ralement reçue, en la combinant avec l'idiome du pays. Le quatrième volume est composé de mémoires ou pièces détachées envoyées au gouvernement par les savans employés dans l'expédition, et de celles que j'ai pu rassembler. J'avais fait à cet égard, auprès de la ci-devant académie des sciences, et des individus que je soupçonnais être en correspondance avec les coopérateurs de la Pérouse, les démarches nécessaires pour recueillir les mémoires qu'ils avaient pu envoyer elles furent infructueuses; je ne me suis procuré que ceux dont j'ai trouvé des fragmens épars dans les journaux de physique, et je me suis empressé de les réunir dans ce volume. J'ai ajouté, dans le cours de l'ouvrage, des notes par-tout où j'ai cru qu'elles pouvaient être utiles; et je les ai distinguées par les lettres initiales des mots, NOTE DU REDACTEUR. Pour la facilité des recherches, j'ai terminé l'ouvrage par une table générale des matières. Le nombre, la grandeur et la beauté des gravures et des cartes, m'ont déterminé à les réunir dans un atlas séparé, et d'un plus grand format. J'ai cru qu'un ouvrage national, exécuté avec autant de soins, méritait cette précaution conservatrice. Si elle n'est pas généralement goûtée, je répondrai que telle est la forme de la belle édition du troisième Voyage de Cook, publiée par ordre du gouvernement anglais, et à ses frais. J'ai été obligé, pour achever enfin cet ouvrage, de distribuer à un plus grand nombre de graveurs les dessins confiés d'abord à cinq artistes connus par leurs talens : il en a résulté un défaut inévitable d'uniformité et de perfection; je n'ai rien négligé pour le rendre moins sensible. Si cet ouvrage est tel qu'on pouvait l'espérer des matériaux qui m'ont été remis, et après la perte inattendue de nos navigateurs, ma plus douce récompense sera d'avoir rempli les vues du gouvernement, et d'avoir coopéré au monument de reconnaissance qu'il a voulu élever à leur mémoire. DISCOURS PRÉLIMINAIRE DU RÉDACTEUR. L'EUROPE entière, en accueillant les rela- : Les relations des voyages de découvertes peuvent être comptées parmi les livres les plus intéressans de l'histoire moderne l'homme. naturellement ami du nouveau et de l'extraordinaire, se transporte par la pensée dans les XIX régions lointaines; il s'identifie avec le navigateur; il partage ses dangers, ses peines, ses plaisirs, et il en devient le compagnon inséparable par la diversité des objets qui l'attachent et qui alimentent sa curiosité. Sous ce dernier point de vue, nul doute que des extraits de voyages, tels que nous en a donnés Prévost, dégagés de tous les détails fatigans et arides qui concernent l'astronomie et la navigation, ne soient plus agréables à lire que les originaux; mais ces extraits ne sont point la source où les marins et les savans veulent puiser, parce que des matériaux ainsi passés au creuset de l'homme de lettres, d'où ils sortent brillans et légers, n'offrent plus le principe solide qui constitue la science et qu'on détruit en l'altérant. Les auteurs ou traducteurs d'ouvrages du genre de celui-ci ont presque tous donné l'indication des voyages qui avaient précédé celui qu'ils publiaient, et des découvertes qui en avaient été le résultat. Ils présentaient ainsi le tableau des acquisitions successives qu'avait faites la géographie, en même temps qu'ils indiquaient les ouvrages qui en rendaient compte. Je ne répéterai point cette énumé |