Essai sur la pédagogie de Leibniz, Volumes 6 à 7

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C. Winter, 1914 - 111 pages
 

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Fréquemment cités

Page 51 - Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention , et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Page 41 - Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus, aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés...
Page 59 - La bagatelle a part : le monde n'en croit rien. Laissons le monde et sa croyance. La bagatelle, la science. Les chimères, le rien, tout est bon : je soutiens Qu'il faut de tout aux entretiens : C'est un parterre où Flore épand ses biens: Sur différentes fleurs l'abeille s'y repose, Et fait du miel de toute chose.
Page 32 - ... la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée, en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées...
Page 44 - ... un extrême désir de les apprendre. Mais, sitôt que j'eus achevé tout ce cours d'études au bout duquel on a coutume d'être reçu au rang des doctes, je changeai entièrement d'opinion.
Page 45 - Mais sitôt que j'eus achevé tout ce cours d'études, au bout duquel on a coutume d'être reçu au rang des doctes , je changeai entièrement d'opinion. Car je me trouvais embarrassé de tant de doutes et d'erreurs , qu'il me semblait n'avoir fait autre profit, en tâchant de m'instruire, sinon que j'avais découvert de plus en plus mon ignorance.
Page 26 - C'est un plaisir d'entrer dans le laboratoire d'un chimiste. Dans les lieux où je me suis trouvé, je ne manquais point d'assister aux discours anatomiques qui se faisaient, de voir les dissections des principales parties du corps humain... Je ne conçois rien d'un plus grand usage que l'algèbre et l'arithmétique'.
Page 30 - Si j'avais été moins distrait, ou si j'étais plus jeune, ou assisté par des jeunes gens bien disposés, j'espérerais donner une manière de spécieuse générale où toutes les vérités de raison seraient réduites à une façon de calcul. Ce pourrait être en même temps une manière de langue ou d'écriture universelle, mais infiniment différente de toutes celles qu'on a projetées jusqu'ici; car les caractères et les paroles mêmes y dirigeraient la raison, et les erreurs, excepté celles...
Page 101 - ... où Leibniz a résumé en quatre pages toute sa métaphysique en la déduisant du principe de raison, qu'il formule rigoureusement comme suit : Dans toute proposition vraie, universelle ou singulière, nécessaire ou contingente, le prédicat est contenu dans le sujet; en d'autres termes, toute vérité est réductible à une proposition identique, et doit pouvoir se démontrer a priori par l'analyse de ses termes'.
Page 71 - Mais c'est en vain, ajoute-t-il, qu'on attendrait la guérison du genre humain d'une lente réforme pédagogique. Il faut que les écoles soient entièrement reconstituées, si l'on veut espérer en voir sortir quelque chose de bon ; car elles sont défectueuses dans leur organisation première et les maîtres eux-mêmes ont besoin de recevoir une nouvelle culture...

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