TITRE IV. - Des Engagements qui se forment sans convention. - Ex- posé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat TREILHARD.. TITRE V. - Du Contrat de Mariage et des Droits respectifs des Epoux. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BERLIER.. .... 207 TITRE VI. - De la Vente. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller - Lor relative aux Adoptions faites avant la publication du titre VIII du Code Napoléon. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BERLIER...p. 313 Lor relative aux Divorces. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller- DATES. CODE DE PROCÉDURE CIVILE. PREMIÈRE PARTIE. PROCÉDURE DEVANT LES TRIBUNAUX, LIVRES I et II. - De la Justice de Paix. - Des Tribunaux inférieurs. - Exposé des Motifs LIVRES III et IV. - Des Tribunaux d'appel. -Des voies extraordinaires pour attaquer les ju- gements. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BIGOT DE PRÉAMENEU....... 344 LIVRE V. - De l'Exécution des Jugements. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller- LIVRE I. Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BERLIER.. LIVRE II. - Procédures relatives à l'Ouverture d'une Succession. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'État SIMÉON....... LIVRE III. - Des Arbitrages. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat GALLI.... 39 TITRES I & VII. - Du commerce en général. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller- d'Etat REGNAULT (de Saint-Jean-d'Angely).............. TITRE VIII. - De la Lettre de change, du Billet à ordre et de la Prescription. - Exposé TITRES I à VIII. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BEGOUEN............. 407 TITRES IX et X. - Des Contrats à la Grosse. - Des Assurances. Exposé des Motifs par TITRES XI, XII, XIII et XIV. - Des Avaries, du Jet et de la Contribution, des Prescrip- tions, des Fins de non-recevoir. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat MARET.. 415 DE LA POLICE JUDICIAIRE ET DES OFFICIERS QUI L'EXERCENT. CHAPITRES I à IX. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat TREILHARD ...... 435 De quelques procédures particulières. - Chapitres I à V. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat BERLIER,... CHAPITRES VI et VII. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat ALBISSON... TITRE V. - Des réglements de juges et des renvois d'un tribunal à un autre. Exposé des TITRE VI. -Des Cours spéciales. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat RÉAL 475 TITRE VII. - De quelques objets d'intérêt public et de sûreté générale. - Exposé des motifs CHAPITRES I à IV. -Des peines en matière criminelle et correctionnelle, et de leurs effets. Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat TREILHARD........ CHAPITRE UNIQUE. - Des personnes punissables, excusables ou responsables pour crimes et pour délits. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat FAURE.... TITRE II. - Crimes et délits contre les particuliers. - Chapitre I. - Crimes et délits contre les personnes. - Exposé des Motifs par M. le Conseiller-d'Etat FAURE......... EXPOSÉS DES MOTIFS DES LOIS, De la publication, des effets et de l'application des Lois en général, Décrété le 14 ventose an xi (5 mars 1803); - Promulgué le 24 du même mois (15 du même mois Le projet de loi que je viens vous présenter, au nom du Gouvernement, est relatif à la pu- blication, aux effets et à l'application des lois Le moment est arrivé où votre sagesse va fixer la législation civile de la France. Il ne faut que de la violence pour détruire; il faut de Nos travaux touchent à leur terme. Le vœu des Français, celui de toutes nos assemblées nationales seront remplis. Jusqu'ici la diversité des coutumes formait, dans un même Etat, cent Etats différents. La loi, par- tout opposée à elle-même, divisait les citoyens au lieu de les unir. Cet ordre de choses ne élan sublime et généreux, ont subitement renoncé à leurs priviléges et à leurs habitudes, pour reconnaître un intérêt commun, ont conquis le droit inappréciable de vivre sous une commune loi. C'est dans le moment de cette grande et salutaire révolution dans nos lois, qu'il importe de proclamer quelques-unes de ces maximes fécondes, qui ont été consacrées par tous les peuples policés, et qui servent à diriger la imarche de toute législation bien ordonnée. Ces maximes sont l'objet du projet de loi que je présente; elles n'appartiennent à aucun code particulier; elles sont comme les prolégomènes de tous les codes. fisait donc pas: il fallait des commandements ou des préceptes formels et coactifs. On voit donc la différence qui existe entre une règle de morale et une loi d'Etat. Or, ce sont les lois d'Etat qui ont besoin d'être promulguées pour devenir exécutoires: car ces sortes de lois qui n'ont pas toujours existé, qui changent souvent, et qui ne peuvent tout embrasser, ont leur époque déterminée et leur objet particulier. On ne saurait être tenu de leur obéir sans les connaître. Sous l'ancien régime, la loi était une volonté du prince. Cette volonté était adressée aux Cours souveraines, qui étaient chargées de la vérification et du dépôt des lois. La loi n'était point exécutoire dans un ressort Mais il nous a paru que leur véritable place était en avant du code civil, parce que cette espèce de code est celle qui, plus que toute | avant que d'y avoir été vérifiée et enregistrée. autre, embrasse l'universalité des choses et des personnes. La vérification était un examen, une discussion de la loi nouvelle. Elle représentait la délibération qui est de l'essence de toutes les lois. L'enregistrement était la transcription sur le registre de la loi vérifiée. Les Cours pouvaient suspendre l'enregistrement d'une loi ou même le refuser; elles pouvaient modifier la loi en l'enregistrant, et dès-lors ces modifications faisaient partie de la loi même. Une loi pouvait être refusée par une Cour souveraine et acceptée par une autre : elle pouvait être diversement modifiée par les di verses Cours. La législation marchait ainsi d'un pas chancelant, timide et incertain. Dans cette confusion et dans ce conflit de volontés différentes, il ne pouvait y avoir d'unité, de certitude ni de majesté dans les opérations du législateur. On ne savait jamais si l'Etat était régi par la volonté générale, ou s'il était livré à l'anarchie des volontés particulières. Tout cela tenait à la constitution d'alors. Mais, faute de sanction, la justice naturelle qui dirige sans contraindre, serait vaine pour la plupart des hommes, si la raison ne se déployait avec l'appareil de la puissance pour unir les droits aux devoirs, pour substituer l'obligation à l'instinct, et appuyer par les commandements de l'autorité les inspirations hon-par le climat, par le sol, par les priviléges, par nêtes de la nature. Quand on a la force de faire ce que l'on veut, il est difficile de ne pas croire qu'on en a le droit. On se résignerait peu à se soumettre à des gênes, si l'on pouvait avec impunité se livrer à ses penchants. Ce que nous appelons le droit naturel ne suf La France, dans les temps qui ont précédé la révolution, présentait moins une nation particulière qu'un assemblage de nations diverses, successivement réunies ou conquises, distinctes les coutumes, par le droit civil, par le droit politique. Le prince gouvernait ces différentes nations sous les titres différents de duc, de roi, de comte: il avait promis de maintenir chaque pays dans ses coutumes et dansses franchises. On sent que, dans une pareille situation, c'était un |