MONSIEUR LE RECTEUR ET CHER CH J'accepte avec bonheur l'hommage de tice sur la Congrégation des Filles a Esprit », dont vous m'avez présenté le crit. J'en ai parcouru les pages ave intérêt et une véritable satisfaction. Cett achevée, il m'a paru que, sans être proj peut, en toute sûreté, pronostiquer le votre travail: Je le lui souhaite de grai Les qualités, en effet, qui assurent I des publications de ce genre, se trou réunies. Les recherches historiques ont avec soin, avec un tact sûr et un sage ment. L'intérêt du récit est toujours s des détails superflus et étrangers au viennent pas le surcharger et ralentir sa marche. La forme est élégante et sobre. A ces réelles qualités, que votre modestie me permettra d'indiquer, j'ajouterai que le sujet de votre travail est bien propre aussi à lui attirer les sympathies générales: c'est, en effet, l'histoire d'une grande Congrégation religieuse, née sur la terre bretonne, qu'elle couvre, depuis deux siècles, d'innombrables bienfaits. Cette histoire n'avait pas encore été écrite. Les circonstances, vous le faites justement remarquer, vous ont mis à même de combler cette lacune: elles ont été vraiment prévoyantes, en vous faisant le dépositaire d'importants documents originaux et de notes précieuses, recueillies par des mains pieuses. De plus, ayant été appelé, par la haute confiance de mon vénéré prédécesseur, à remplir le ministère de chapelain dans la Maison-Mère de la Congrégation du Saint-Esprit, vous avez pu, Mon cher Chanoine, recueillir, au centre même de cette Association, toutes ces pieuses traditions qui sont l'honneur et la force d'une famille religieuse, traditions d'inébranlable fermeté dans la foi, de constant héroïsme au service de l'en fance, des pauvres et des malades. Ainsi fixées dans vos intéressants récits, ces traditions de famille ne se perdront point, ne s'altéreront plus. Par un sentiment de discrétion que je ne saurais blâmer, vous avez arrêté votre travail à la moitié du siècle présent, au moment même où la Congrégation des Filles du Saint-Esprit allait prendre ces grands accroissements qui ont fait d'elle la plus importante des congrégations bretonnes. Vous vous réservez, je n'en doute pas, Mon cher Chanoine, le doux labeur de continuer votre travail, de le compléter par l'histoire de la période contemporaine, presque entièrement remplie par les supériorités successives des Très Révérendes Mères « Sainte-Marie Le Helloco » et « Marie-Arsène Bornet. » Période féconde, au cours de laquelle la Congrégation a vu plus que doubler le nombre de ses fondations, grâce à la liberté qui lui était laissée de poursuivre dans la paix le développement de ses œuvres de charité chrétienne; grâce aussi, l'Evêque de Saint-Brieuc l'atteste avec une profonde gratitude, aux qualités exceptionnelles de sagesse, de prudence et de fermeté, que ces deux |