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Visites pastorales,

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Lettre pastorale de M. l'évêque de Viviers sur les tendances dangereuses d'un parti contre l'autorité épiscopale, et Observations sur le presbyteranisme moderne,

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451, 452, 457, 474, 478, 498, 558

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Manifestation rationaliste dans le royaume de Wurtemberg,

OEuvres de saint Denis l'Areopagite, traduites par M. Darboy,

Mort de Mgr Michel, évêque de Fréjus,

Affaires de Taïti,

De l'usage et de l'abus des opinions controversées entre les ultramontains et les

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Décision de la Porte en faveur de la Syrie,

Conflit entre le maire et le conseil municipal d'Angers,

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Intrigues religieuses de la Russie en Turquie et en Grèce,

Lettre de M. l'abbé Felletin au Bien Social, au sujet de la nomination de M. l'abbé

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De l'appel comme d'abus, par M. l'Archevêque de Paris,

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Justice rendue par la Gazette de l'Instruction publique aux Jésuites,
Lettre d'un catholique anglais sur l'arrêt du conseil d'Etat,
Organisation définitive de la communauté de Saint-Louis des Français,
Prétentions étranges de M. Dupin,

Ser la Déclaration de 1682,

Le Courrier Français et la question religieuse,

Démonstration évangelique de Huet, traduite par M. l'abbé Alouvry,

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FIN DE LA TABLE du cent vingt-quatrième VOLUME.

JEUDI 2 JANVIER 1843.

L'AMI DE LA RELIGION.

(N° 4006.)

L'AMI DE LA RELIGION A SES LECTEURS.

La pensée qui fit naître l'Ami de la Religion en 1814, fut avant tout une pensée ecclésiastique: elle vint du célèbre Emery, supérieur de Saint-Sulpice, qui, avant de mourir, l'avoit suggérée à l'estimable M. Picot.

L'Eglise de France, à peine sortie toute mutilée des ruines de la grande révolution de 90, s'étoit vue menacée d'une ruine nouvelle par le despotisme impérial, qui, après avoir rétabli le culte public, avoit failli renverser la hiérarchie sacrée.

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Deux plaies étoient encore saignantes: quelques restes vivans du jansénisme et des partisans opiniâtres de la Constitution civile dn clergé. C'étoient les deux ennemis que l'Eglise de France avoit à combattre. L'Ami de la Religion fut puissamment aidé dans cette sainte lutte par talent éminent de M. l'abbé de Boulogne, de M. l'abbé Frayssinous et de M. Lécuy, ancien abbé-général de l'Ordre des Prémontrés. Le journal n'avoit paru jusque là que deux fois par semaine, les mercredis et samedis : les besoins de l'Eglise et de nouvelles questions le mirent alors dans la nécessité de s'agrandir.

En 1816, on s'occupoit de réparer les brèches du sanctuaire : un nouveau concordat se préparoit les ennemis de la religion multiplioient leurs attaques, la dynastie des Bourbons étoit menacée comme l'Eglise. L'Ami de la Religion, seul journal ecclésiastique à cette époque,. redoubla de zèle et d'efforts: il étendit et varia ses articles, et finit en 1830 par paroître trois fois par semaine comme aujourd'hui.

De nouveaux défenseurs, non moins distingués par leur science et Jeurs vertus sacerdotales, vinrent remplacer ceux à qui la charge de l'épiseopat avoit imposé des devoirs plus élevés: MM. de Clausel, de Bonald et de La Mennais succédèrent à MM. de Boulogne et Frayssinous. Le succès de l'Ami de la Religion ne fit que s'accroître il s'étendit en Belgique, en Hollande, en Angleterre, en Italie et dans toutes les parties du monde catholique où sa modération, la sûreté de ses jugemens, la solidité de ses principes lui acquirent l'estime et la confiance des évêques, du clergé, de tous les hommes religieux.

Arriva une époque mémorable et difficile. Après la destruction de L'Ami de la Religion. Tome CXXIV.

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l'esprit janseniste et constitutionnel, parurent tout à coup des opinionardentes et tranchées qui faillirent amener un schisme dans le clergé. Les derniers coryphées du jansénisme et de la Constitution civile, les Grégoire, les Tabaraud, les de Pradt avoient accusé l'Ami de la Religion d'ultramontanisme exagéré; M. de La Mennais et ses fervens disciples du Memorial Catholique lui reprochèrent, comme à M. de Quelen, comme à M. l'évêque d'Hermopolis, comme à tout l'épiscopat, un gallicanisme perfide qui alloit amener la ruine du catholicisme en France.

Soutenu par ce même épiscopat où brilloient au premier rang MM. de Bausset, de la Luzerne, de Frayssinous, de Quelen, d'Astros, l'Ami de la Religion, qui avoit d'ailleurs les conseils et l'appui de la sage et respectable Congrégation de Saint-Sulpice, combattit sans relâchic l'esprit d'agitation religieuse et de turbulence politique qui s'étoit fait un organe éloquent dans, l'Avenir. L'Encyclique du pape Grégoire XVI donna raison aux évêques et à l'Ami de la Religion.

Cépendant les prédications exagérées de l'Avenir avoient produit dans les esprits religieux qu'elles avoient séduits une émotion profonde et difficile à calmer. Tous les esprits ne vivent pas de justice et de modération; il en est beaucoup, dit un grand historien, à qui la vérité.ne suffit pas. On veut se battre sur le terrain des opinions libres, avec plus de violence que sur les points immuables du dogme.

C'est plus qu'un anachronisme: c'est une faute, c'est un danger. Toutes ces questions d'opinions sont mortes, et nul ne peut leur rendre, en les ressuscitant, leur signification primitive. Les mots d'ultramontains et de gallicans, depuis la mort de Louis XIV, depuis le renversement de l'Eglise de France en 90 et le rétablissement du culte par le Concordat de 1801, ne peuvent que fournir des prétextes à de nouvelles hostilités contre le Saint-Siége, à des empiétemens du pouvoir laïque sur l'autorité spirituelle, ou froisser des sentimens et des traditions respectables.

L'Ami de la Religion, comme il a déjà eu occasion de le dire, ne perdra pas son temps à la poursuite de ces dangereux fantômes. Tout au plus il pourra se permettre de renvoyer quelquefois à l'étude de leur catéchisme des hommes qui auroient la prétention de se poser comme d'infaillibles oracles dans des questions théologiques, qui ont coûté tant d'années d'études et de méditations aux anges de l'Ecole.

Des discussions plus sérieuses, quoique sur des points secondaires, se présentent. Sous prétexte de rétablir des règles et des situations de discipline qui ont péri dans le grand naufrage de 93, on a voulu troubler l'honorable et modeste existence des vertueux curés de campagne, par la pensée d'un joug avilissant et d'une intolérable servitude qui

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pėseroient sur eux contre tous leurs droits et malgré les volontés de l'Eglise.

Ce sera pour nous une éclatante occasion de confondre de perfides insinuations, de prouver à tous nos frères du sacerdoce, que loin d'être hostiles ou seulement indifférens à d'humbles intérêts, toutes les fibres de notre cœur s'émeuvent à la pensée de leurs travaux que les hommes bénissent, de leurs sueurs que Dieu recueille, de leur vie pauvre et sainte, que le divin modèle seul connoît bien et peut récompenser.

La spéculation qui envahit tout, n'a pas même respecté l'honneur de cette noble et pauvre vie. Elle veut faire croire à des prêtres catholiques qu'ils sont avilis et déconsidérés par la dépendance où l'œuvre incomplète du Concordat les a laissés vis-à-vis de leurs premiers pasteurs.

C'est moins pour plusieurs une question de principes sur lesquels tout le monde seroit si facilement d'accord, qu'une question de fait. it dont on voudroit faire une cause de trouble dans notre Eglise de France.

Tous les droits consacrés par les saints canons nous sont chers : nous les défendrons avec une pleine indépendance. L'agitation nous est odieuse; nous ne cesserons de la signaler à nos frères comme l'obstacle le plus sérieux qui puisse retarder l'accomplissement de nos communes espérances.

Une autre question, celle qui aujourd'hui les domine toutes, la question de la liberté de l'enseignement, réclame les efforts de tous les écrivains religieux. Nous ne ferons pas défaut à cette grande et sainte cause: nous y porterons toute l'ardeur du zèle que doit allumer dans des cœurs catholiques la foi des jeunes générations compromise. Le zèle n'est utile qu'autant qu'il est prudent; le nôtre ne sortira pas des limites que l'exemple et les conseils des évêques lui ont tracées.

La politique de notre temps a trop servi les vues ambitieuses ou l'esprit de système. Les hommes religieux doivent considérer les événemens et le pouvoir du point de vue le plus élevé. Les sociétés ont une fin providentielle, l'accomplissement, à travers les siècles et les révolutions, des desseins éternels de Dieu pour le salut de tous les hommes. L'Eglise, qui ne tend qu'à établir le règne spirituel de son fondateur, met son œuvre divine au-dessus de tous les intérêts de la terre, elle bénit ceux qui l'aident, elle prie aussi pour ceux qui l'entravent, et jamais ne se révolte. Cette politique est celle que Bossuet à nommée la politique sacrée : c'est la nôtre.

L'on ne sait guère où trouver la littérature aujourd'hui. Les romansfeuilletons l'ont à peu près étouffée. Si quelque œuvre de talent et de bon goût essaie de soulever ce poids d'immoralité qui pèse sur la plu

part des auteurs littéraires, personne ne lui vient en aide, presque aucun journal ne lui ouvre un asile, c'est à peine si, dans quelque lignes inaperçues, on daigne lui accorder une timide recommandation. L'Ami de la Religion espère donner à ces ouvrages perdus dans la foule et dans le bruit des coteries littéraires, la part d'éloge ou de critique indépendante, qui est le moindre prix qu'on puisse accorder à des études souvent longues et laborieuses.

Ainsi, toujours fidèle à la pensée de M. Emery, aux traditions de M. Picot, aux doctrines des illustres prélats qui s'associèrent à ses travaux, l'Ami de la Religion, soutenu aujourd'hui, comme il le fut à toutes les époques de sa longue carrière, par le concours de plusieurs évêques, par la confiance et l'appui de tous, s'efforcera de conserver intact le glorieux héritage de son passé. C'est pour mieux remplir encore toutes les promesses de son titre de Journal ecclésiastique, politique et littéraire, que, suivant l'avis d'un grand nombre de nos lecteurs, et en particulier d'un vénérable prélat qui nous a fait l'honneur de nous communiquer ses vues, l'Ami de la Religion vient d'adopter quelques améliorations matérielles qui nous permettront de donner plus de place aux questions du jour, aux événemens de la politique, à la correspondance religieuse que nous avons établie dans la plupart des pays catholiques. Puissent nos sacrifices n'être pas inutiles, puissent nos efforts être secondés non-seulement par le clergé, mais par toutes les familles chrétiennes auxquelles s'adresse aussi notre Journal, en un mot, par tout ce qu'il y a d'hommes dévoués en France et à l'étranger aux progrès de la foi catholique, des saines doctrines et des bonnes mœurs !

ROME.

REVUE ET NOUvelles ecclÉSIASTIQUES.

Les nouvelles que nous avons publiées dernièrement sur la santé du R. P. de Géramb, quoique malheureusement confirmées par une lettre du célèbre Trappiste à l'un de ses amis, n'ont cependant pas le degré de gravité qu'on leur a donné. On ne lira pas sans un vif intérêt un passage de cette lettre, datée du 20 décembre :

« Que voulez-vous que dise un vieillard dont les ans ont glacé la main? Le meilleur parti pour lui est d'attendre dans le silence et la méditation les approches du grand jour. Il n'est peut-être pas éloigné pour moi. Demandez à Dieu qu'il me soit propice et favorable. J'en ai grand besoin. Depuis quinze jours, les avant-coureurs du trépas sont à ma porte. Je suis très-mal, on me saigne continuellement; je ne peux plus respirer. Je peux à peine soutenir la plume qui vous trace ces lignes, qui seront peut-être les dernières. Sa Sainteté toujours bonne au-delà de toute expression, daigne tous les matins se faire informer de ma santé, et toute la ville me témoigne un intérêt que je ne mérite aucunement. »>

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