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leurs enfans. Les hommes de couleur en out établi un autre. Le contreamiral Dupotet, gouverneur, s'est rendu sur les lieux avec des troupes, a fait supprimer ces camps, et arrêter 99 individus qui avoient pris part au désordre et qui sont livrés à la justice. Il a publié le 28 une proclamation sur cette affaire, et pris des mesures énergiques pour le maintien de la tranquillité. L'ordre n'a pas été troublé dans le reste de la colonie.

Le différend entre M. Sheil, membre de la chambre des communes d'Angleterre et lord Althorp, est terminé. Le 14, la chambre a entendu un rapport de la commission d'enquête qui disculpe complètement le premier de l'acte de mauvaise foi qu'on lui avoit imputé. Le ministre a aussitôt déclaré déclaré que les explications qui lui ont été données l'ont fait revenir sur son premier jugement, et qu'il avoit agi trop légèrement. M. Sheil a répondu qu'il acceptoit cette déclaration.

La Gazette du Midi reproche aux journaux de la capitale de persévérer à dire que le brigadier Brassager, aide-de-camp de don Miguel, est le même que le Vendéen Diot. Elle déclare connoître personnellement celui qui a pris le nom de Brassager, et qui a fait la campagne d'Espagne en 1823 et la campagne d'Afrique. Il est resté en Portugal, tandis que Diot a quitté ce pays avec le maréchal de Bourmont.

-M. de Rumigny, 'aide-de-camp de Louis-Philippe, et qui a joué un rôle dans l'affaire de M. Dulong, est en ce moment à Londres.

MM. I. Cathelineau frères, Clouet et Diot, qui étoient à Nice, sont partis pour Turin. On dit que ce changement de résidence est le résultat d'une mesure générale prise par le gouvernement sardé à l'égard des légitimistes les plus connus qui se trouvoient à Nice.

Le Diario de Rome annonce l'arrivée au lazaret de Naples, le r" février, du maréchal Bourmont et de sa suite.

"Le duc de San-Fernando est mort; l'état des généraux Saarsfield et Morillo est désespéré.

Dans sa réponse à l'adresse des quatre Etats, le roi de Suède a dit qu'un des principaux devoirs de ce pays étoit en ce moment la défense de frontières.

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Les Etats de Bavière sont convoqués pour le " mars. Le feld-maréchal prince de Wrede est nommé premier président de la chambre du conseil du royaume pendant la session.

Le sénat du Chili a été convoqué extraordinairement par suite des conspirations et des mouvemens insurrectionnels qui ont eu lieu dans ce pays. Il a accordé au président, sur sa demande, des pouvoirs extraordinaires. Il pourra faire arrêter et bannir les mécontens et les suspects, et exécuter les articles 139, 146 et 153, de la Constitution.

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Le 18, M. Séguier, vice-président, occupe le fauteuil.

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M. Abrial fait le rapport de la commission qui a examiné le projet de loi tendant à augmenter la gendarmerie dans l'Ouest. Il en propose l'adoption pure et simple. La disposition qui rend auxiliaires du procureur du Roi les sous-officiers et brigadiers de gendarmerie lui paroit sans inconvénient. La discussion de cette loi est fixée à vendredi.

M. Boyer fait ensuite un rapport de pétitions. Il en est une de l'infatigable Mercier, de Rougemont (Doubs), qui' signale comme dangereuses les prédications qui ont eu lieu dans les départemens pendant les exercices du Jubilé. Comme cette pétition ne spécifie aucun fait, la commission propose l'ordre du jour. M. de Montlosier s'y oppose, et demande le renvoi au ministre de l'intérieur et des cultes, il croit que la question, en général, est très-importante. L'ordre du jour est prononcé à une grande majorité.

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**** CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

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Le 18, M. le ministre de l'intérieur présente deux projets de loi sur les réfugiés étrangers. Le premier a pour but d'obtenir pour eux un crédit supplémentaire de 1500,000 fr. en 1834, et l'autre de proroger jusqu'à la fin de la session de 1835 la loi de police qui les concerne.

M. Pelet fait un rapport favorable sur le projet de loi relatif aux crédits supplémentaires de 1833. Ce sera le premier objet mis en discussion. M. Bérenger, au nom d'une autre commission, propose d'adopter, avec différentes modifications, la loi sur la responsabilité des ministres.

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On reprend la discussion de la loi sur l'état de l'officier. L'article 15, portant que les officiers en non-activité recevront demi-solde, est adopté. M. Demarçay demande sans succès que le tarif des soldes soit fixé par une loi. Mille colonel Garraube propose de fixer à 3 cinquièmes le traitement de non-activité pour les lieutenans et sous-lieutenans. M. Martin fait observer que la rédaction de l'article adopté s'applique à tous les officiers. L'amendement, appuyé par MM. Salvandy, de Ludre et Bricqueville, est adopté, avec› l'observation que les mises en non-activité par infirmité temporaire ne donneront pas droit à cet avantage, moja-1a15% L'art. 16 porte que les officiers réformés ne pourront recevoir de trai tement que s'ils ont accompli, le temps de service prescrit par la loi de recrutement; que ceux qui seront réformés avant 20 ans de service receFront les deux tiers du minimum de la pension de retraite et que, s'ils ont plus de 20 ans de service, il sera ajouté un trentième de ce maximum par année excédente. M. Bugeaud propose d'augmenter ce taux. Il dit que l'état militaire ruine les hommes en quinze ans ; qu'on ne voudra plus embrasser cette profession; que tout le monde recherchera celle d'avocat, qui prospère tant et conduit à tout. (On rit.) MM. Phixhans, rapporteur, et Martineau, commissaire du gouvernement, combattent cet amendement, d'après lequel les officiers pourroient recevoir une pension après quiuze ans de service. Le rejet a lieu à une grande jorité. M. Bugeaud réclame vivement contre cette décision. D'après les art. 17, 18 et 19, les pensions militaires et traitemens de réforme pourront se cumuler avec un traitement civil; ils seront inscrits sur le grand-livre, insaisissables, et sans réversibilité sur la veuve et les orphelins. ,,,,『 G??L {D,IE 4t, +L sn't to si sup to. L'art. 20 porte que les officiers actuellement en congé illimité, en non-activité ou en réforme, resteront dans les positions où ils ont été placés par les ordonnances royales. Plusieurs amendemens sont présenpour donner aux officiers réformés pour opinion, sous la restauration, et réintégrés depuis 1830, le droit de faire valoir à la retraite le

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temps qu'ils ont passé dans cet état. La commission propose l'adoption de cette disposition pour les officiers qui sont encore en activité de service. MM. de Montepin, Isambert et Larabit combattent cette restriction. M. Jaubert montre que l'amendement va grever le Trésor, attendu que le nombre des individus auxquels il pourra bénéficier, s'accroîtra comme celui des vainqueurs de la Bastille, qui, au lieu de 17, s'est élevé à 7 ou 800. La proposition de la commission passe avec l'article.

On adopte l'article 21, qui applique la présente loi à l'armée de mer; et des amendemens de MM. Réal et Dulort, qui la rendent aussi applicables aux intendans militaires et aux officiers de santé de terre et de mer. M. Mangin-d'Oins propose d'insérer une disposition qui interdise l'admission des officiers de marine dans l'artillerie et le génie. C'étoit renouveler une question délicate; des murmures ministériels éclatent, et la question préalable repousse l'amendement.

L'ensemble de la loi est voté au scrutin à la majorité de 217 contre 57. Le 19, MM. Salverte et Anisson-Duperron lisent chacun une proposition. Elles ont pour objet d'autoriser, l'une la vente des dotations de majorats, composées de biens faisant retour à l'Etat; l'autre le défrichement des bois qui ne sont pas sur les dunes et les montagnes.

M. Réalier-Dumas demande la reprise du projet de loi sur le roulage. Adopté.

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M. Mercier fait observer que l'on ne peut discuter encore la loi sur les crédits supplémentaires, attendu que les documens nécessaires n'ont pas encore été distribués. Renvoi à lundi.

M. le président annonce qu'il a fait préparer un recueil de toutes les allocations financières faites depuis dix-sept ans. 1

La discussion s'ouvre sur le projet de loi relatif à la fixation des cadres d'état-major de l'armée de terre. M. Dupin trouve insolite que la commission ait changé le titre de cette loi, en ajoutant en temps de paix. M. Leydet combat la loi, comme inutile, onéreuse et attaquant la prérogative royale.

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L'art. 1o fixe à douze le nombre des maréchaux. M. Demarcay propose de ne pas remplacer les maréchaux actuels, et de n'en nommer à l'avenir qu'en temps de guerre, pour des actions d'éclat, et en vertu d'une loi spéciale. Il s'étonne de ce que le gouvernement se désaisisse du droit qu'il avoit sur l'organisation de l'armée. M. de Salvandy, rapporteur, combat les observations du préopinant. M. Salverte présente de nouvelles considérations pour la suppression des maréchaux.

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Après une réplique de M. Bugeaud, l'amendement est mis aux voix. Le premier paragraphe, portant que les maréchaux actuels ne seront pas remplacés, est rejeté. Le second, d'après lequel on ne nommera de maréchaux qu'en temps de guerre, se trouve adopté au grand étonnement. Pour en assurer le maintien, M. Demarçay retire aussitôt le dernier paragraphe. On adopte ensuite un sous-amendement de M. Bordin, portant que le nombre des maréchaux ne pourra jamais être de plus de douze.

Au moment où l'on commence à discuter l'article 2, sur le nombre des généraux, un débat s'engage entre M. le président Dupin et M. le ministre du commerce; M. Thiers monte à la tribune pour présenter des projets de loi d'intérêt local. M', Dupin se plaint avec humeur de ce qu'il in

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terrompt la délibération. Le ministre répond qu'il agit en vertu de la prérogative royale. Le président soutient qu'il y a manque aux cofivenances; M. Thiers le nie, M. Dupin s'écrie que, toutes les fois qu'un ministre manquera à l'ordre, il saura bien l'y rappeler. Le désordre croissant dans la chambre, M. le garde des sceaux se précipite à la tribune pour rappeler que la Charte donne le droit aux ministres de parler quand ils le demandent, et que son collègue n'a point manqué aux convenant ces. Enfin M. Thiers déclare se soumettre à la décision de la chambre, et M. Dupin lui laisse lire ses projets de loi.

L'art. 2 fixe en temps de paix le nombre des lieutenans-généraux à 100, et celui des maréchaux-de-camp à 200. M. Demarçay demande une réduction de moitié. Il déclare qu'en son ame et conscience c'est plus que suffisant pour les besoins du service. M. Viennet se plaint de ce que veut rétrécir la prérogative royale, qui est déjà sacrifiée par le projet lui

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M. Passy propose de décider qu'il ne pourra y avoir plus de quatrevingts lieutenans - généraux et cent soixante maréchaux-de-camp. M. Bugeaud soutient que cette réduction nuira aux besoins du service. M. Passy, qui connoît la matière, répond qu'il n'y a en ce moment que cinquante-trois lieutenans-généraux employés. Son amendement passe à une grande majorité.

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D'après l'art. 3, le cadre du corps royal d'état-major comprendra 30 colonels, 30 lieutenans-colonels, 100 chefs d'escadron, 300capi taines, 100 lieutenans. M. Demarçay propose de réduire beaucoup ces chiffres et de n'employer comme aides-de-camp en temps de paix que des officiers au-dessous du grade de colonel. M. Vienmet demande si l'o rateur veut atteindre par cet amendement les aides-de-camp des princes. M. Demarçay répond que précisément c'est un abus qui doit cesser. L'amendement est rejeté et l'article adopté.1.15 ans

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Enfin, on adopte, sans s'arrêter à de nouvelles réductions proposées par M. Demarcay, les derniers articles, portant qu'il y aura vingt intendans militaires, cent quatre-vingts sous-intendans et vingt adjoints; que, jusqu'à la réduction aux chiffres de la loi, il ne sera pourvu dans les dif férens grades qu'à la moitié des extinctions, et que les généraux en réserve resteront en non-activité jusqu'à ce qu'ils soient rentrés dans le câdre ou admis à la retraite.

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Le vote de la loi a ensuite lieu à la majorité de 185 voix contre 120.

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I

Une dame pieuse, madame Meusnier de Malmusse, née Colas de Brouville, est morte à Orléans, le mois dernier, à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Appartenant à l'une des familles les plus honorables de la ville, elle avoit perdu jeune encore un mari et des enfans qui sembloient devoir faire son bonheur; les pauvres devinrent pour elle une seconde famille dont elle étoit la mère. Elle se voua toute entière aux bonnes. œuvres. Lorsque la révolution eut chassé les Carmélites de leur couvent, madame Meusnier se fit leur protectrice, et leur offrit un asile dans sa maison. Alors commença avec leur supérieure une union que cimentoit une vertu commune, et que la mort seule a pu rompre en les frappant le même jour et presqu'à la même heure. Les journées de madame Meusnier s'écouloient entre les pratiques de la piété et l'exercice des bonnes

œuvres. Une de ses sœurs, mademoiselle de Brouville, devint supérieure de l'Hôtel-Dieu d'Orléans, et s'acquittoit des devoirs de sa place avec un entier dévoûment. Une autre de ses sœurs, aussi non mariée, étoit dame des pauvres. C'est ainsi que cette famille vertueuse prenoit plaisir à soulager les pauvres dans toutes les conditions. Le secret de ses bonnes œuvres ne sera jamais connu tout entier. La mort de madame Meusnier fut digne d'une telle vie; elle s'y étoit préparée par la charité, la douceur et la patience, et les consolations de la piété, adoucirent pour elle l'amertume de ce dernier passage.

Entretiens sur la Liturgie, par M, l'abbé Pascal (1). :

Dans ces entretiens, qui sont au nombre de douze, l'auteur expliqué les prières et les cérémonies de la messe. Il a profité pour cette explication, de l'ouvrage connu et estimé du père Lebrun, et a fait des rechercherches dans d'autres auteurs qui ont travaillé sur ce sujet. Chargé de faire des conférences pendant le Carême dans une des paroisses de la capitale, il y a présenté les prières et cérémonies de la messe dans le sens littéral et mystique, et ce sont sans doute ces conférences qu'il livre au public. Il suit toutes les parties de la messe et en fait remarquer le motif, la liaison et le but. Son travail ne peut qu'être utile aux fidèles pour les faire entrer dans l'esprit de l'Eglise quand ils assistent aux saints mystères.

Ces entretiens sont suivis de la lettre de don Claude de Vert, religieux de Cluny, au ministre Jurieu. Cette lettre est de 1690, et répond aux objections du ministre contre les cérémonies de la messe. Comme ces objections sont quelquefois reproduites de nos jours par des chrétiens peu instruits ou prévenus, M. l'abbé Pascal a cru utile de réimprimer cette lettre dont le sujet se lie si naturellement avec celui de ces entretiens. Enfin le volume est terminé un ordinaire de la messe, composé d'extraits de toutes les liturgies du monde catholique. L'auteur a donné à ce recueil le titre de Mosaïque sacrée. Elle est formée de cinquante fragmens pris dans douze liturgies d'Orient et dans douze liturgies d'Occident. Toutes ces liturgies contiennent les croyances de l'Eglise sur le sacrifice de la messe, et sous ce rapport elles doivent intéresser la foi des chrétiens. 65 zlov chỉ ob Sots

Par

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Un respectable prélat, a qui l'ouvrage avoit été soumis, a adressé à l'auteur une lettre de félicitation et d'encouragement; elle est imprimée en tête du livre.

*༈ །

Le Gérant, Adrien Le Clete,

614711

enod COURS DES EFFETS PUBLICS. Bourse du 19 février 1834

Troispour 100, jouissance du 22 juin, ouvert à 76 fr00 c. et fermé à 76 fr. 15 g.. Cing pour 100,jouiss. du 22 sept., ouvert à 105 fr 95 c. elfermé à 165 fr. 95.c.. Actionsde la Banques

1800 fr.00 a..

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