut à une des pointes voisines; les Indiens proférèrent quelques paroles, mais ils ne voulurent pas accoster les frégates. L'expédition des Espagnols se termina à cette isle. Ils la quittèrent le 7 août, et vinrent mouiller à Saint-Blaise le 27 novembre. Depuis le cap Saint-Élie jusqu'à l'isle de Regla, ils avaient relevé, avec la plus scrupuleuse exactitude, toutes les isles, les caps, les baies dont ils avaient eu connaissance : mais les vents et les courans, très-fréquens et très-violens dans ces parages, les éloignaient de la côte plus souvent qu'ils ne voulaient, et nuisaient même à la précision de leur route estimée. Cepen, dant, s'ils publient la carte qu'ils ont construite d'après leurs relèvemens, leurs observations, jointes à celles du capitaine Cook, de la Pérouse et du capitaine Dixon, ne contribueront pas peu à perfectionner la géographie de cette partie des côtes de l'Amérique septentrionale. FIN DU TOME PREMIER, TABLE Des Pièces contenues dans ce Volume. DECRET de l'Assemblée nationale, du 9 février 1791, relatif à un armement de bâtimens destinés à la recherche de la Pérouse, page 1. Décret de l'Assemblée nationale, du 22 avril 1791, concernant l'impression des relations et cartes envoyées par la Pérouse, de son voyage jusqu'à Botany-Bay, 3. Mémoire du roi pour servir d'instruction parti- Première Partie. Plan du voyage, ou projet de Seconde Partic. Objets relatifs à la politique et Troisième Partie. Opérations relatives aux sciences et aux différentes branches de l'histoire naturelle, 36. Quatrième Partie. De la conduite à tenir avec les Cinquième Partie. Des précautions à prendre pour conserver la santé des équi- 365 Extrait des instructions générales données à M. de la Pérouse, page 57. Notes géographiques et historiques, pour être jointes au mémoire du roi servant d'instruction particulière à M. de la Pérouse, 58. Océan méridional, ibid. Grand Océan austral, 79. Grand Océan équatorial, 92. Grand Océan boréal, 123. Lettre de M. le maréchal de Castries à M. de Condorcet, secrétaire perpétuel de l'académie des sciences, 157. Mémoire rédigé par l'académie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de M. de la Pérouse, 159. Géométrie, astronomie, mécanique, 160. Physique, chymie, 162, 167. Anatomie, zoologie, 168, 169. Minéralogie, 171. Botanique, 17į. Observations particulières, 176. Questions proposées par la société de médecine aux savans qui accompagnent M. de la Pérouse dans son voyage autour du monde, 184. §. rer. Anatomie, physiologie, ibid. §. II. Hygiène, 189. §. III. Des maladies, 192. ́§. IV. De la matière médicale, 195. ༤། Projet d'expériences à faire pour préserver de corruption l'eau qu'on embarque, communiqué à M. de la Pérouse; par M. l'abbé 'Tessier, de l'académie des sciences et de la société de médecine, page 201. Mémoire pour diriger le jardinier dans les travaux de son voyage autour du monde ; par M. Thouin, premier jardinier du jardin des plantes, 210. État des marchandises et effets embarqués sur les bâtimens aux ordres de M. de la Pérouse, tant pour donner en présens que pour faire des échanges, 248. État sommaire des instrumens d'astronomie, de navigation, de physique, de chymie, et autres, pour l'usage des savans et artistes employés dans le voyage de découvertes, 254. État des livres de voyages, d'astronomie, de navigation, de physique, d'histoire naturelle, et autres, remis à M. de la Pérouse pour l'usage des officiers et savans embarqués sous ses ordres, 258. État général et nominatif des officiers, savans, artistes et marins embarqués sur les frégates la Boussole et l'Astrolabe, aux ordres de MM. de la Pérouse et de Langle, en juillet 1785, 263. Relation d'un voyag de la frégate la Princesse, de Manille à Saint-Blaise, par F. A. Maurelle, 272. |