AVEC LE RECUEIL DES PRINCIPALES PIÈCES OFFICIELLES Par l'Auteur de la Régencé à Blois, et de l'Itinéraire dė Buonaparte en 1814. Che7 Consurget...... Impudens facie...... Dirigetur dolus in manu Il s'élèvera un homme qui aura l'impudence sur le front; (Le Prophète DANIEL, ch. Vili, vers. 23 et suiv.) PARIS, LE NORMANT, Imprimeur-Libraire, rue de Seine, no.8; 1816. AVERTISSEMENT. CES Mémoires se divisent en trois parties. La première renferme la relation de la marche de Buonaparte, de l'île d'Elbe à Paris; la seconde offre un coup d'œil sur les cent jours; la troisième comprend le voyage de Buonaparte, de Paris à l'île SainteHélène. La première partie est la seule qui présente des faits dont la plupart sont inconnus, et qui auront le mérite de la nouveauté. Nous n'avions d'abord eu le projet que de faire connoître ces faits, et de dissiper les ténèbres dont les avoit enveloppés le plus fameux des im posteurs. 215041 ij Mais, après avoir conduit Buonaparte à Paris, il étoit peu agréable de l'y laisser régner et recueillir en paix le fruit de ses impostures. Les lois de la tragédie ne permettent pas que le crime demeure triomphant à la fin de la pièce. Ces mêmes lois sont communes à T'histoire, toutes les fois que la vérité ne s'oppose pas à leur application. C'est ce qui nous a engagés à suivre Buonaparte dans sa chute, et à ne pas le quitter qu'il ne fût établi et bien gardé, dans sa nouvelle de meure. Nous n'entrerons pas dans le détail des soins que nous nous sommes donnés pour obtenir des mémoires exacts sur la marché de Buonaparte, de l'île d'Libe à Paris. Nous nous bornerons à dire qu'il n'est guère de faits, arrivés sur les licux de son passage, dont nous n'ayons recucilii les circonstances de 1 la bouche même de témoins oculaires et les plus dignes de foi. Nous devons leur offrir ici l'expression de notre reconnoissance pour tout l'empressement avec lequel ils nous ont communiqué, de vive voix et par écrit, les renseignemens dont nous avions besoin. C'est en vain que nous les aurions cherchés dans les divers écrits publiés depuis le 20 mars. Nous en avons consulté un grand nombre sans y apprendre un seul fait sur cette marche fatale, mais non sans y remarquer un grand nombre d'erreurs, où leurs auteurs sont tombés involontairement, soit qu'ils n'aient pas eu l'occasion, ou qu'ils n'aient pas voulu prendre la peine de s'instruire avec plus de soin, afin de les éviter. Il vient encore de nous tomber sous la main un écrit intitulé : Campagnes de Lyon, en 1814 et 1815, par M. Guerre, avocat、 : |