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était sensible à une attention qui montrait les rapports d'amitié des deux souverains. Sa Majesté les a chargés d'être auprès de l'Empereur de Russie les interprètes de ses remerciements. (Moniteur du 27 septembre 1860.)

REZ-DE-CHAUSSÉE

L'aile gauche renferme les appartements de S. A. le Prince Impérial. Ces appartements se composent des pièces qui se trouvent en entrant dans la cour d'honneur et s'étendent jusqu'au vestibule du fer à cheval.

Pendant le règne de Napoléon Ier, ce même appartement était celui du roi de Rome, qui en sortait souvent dans sa calèche attelée de deux moutons blancs.

Sous la Restauration, le comte d'Artois occupa cette partie du rez-de-chaussée jusqu'à son avénement au trône.

Après la mort de Louis XVIII, la duchesse de Berri en prit possession.

Sous la branche cadette de Bourbon, Madame Adélaïde, qui montait difficilement un escalier, avait choisi le rez-de-chaussée.

La partie de l'aile gauche, qui vient après le vestibule du fer à cheval, et qui s'étale au-dessous des pièces numérotées sur notre plan 12 (B), 12 (C), 14 (B), 14 (C), forme les appartements du grand maréchal du palais. Ces importantes fonctions sont à cette heure confiées à l'un de nos plus illustres maréchaux, M. le comte Vaillant, ministre de la maison de l'Empereur et des beaux-arts, et l'un des membres les plus éminents de l'Institut. M. le maréchal Vaillant était le chef d'état-major de l'Empereur, en 1859, pendant la guerre d'Italie, et c'est lui qui conduisit, en qualité de général du génie, le siége de Rome. A la tête de soldats comme à la tête de savants, au camp comme à l'Institut, S. Exc. le maréchal Vaillant sait toujours se faire distinguer.

Le reste de l'aile gauche, jusqu'à l'escalier de l'Impératrice, est occupé par le général Rollin, adjudant général des palais impériaux.

PIÈCES DÉTRUITES

Les changements introduits par divers architectes ont amené la destruction d'un certain nombre de salons remarquables. Nous signalerons le salon d'Enée, détruit pour bâtir l'escalier de la Reine. On y voyait sept tableaux dont les sujets, tirés de l'Énéide, étaient peints par Antoine Coypel.

Le salon de Flore; le plafond représentait l'Amour et Flore, par Antoine Coypel.

Le salon d'Armide, ainsi nommé des sujets relatifs à l'opéra d'Armide, peints par Pierre, premier peintre du Roi. Il était situé dans l'aile droite du palais.

La chambre en laque de Henriette d'Angleterre

où cette princesse est morte. Elle était située dans les appartements occupés par la dernière duchesse d'Orléans. La façade de cette partie du château, du côté du parterre de l'Orangerie, appelait d'urgentes réparations; elle fut toute changée par Marie-Antoinette. On reporta la façade à dix pieds en avant.

Dans le salon de Diane conservé, on voyait autrefois un tableau de Rubens représentant Diane et ses Nymphes au retour de la chasse; et Énée portant son père et tenant son fils par la main, par Michel-Ange Caravage.

L'ancienne Chapelle a été détruite pour y placer le grand escalier (Saint-Cloud par Adolphe Joanne).

L'Orangerie et la salle de Spectacle ont disparu récemment.

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