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FAUTES ESSENTIELLES A CORRIGER.

TO ME Ier.

Page 89, ligne 24; cinquante mille, lisez, cinq mille.
240, lig. 22 et 23; planche III, lis. planche VIII.
264, lig. pénultième; bisoa, lis. bison.

296, lig, 11 et 12; Planche XIV, lisez, Planche IV.
392, lig. 12; Planche VI, lisez, Planche VII.

TOME I I.

69, ligne 21; colocosie, lisez, colocasie.

74, lig. 24; faisoient, lisez, font.

196, lig. 15; en e et, lisez, en effet.

- 249, ligne première; Geziret et Dahab, lisez, Geziret el Dahab.

VOYAGE

DANS LA HAUTE ET BASSE

ÉGY PTE.

CHAPITRE PREMIER,

SERVANT D'INTRODUCTION.

MOTIFS DE L'EMPRESSEMENT DES VOYAGEURS A PUBLIER LEURS DÉCOUVERTES.CAUSES DU RETARD DE L'AUTEUR. EMBARRAS QUE PEUT ÉPROUVER LE VOYAGEUR QUI SE HATE D'ÉCRIRE. VOYAGEURS. HASSEL

-

QUITZ.-SAVARY.-CHANGEMENS PRODIGIEUX QUE LES FRANÇOIS OPÈRENT EN ÉGYPTE.

C'EST entrer un peu

EST entrer un peu tard dans une carrière qui devoit être parcourue depuis long-temps. La publication de voyages terminés avec l'année 1780, paroîtra étrangement différée en l'an 7 de la république françoise. Aucun Tome I.

A

voyageur n'a apporté tant de lenteur à se produire au grand jour. Presque tous, au contraire, se sont empressés, à leur retour, de faire connoître leurs travaux et leurs découvertes. Ce zèle, très-louable sans doute, est aussi bien naturel. En effet, lorsqu'on a eu le courage de s'abandonner, poùr ainsi dire, soi-même dans des contrées éloignées, désertes, ou, ce qui est pis encore, habitées par des nations chez lesquelles une civilisation commençante ou à demi-formée, est infiniment plus dangereuse que l'état même de l'homme sauvage; lorsqu'on a été doué d'une vigueur capable de franchir les obstacles, de la persévérance nécessaire pour vaincre les difficultés qui naissent à chaque pas, et de la fermeté qui soutient au milieu des peines physiques et morales, inséparables de ces sortes d'entreprises; lorsqu'enfin les talens, l'expérience ou le bonheur ont fait surmonter de nombreux inconvéniens et échapper à des dangers non moins nombreux; c'est, il faut en convenir, une satisfaction, une véritable jouissance de retracer les événemens divers qui ont fait impression dans le cours du voyage, les contradictions, les fatigues, les périls

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dont l'existence du voyageur a été tour-àtour tourmentée ou menacée; car, s'il est doux de se ressouvenir de ses maux passés, il l'est encore plus de les raconter.

Si, à ces motifs purement personnels, mais qui, néanmoins, manquent rarement d'exciter l'intérêt général, l'homme qui s'est dévoué aux hasards des voyages de long cours joint des vues plus relevées, des considérations plus puissantes; si, transporté par l'amour de la gloire, ou, ce qui est synonyme, par l'amour du bien public, il a été assez heureux pour agrandir le cercle des connoissances, et pour conquérir de nouveaux domaines à la science, rendre compte de ses travaux est un devoir sacré à remplir, et tout retard, toute négligence deviennent également repréhensibles. Ma plume vient, en apparence, de tracer ma propre condamnation; car, dans le nombre prodigieux d'hommes et de choses que j'ai vus pendant le cours de douze années de voyages et d'observations, il est impossible que mon recueil ne renferme beaucoup d'objets intéressans, et quelques-uns d'entièrement neufs. Les encouragemens ne me manquoient pas. Des amis, que les sciences

et les lettres ont rendus célèbres, me pressoient de publier mes voyages; et Buffon, qui m'a jugé digne d'être associé, pendant quelques instans, à ses travaux immortels; Buffon, ce colosse de l'éloquence et de la philosophie, m'écrivoit en 1781 : « Je ne "doute pas que vous n'ayiez rassemblé " nombre d'excellentes observations qui " vous feront beaucoup d'honneur en les » publiant. "

Mais je ne jouissois pas de la liberté de me livrer à un travail qui exige le calme de l'ame, la sérénité de l'esprit. Que j'ai été loin, hélas! de goûter ces fruits de la tranquillité! La nature avoit, pour ainsi dire, marqué ma destination. Avec une imagination ardente, l'amour des sciences, la passion des découvertes, le sang - froid du courage; avec une constitution physique à toute épreuve, je paroissois appelé aux entreprises les plus périlleuses, à l'exécution des projets d'expéditions les moins ordinaires; et lorsqu'après de longs exercices en ce genre, jeune encore, je rentrai dans ma patrie, cette même nature, qui a départi à chacun de nous des dispositions particulières, sembla me punir de ma retraite, et

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