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montagne de Montretout, dans la plus belle vue et la plus admirable exposition, le jardin qui reçut tout à la fois le double nom de Montretout et de Trocadéro.

Il était destiné aux promenades du jeune duc de Bordeaux, et il se trouvait relié aux appartements du deuxième étage qu'habitait le prince par une légère passerelle jetée au-dessus d'unc large allée.

Avant de dire adieu au parc, rapportons une historiette qui date de la princesse Palatine. A peine venait-elle de succéder à la malheureuse Henriette d'Angleterre, qu'une étrange nouvelle se répandit dans Saint-Cloud; feu Madame revenait! C'est dans son bosquet favori que le fantôme était apparu à un laquais qui était mort de frayeur après avoir raconté les faits et gestes de l'apparition. Bientôt dames et gentilshommes personne n'osa plus s'aventurer le soir dans le bosquet maudit.

Plus éclairée, la nouvelle duchesse d'Orléans, croyant peu aux fantômes, se fit suivre d'un capitaine des gardes, et après quelques minutes

d'attente, se trouva en présence du spectre. C'était une malheureuse vieille femme qui se vengeait, dit-elle, de l'insolence des courtisans à son égard pendant le jour, en leur faisant peur la nuit. La princesse Palatine rit fort de l'aventure et ne permit pas que l'on punît ce singulier épouvantail.

Nous ne pouvons nous décider à quitter le parc sans revenir sur ses deux merveilles, les cascades et le grand jet.

Qui n'a vu Séville n'a rien vu, » disait un proverbe; qui n'a vu jouer le grand jet et les cascades n'a pas admiré tout ce qui est admirable en ce monde.

Les cascades, encadrées dans une architecture pleine de goût, offrent aux regards un tableau que la plume est impuissante à peindre. Les eaux s'y précipitent d'étage en étage, jaillissant en écume blanche, étincelant de mille reflets sous le feu des lumières ou du soleil. Le spectacle en est vraiment magique; il suffirait seul à justifier la renommée des jardins de Saint-Cloud et l'empressement du public les jours de fête.

LE PETIT PARC

CHASSE

Marie-Antoinette fit clore et dessiner le petit parc, assez bien disposé pour la chasse.

Charles X, fervent disciple de saint Hubert, venait, chaque été, goûter les prémices du tir, loin des murmures de l'opposition. Au mois de juillet 1830, il habitait Saint-Cloud, et presque chaque jour il se rendait, soit dans le petit parc, soit à Marly.

Le 26 juillet 1830, à six heures du matin, le Roi chassait dans cette dernière résidence ; c'est là qu'il devait faire un suprême adieu à ses chasses de France.

FIN

TABLE DES MATIÈRES

Les numéros de la colonne de gauche correspon lent aux numéros du plan.

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12 (a) Appartements de S. M. l'Empereur. Anti-

chambre des huissiers.

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