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clouèrent quelques canons, mais elles furent obligées de se rembarquer promptement devant des forces trop supérieures. L'attaque du fort SaintAndré fut encore plus malheureuse. La mitraille fit périr un grand nombre de Français. Daëndels s'apercut, mais trop tard, de son erreur; il avoua l'impossibilité de cette entreprise; mais son projet avait privé l'armée de plusieurs braves. Moreau ordonna la retraite; et le débordement des eaux força l'armée à prendre quelques jours de repos; elle rentra enfin en quartier d'hiver; son repos ne fut pas de longue durée.

Quelques jours après, un froid extraordinaire se fit sentir; la Meuse se gela, et la glace fut assez forte dans beaucoup d'endroits pour offrir un passage à l'armée. Le général Sauviac, de l'arme du génie, un thermomètre à la main, observait les progrès du froid; il affirma que s'il augmentait, ou se soutenait au même degré, rien n'était plus facile que la conquête de la Hollande, au moment où elle était privée de ses barrières naturelles, les marais, les canaux, les rivières. L'occasion était trop belle. Pichegru la saisit. Les ordres furent donnés pour passer le Wahal. Les généraux Daëndels et Osten passèrent la Meuse sur la glace le 28 décembre, et marchèrent sur l'île de Bommel. Un froid extraordinaire engourdissait la nature; les Français seuls conservaient leur vivacité. Šans canons, ils attaquerent des batteries, et les emportèrent à la baïonnette. Les Hollandais, frappés de terreur par une attaque qu'ils étaient loin de présumer, opposèrent peu de résistance. La garnison du fort Saint-André ne se défendit pas. Ainsi la conquête de l'île de Bommel, du fort Saint-André, de seize cents prisonniers, d'une grande quantité de canons et de bouches à feu, qui eût coûté beaucoup de peines, de travaux, de temps et d'argent dans un temps ordinaire, n'employa qu'une journée. Les troupes employées à cette expédition restèrent dans le Bommel et gardèrent la ligne du Wahal.

BON (Louis-André), l'un des plus

distingués d'entre les généraux que vit naître la révolution, naquit à Romans, en Dauphiné, le 25 octobre 1758. II s'enrola fort jeune dans le régiment de Bourbon-infanterie, et fit une partie de la guerre d'Amérique. Il était de retour en France, lorsqu'en 1792, un bataillon de volontaires nationaux le choisit pour son chef. Bon conduisit aussitôt ce corps sur les frontières d'Espagne, à l'armée que commandait Dugommier. Il y obtint bientôt le grade de chef de brigade, et fut employé en cette qualité au blocus de Bellegarde. Il y donna des preuves d'un grand courage, et fut nommé général de brigade. L'année suivante, il passa en Italie, sous les ordres d'Augereau, et contribua à toutes les victoires qui marquèrent les débuts de Bonaparte. Après la paix de CampoFormio, le général Bon fut chargé du commandement de la huitième division militaire, dont Marseille était le cheflieu. Il arriva dans cette contrée au moment où la réaction thermidorienne y était le plus active, et fit cesser ces désordres par sa fermeté et par les proclamations énergiques qu'il adressa aux habitants. Il parvint aussi à rétablir l'ordre à Avignon. Il fut alors nommé général de division, et accompagna en Égypte son ancien général en chef. Il se distingua devant Alexandrie, détermina la prise du Caire par l'attaque d'un poste important, et contribua au triomphe inespéré du Mont-Thabor, en tournant l'ennemi, attaqué de front par Kléber. Il se distingua également à la prise d'El-Arich, enleva Gaza, força Jaffa, et alla périr devant les murs de Saint-Jean d'Acre. Il se trouvait, le 10 mai 1799, à la tête de ses grenadiers, au pied de la brèche, dans le dernier assaut livré au corps de la place, lorsqu'il reçut une blessure mortelle qui l'enleva à sa division. Le général Bon avait toutes les qualités qui font les grands généraux, et la mort seule l'a empêché d'arriver aux plus hauts grades militaires. Quatorze ans après la prise de Saint-Jean d'Acre, l'empereur, visitant l'École militaire de Saint-Germain, demanda le nom de l'un des élèves qu'il passait en revue. C'était le fils du général Bon. «Où est votre mère? «dit Napoléon.- Elle est à Paris, à un « quatrième étage, où elle meurt de << faim, >>> répondit le jeune homme. Ce long et involontaire oubli fut réparé à l'instant même; la veuve du général Bon reçut une dotation, et le fils fut créé baron de l'empire avec une autre dotation.

BON DE SAINT-HILAIRE (FrançoisXavier), premier président de la chambre des comptes de Montpellier, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et de la Société royale de Londres, naquit à Montpellier, en 1678, et mourut à Narbonne en 1761. Jurisprudence, belles-lettres, beauxarts, le président Bon embrassa toutes ces branches diverses des connaissances humaines. On a de lui, dans les recueils des différentes sociétés savantes auxquelles il appartenait, des mémoires sur tous ces sujets. Mais il en est un qui fit beaucoup de bruit, et qui lui acquit une réputation plus qu'européenne; c'est celui qui a pour titre: Dissertations sur l'araignée, et où il enseigne le moyen de filer la soie de cet insecte. L'impératrice, femme de Charles VI, après avoir lu cet ouvrage, fit demander à l'auteur une paire de gants de soie d'araignée, que Bon se hata de lui envoyer. Son ouvrage fut traduit dans toutes les langues de l'Europe, et même en chinois par le P. Parennin, qui le présenta à l'empereur de la Chine. Ce prince le lut, dit-on, avec intérêt, le fit lire à ses enfants, et y prit une très-haute idée de l'industrie des Français. Toutefois, la postérité n'a pas confirmé le jugement des contemporains sur l'utilité de la découverte du président Bon. Déjà même, en 1710, Réaumur l'avait apprécié à sa juste valeur dans son mémoire sur la soie des araignées, inséré dans le recueil de l'Académie des sciences.

BONAC, terre et seigneurie du comté de Foix, à trois lieues sud-ouest de Pamiers, érigée en marquisat en 1683. BONALD (Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de), né au Monna, près Mil

lau, émigra en 1791, et se rendit à l'armée de Condé, qu'il quitta bientôt après, pour se retirer avec sa famille à Heidelberg, où il composa sa Théorie du pouvoir politique et religieux. Cet ouvrage, publié à Constance, en 1796, et envoyé en France, fut saisi par ordre du Directoire, et peu d'exemplaires échappèrent à cette mesure. Pour soutenir le courage de son parti, l'auteur y prophétisait, avec la clarté des oracles sibyllins, le retour des Bourbons, retour dont cependant il avait soin de ne pas spécifier l'époque. Rentré en France au moment du couronnement de Napoléon, M. de Bonald ne retrouva qu'une modeste partie des biens qu'il avait cru devoir abandonner. Forcé, pour soutenir sa nombreuse famille, de mettre à profit ses connaissances, il devint, en 1806, un des rédacteurs du Mercure avec MM. de Chateaubriand et Fiévée. La Législation primitive, celui de ses ouvrages qui restera le plus longtemps, avait paru quelques années auparavant. Sollicité, en 1808, par M. de Fontanes, qui était son ami, il se laissa donner une place de conseiller titulaire de cette même université contre laquelle il avait souvent dirigé les traits de son esprit, et, dans les salons de l'empereur, il attendit patiemment, avec ses douze mille francs de rente, l'accomplissement de sa prophétie sur le retour des Bourbons. Il s'était retiré dans sa famille, lorsque Louis Bonaparte, roi de Hollande, lui proposa de vouloir bien se charger de l'éducation de son fils. Le courrier dépêché à Rhodez pour porter cette importante missive trouva M. de Bonald dans des dispositions peu favorables. La place fut refusée, et un abbé de Rome, l'abbé Paradisi, leremplaça auprès du jeune prince. Au mois de juin 1814, le roi le nomma membre du conseil d'instruction publique, et lui accorda, sur sa demande, la croix de Saint-Louis. En 1815, élu député par le département de l'Aveyron, il vint siéger à la chambre introuvable, où il vota constamment avec la majorité. Il exprima le désir que les biens non vendus, qui avaient été con

T. III. 7o Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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cédés à l'ancien clergé, fussent donnés au clergé actuel. Réélu en 1816., il s'opposa au projet de loi sur les élections, réclama l'abolition du divorce. A la présentation du budget, il demanda la suppression de beaucoup de places, et parla contre l'aliénation des forêts. Dans la session de 1817, lorsqu'on proposa de renvoyer les Suisses, on le vit opposer la plus vive résistance à cette mesure nationale et constitutionnelle. Les Suisses étaient, selon lui, meilleurs Français que les Français eux-mêmes. Il demanda un jury spécial pour réprimer les abus de la presse et l'établissement de la censure pour les journaux, quoiqu'il eût déclaré, en 1816, qu'elle était incompatible avec l'esprit des gouvernements représentatifs. Compris dans la réorganisation de l'Institut, il vint remplacer, à l'Académie française, un des hommes qu'on n'aurait pas dû en exiler. Réélu député, en 1820 et 1823, il fut, à la fin de cette année, nommé pair de France. Depuis l'année 1822, il était ministre d'Etat. M. de Bonald, toujours opposé à la liberté de la presse, fut président de la commission de censure. Son refus de serment, en 1830, lui fit perdre son titre de pair. Depuis, il n'a plus reparu sur la scène politique. Il se retira au Monna où il vient de mourir, le 23 novembre 1840. Après les ouvrages de M. de Bonald que nous avons cités, on peut encore mentionner, au nombre de ceux qui ont eu le plus de succès, ses Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales, 2 vol. in-8°, 1818 et 1826. Les œuvres de M. de Bonald ont été publiées en 12 vol. in-8°, Paris, 1817-1826.

BONAMY (Charles-Auguste-JeanBaptiste-Louis-Joseph) naquit à Fontenay-le-Comte, en 1764. Il s'enrôla, en 1791, dans le 1er bataillon des volontaires de la Vendée; fut nommé, en 1792, sous-lieutenant de cavalerie, et fit en cette qualité les campagnes de Champagne et de Belgique, sous Dumouriez. Après la défection de ce général, il passa en Vendée, d'où il revint, en 1794, avec le général Mar

ceau. Bientôt après, Kléber le fit so chef d'état-major, et il se distingu dans plusieurs occasions, notammer au siége de Mayence (octobre 1795 Accusé, en 1796, 1796, d'avoir favorisé le approvisionnements de la garnison ai trichienne d'Ehrenbreitstein, que l Français tenaient bloquée, il parvin à se disculper, mais il cessa d'être en ployé pendant deux ans. Cependant, 1798, il suivit à Rome le génér Championnet, qui le choisit pour so chef d'état-major. Nommé alors g néral de brigade, il se disting dans la rapide invasion du royaun de Naples; mais accusé de nouve d'avoir pris part aux abus qui caus rent la disgrâce du général en chef, fut arrêté et ne dut sa liberté qu'à révolution qui renversa une partie d directeurs. Ce fut à cette époque qu publia, sous le titre de Coup d'œil 1 pide sur les opérations de la campag de Naples jusqu'à l'entrée des Franç dans cette ville, un ouvrage dont but principal était sa justificatio mais qui offre cependant quelques r seignements utiles pour l'histoire. était encore en Italie en 1800, et eut quelque part au triomphe de rengo. Le général Bonamy fit par de l'expédition de Russie, en 1812. s'y distingua dans plusieurs occasio mais ce fut surtout à la la bataille bata de Moskowa qu'il s'illustra par l'un plus beaux faits d'armes de c guerre. Ayant reçu l'ordre d'attaqu au centre de l'armée russe, la terr redoute où quarante pièces de cal vomissaient incessamment la mort se met à la tête du 30o régiment, suie de nombreuses décharges de traille, perd la moitié de sa troupe devient avec le reste maître du doutable retranchement; mais atta aussitôt par d'innombrables ma d'infanterie, il voulut encore résis vit tomber à ses côtés le dernier de soldats, fut lui-même percé de v coups de baïonnette, et laissé p mort sur le champ de bataille. Il toi au pouvoir des Russes, qui le ga rent vingt-deux mois prisonnier. I vint en France en 1814. Après le tour de Bonaparte, il fut nommé député au champ de mai; et lorsque l'armée francaise se retira derrière la Loire, il fut chargé d'y conduire tous les dépôts et magasins, qu'il réussit ainsi à conserver pour la France. Resté sans fonctions après le licenciement, il rentra dans la vie privée, et mourut en septembre 1830.

BONAMY (François), recteur de l'université de Nantes, membre associé de l'Académie des sciences, naquit à Nantes en 1710, et y mourut en 1786. Outre plusieurs travaux estimables, publiés dans l'ancien journal de niédecine, on a de lui un ouvrage intitulé : Floræ nannetensis prodromus, 2 vol. in-12, 1782 et 1785. C'est le premier travail qui ait été publié sur les plantes de cette partie de la Bretagne. Bonamy était en correspondance avec Antoine et Bernard de Jussieu, Réaumur et Duhamel du Monceau.

BONAMY (Pierre-Nicolas), bibliothécaire et historiographe de la ville de Paris, naquit à Louvres en Parisis, en 1694. Il fut reçu, en 1727, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et inséra, dans le recueil de cette société savante, un grand nombre de mémoires fort savants sur les antiquités de Paris et sur l'histoire ancienne de la Gaule. Il mourut à Paris le 8 juillet 1770. Depuis 1749, il était chargé de la rédaction du journal de Verdun. Il avait rassemblé de nombreux matériaux pour composer une histoire de Phôtel de ville.

BONAPARTE (maison des). - Le nom de cette famille s'écrivait indifféremment Buonaparte ou Bonaparte. C'est Napoléon qui en a fixé l'orthographe, en signant invariablement Bonaparte, depuis sa nomination au grade de général en chef de l'armée d'Italie.

Les Bonaparte jouent un rôle distingué dans les annales de l'Italie. A Trévise et à Florence, ils furent longtemps puissants; dans cette dernière ville, de vieux palais portent encore leurs écussons. L'un des portraits de la galerie des Médicis représente une demoiselle Bonaparte mariée à un membre de cette famille. La mère de

Nicolas V ou de Paul V etait une Bonaparte. C'est un membre de cette famille qui édigea le traité par lequel Livourne fut échangée contre Sarzana. Un autre, Nicolas Buonaparte, publia en 1592 une comédie intéressante intitulée la Veuve, et dont le manuscrit et un exemplaire imprimé se trouvént à la bibliothèque royale. Enfin un autre encore, Jacques Buonaparte, est auteur d'une histoire fort remarquable de la prise et du sac de Rome par le connétable de Bourbon, imprimée en italien, à Cologne, en 1756, in-4°, traduite en français par le prince Napoléon Louis, fils aîné de l'ex-roi de Hollande, et réimprimée en 1830.

Cette famille eut beaucoup à souffrir des révolutions qui agitèrent l'Italie aux quinzième et seizième siècles. Exilés de Florence, ses membres se dispersèrent dans différentes villes de la Toscane; l'un d'eux se retira à Sarzana, puis de là en Corse, où il s'établit. C'est de lui que descendait Charles Bonaparte, le père de NAPOLÉON.

Charles Bonaparte, après avoir étudié à Rome dans sa première jeunesse, était allé ensuite à l'université de Pise apprendre la science des lois. A son retour, il fut nommé assesseur à la juridiction d'Ajaccio, et y épousa, en 1767, Lætitia Ramolino. Compagnon d'armes de Paoli, il voulut le suivre dans son exil, après la conquête de son pays par les généraux de Louis XV. Mais Parchidiacre Lucien Bonaparte, son oncle, personnage très-vénéré, qui exerçait beaucoup d'empire sur toutes les personnes qui l'entouraient, l'empêcha de quitter la Corse. Il fut nommé en 1779 président d'une députation envoyée à Paris par la noblesse de la Corse. Les deux généraux qui com

mandaient alors dans cette île vivaient dans une grande mésintelligence; leurs démêlés avaient fait naître deux partis, qui témoignaient aussi l'un pour l'autre une grande aversion. Charles Bonaparte, interrogé par la cour, eut occasion de rendre justice à M. de Marbeuf, dont le caractère humain et populaire, et le gouvernement deux et modéré, contrastaient fortement avec la con

appliquée, de nos jours, aux partisans peu nombreux des descendants du grand homme.

duite dure et hautaine de l'autre gé-
néral, M. de Narbonne-Pelet. Celui-ci
fut rappelé. M. de Marbeuf se montra
reconnaissant de ce service, et ce fut
peut-être au crédit de ce puissant pro- à
tecteur que Charles Bonaparte dut
l'admission de deux de ses enfants dans

les écoles du gouvernement. Atteint
depuis longtemps d'un squirre à l'es-
tomac, il fit à Paris un second voyage
pour consulter les habiles médecins
que renfermait alors cette capitale. Il
éprouva d'abord une apparence de gué-
rison; mais à son retour à Montpellier,
dont on lui avait recommandé le cli-
mat, il succomba à une seconde atta-
que. Il n'était âgé que de trente ans.
De son mariage avec Lætitia Ramolino
étaient nés cinq fils et trois filles, sa-
voir: Joseph en 1767, Napoléon en
1769, Marie-Anne-Elisa en 1773 ou
1774, Lucien en 1775, Louis en 1778,
Marie-Pauline en 1781, Marie-Annon-
ciade-Caroline en 1782, et Jérôme

en 1784.

« Charles Bonaparte, esprit vif et distingué parmi ses compatriotes, s'était fait autour de lui une réputation de poëte auxiliaire de Paoli dans la guerre de l'indépendance; il épancha sa verve patriotique dans quelques chants nationaux et guerriers qui se répandirent dans les pièves et dans les montagnes; il hasarda, dit-on, des poésies d'un autre genre, d'une allure assez fringante, et sentant son dixhuitième siècle. La causticité qui assaisonne ces badinages compromet un peu le descendant des Guelfes, et aurait bien pu faire perdre au poëte, quelques siècles auparavant, le surnom religieux de Buonaparte (bon parti (*)). » BONAPARTE. Voy. CAROLINE, ELISA, JÉRÔME, JOSEPH, LÆTITIA, LUCIEN, NAPOLÉON, PAULINE.

BONAPARTISTES.

BONARDI (Jean-Baptiste), né à Aix la fin du dix-septième siècle, mort à Paris en 1756, bibliothécaire du cardinal de Noailles. Il a laissé en manuscrits, 1° Histoire des écrivains de la faculté de théologie de Paris; 2° Bibliothèque des écrivains de Florence; 3o Dictionnaire des écrivains anonymes et pseudonymes.

BONAVENTURE DE SAINT-AMABLE (le P.), carme déchaussé de la province d'Aquitaine, se livra, vers la fin du dix-septième siècle, à de pénibles recherches sur l'histoire du Limousin. Son ouvrage est intitulé: Vie de saint Martial, ou Défense de l'apostolat de saint Martial et autres, contre les critiques de ce temps, 3 vol. in-fol. On sait que les Limousins regardent Martial comme leur premier évêque. Dans son premier volume, qui parut à Clermont, en 1676, le P. Bonaventure donne l'Histoire de saint Martial et des autres saints du Limousin. Les 2 et 3o volumes furent imprimés à Limoges en 1683 et 1685. Ce dernier est celui qui offre le plus d'intérêt; il contient, outre une Introduction concernant l'état des Gaules et du Limousin, depuis Jules- César jusqu'aux temps modernes, l'Histoire du Li mousin, les Annales de la ville de Limoges, et de nombreuses notices sur les Antiquités de la province.

BONAVENTURE (le P.), capucin de Sisteron, a publié une Histoire de la ville et principauté d'Orange, Avignon, 1741, in-4°.

BONCENNE (Pierre), né à Poitiers en 1774, a d'abord exercé les fonctions de professeur suppléant à la faculté de droit, et d'avocat à la cour rovale de cette ville. En 1813, il fut nommé conseiller de préfecture de la Vienne,

C'est le nom que, sous la restauration, les royalistes donnaient aux partisans de Na-et, au mois de mai suivant, élu dé

poléon, qu'ils désignaient, avec une intention injurieuse, par son nom de Bonaparte. Cette dénomination est (*) Amédée Renée, Les Bonaparte littérateurs, extrait de la Revue de Paris, livraison du II octobre 1840.

puté du même département à la chambre des représentants. Il y défendit avec zèle l'institution du jury, la liberté de la presse et la liberté indivi duelle, et prit part à la discussion du projet de déclaration des droits et des

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