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mieux, la plus grande partie des membres du Conseil et une quantité considérable d'avocats.

La Chambre des avoués à la Cour, celle des avoués de première instance, et celle des notaires de Paris étaient largement représentées. Celle des avoués à la Cour était au complet.

La messe en musique a été dite par le vénérable curé de Saint-Louis-d'Antin.

est des plus denses, et la circulation constamment encombrée.

- La séance de la Société impériale et cen trale d'agriculture de France aura lieu le mercredi 12 décembre 1860, à deux heures précises, dans la salle de la Société d'horticulture.

- On écrit de Toulon, 2 décembre : La frégate à deux batteries l'Amazone, commandée par M. Bechameil, capitaine de fréga

Cette église toute tendue de noir, souvenir du tragique événement dont M. le président Poinsot a été victime, les lugubres chants des morts imprimaient à cette solennité un caractère par-te, a reçu l'ordre de se disposer à partir pour ticulier de tristesse et de grandeur. C'est le visa- Cayenne et les Antilles vers le 25 décembre ge morne et abattu et le cœur oppressé qu'on au plus tard.

entendait les paroles du prêtre pour celui qui, Če navire embarquera de nombreux passail y a quinze jours, était parmi nous plein de vie et de santé ; les chants surtout, ces chants gers militaires et 500 forçats évacués du ba

d'église si beaux dans leur éloquente simplicité,

ont vivement impressionné, et nous avons vu, à ces accords plaintifs, s'échapper des pleurs; elles étaient pour le défunt et aussi pour ceux qu'une mort cruelle nous avait ravis. La pensée se reportait alors sur ces êtres chéris, adorés, pour lesquels le prêtre avait prié et fait entendre ces chants lugubres; confondant les douleurs passées avec la douleur présente ou à pleurer.

Cette cérémonie a été abrégée; M. le président Poinsot possède dans son pays, à Chaource, un tombeau de famille. C'est là que son père et sa mère reposent; il a voulu être enfermé avec eux dans le même tombeau. Une voiture des pompes funèbres, qui dissimule avec soin sa destination, elle est de couleur verte, avec un cabriolet sur le devant, attendait à la porte de l'église le cercueil de M. Poinsot. Après les dernières paroles du prêtre, le corps a été placé dans la voiture qui lui était destinée et qui est immédiatement partie pour Chaource.

FAITS DIVERS

gne de Toulon sur la colonie pénitentiaire.

Des dépêches télégraphiques nous annoncent qu'un attentat a été commis le 6 décembre contre le maréchal O'Donnell.

On communique au Constitutionnel les détails suivants sur l'auteur de cet attentat :

« Fils d'un instituteur de la province de Léon, Nieto Imaz entra en 1838 comme élève à l'Ecole

Normale centrale de Léon; en 1841, il fut nommé directeur de cette Ecole, et en 1847, inspec teur de l'instruction primaire de la province de Murcie. A cette époque on s'aperçut d'un sérieux dérangement dans ses facultés mentales. Il prétendit avoir découvert une conspiration électromagnétique socialiste contre la Reine.

« Grâce à des protections, il fut cependant maintenu dans sa position, et en 1854 ses protecteurs parvinrent à le faire nommer inspecteur de l'enseignement dans la province de Madrid. I demanda un jour à paraitre devant la Chambre, et là, il raconta de nouveau sa fameuse conspiration, accusant le gouvernement de ne rien faire pour sauver la Reine des menaces électriques. Sa folie étant bien constatée, il fut décaré démissionnaire, et depuis six ans il n'occupait aucunes fonctions. »

Le Globe annonce que l'Impératrice revienLa Société protectrice des animaux, à dra directement de Londres à Paris cette se- Lyon, offre une médaille d'or de la valeur de maine.

- On va démolir prochainement plusieurs immeubles aux abords du boulevard de Sébastopol (rive droite), pour continuer la rue de Turbigo, dont l'ouverture a été déclarée d'utilité publique, pour toute la section comprise entre les rues Saint-Denis et Saint-Martin, par le décret du 29 septembre 1854, qui a autorisé le percement du boulevard Sébastopol.

200 francs à l'auteur de l'ouvrage le plus propre à disposer les enfants aux bons traitements envers les animaux.

- On lit dans le Courrier de Lyon :

« L'illumination annuelle du 8 décembre a élé contrariée, hier, par un ouragan violent qui a régné pendant la journée, et qui, le soir, n'était pas encore calmé. Cette intempérie a en pêché quelques illuminations et en a malLa rue de Turbigo s'embranchera sur la rue traité d'autres. Néanmoins, ce qui en restait du Temple, près de son débouché sur la ligne était encore splendide et attestait que le culte des boulevards, au Château-d'Eau, et elle éta de la Vierge est toujours cher à la population lyonnaise.

<< Des flammes de Bengale, allumées sur différents points, un feu d'artifice tiré de l'établissement des Frères de la Doctrine chréuenne sur le côteau de Fourvières, ont ajouté

blira une communication directe entre ce point et le chevet de l'église Saint-Eustache, vers la rue médiane des Halles centrales. Elle aura une largeur de 20 mètres, sur un parcours d'environ 1,200 mètres. A ce projet se rattachent plus ou moins directement des dispositions à l'effet pittoresque de ce spectacle. d'une importance capitale et qui, déjà en cours « On a regretté que le clocher de la chad'exécution, auront pour résultat de compléter pelle de Fourvières, soit par suite d'un retard la transformation de quartiers où la population de force majeure dans les préparatifs, soit par

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suite de la violence du vent, soit resté sombre | sera supprimée et si elle sera remplacée par au milieu de cette fête dont il est habituelle- le manteau. Ce dernier vêtement a certes des ment comme le pivot et l'objectif princi-avantages incontestables; mais beaucoup d'of

pal. »

- On lit dans le Phare de la Loire du 8 :

« On a répandu ce matin, en ville, le bruit qu'une dépêche annonçant que le Pape avait

ficiers généraux et autres plaident, dit-on, chaleureusement la cause de la capote, d'abord parce que c'est le vêtement préféré du soldat, c'est celui avec lequel il se trouve le plus à son aise et le mieux habillé pendant l'hiver dans été assassiné, venait d'être reçue dans les bu- les marches, pour passer les nuits au corps de reaux du Phare de la Loire. Plusieurs person-garde, etc.; le manteau ne se mettant qu'accines s'y sont même rendues pour vérifier l'exac- dentellement, et la capote pouvant se porter titude du fait. Il leur a été répondu qu'il était absolument faux, et que ni nos dépêches ni nos correspondances ne faisaient la moindre allusion au prétendu meurtre de Pie IX.

« Nous ignorons absolument ce qui a pu donner lieu à l'étrange rumeur contre laquelle nous avons été mis ainsi en demeure de pro

tester. >>>

- Le Courrier de l'Eure donne les détails suivants sur les obsèques de Mme la princesse

de Broglie:

« Hier ont eu lieu, en l'église de Broglie, les robsèques de Mme la princesse A'bert de Brogdie, née de Béarn, décédée à Cannes, petite ville du littoral de la Méditerranée, dans le Var, qu'elle habitait depuis quelques mois. Ses restes mortels, rapportés à Broglie, lieu de sépulture de la famille, étaient depuis lundi dernier exposés dans une chapelle ardente élevée au milieu du chœur de l'église.

<< Cette triste cérémonie avait attiré un nombre considérable de personnes de toutes les classes, qui étaient venues accomplir un pieux devoir de reconnaissance pour les bienfaits qu'elle ne cesse de répandre dans notre localité et ses environs.

« Le prince de Broglie assistait avec son fils aîné, âgé de quatorze à quinze ans, à la céré@monie, au milieu de sa famille, et à côté de M. le duc de Broglie, son père. »

- Le projet d'orner de brandebourgs blancs la tunique adoptée pour les corps d'infanterie de la garde impériale, va, dit-on, être mis prochainement à exécution. Des sous-officiers, caporaux et soldats des régiments de grenadiers en garnison à Paris, ont été présentés, il y a

toujours. Et puis, disent les officiers partisans
de la capote, dans les commissions où la ques-
tion s'agite, ce vêtement est presque le seul
qui nous reste de l'ancien et glorieux uniforme
de l'infanterie française. Peut-être, ajoutent
ces officiers, a-t-on successivement fait les ca-
potes trop étroites, et c'est là ce qui a pu faire
dire, avec une certaine raison, que la tunique
et la capote étaient deux vêtements presque
semblables; mais qu'on rende à cette derniè-
re ses dimensions primitives, qu'on lui donne
plus d'ampleur même, s'il le faut (sans exagé-
ration toutefois), et que l'on puisse, au besoin,
la serrer à la taille au moyen d'une coulisse,
on aura ainsi atteint le but que l'on se propose
avec le manteau. Enfin, et pour dernier argu-
ment, on fait observer que le manteau con-
vient aux cavaliers seuls, et qu'avec des pro-
portions mesquines il est peu gracieux sur les
épaules d'un fantassin. C'est pour cela que tous
les officiers d'infanterie ont adopté le caban au
lieu du manteau dont plusieurs d'entre eux
faisaient usage autrefois. (Constitutionnel.)
- Depuis plus de vingt jours, rapporte le
Droit, M. X..., rentier, âgé de 55 ans, était
parti pour la campagne; du moins le concier-
ge le croyait, et il répondait à toutes les per-
sonnes qui se présentaient pour rendre visite
à ce locataire que M. X... lui avait annoncé
son départ. Il devait rester absent pendant un
mois ou six semaines.

Avant-hier, M. B... vint demander M. Χ... et reçut du concierge la même réponse. Il s'en montra fort étonné et dit : « Vous vous trompez, mon brave homme, M. X... doit n'avoir pas quitté Paris. J'arrive du pays et je puis vous certifier qu'on ne l'a pas aperçu pendant

quelques jours, à l'Empereur, dans cette tenue, ces derniers jours. Les persiennes de sa maiqui paraît devoir être définitivement agréée son de campagne sont restées closes durant

parmi toutes celles qui avaient été jusqu'ici soumises. La tunique bleu foncé, en effet, maintenant dépourvue sous les armes de la croix blanche autrefois formée par les ouffleteries, qui ont été remplacées par le ceinturon bouclant à la taille, offre pour l'ensemble, un aspect un peu sombre que les brandebourgs ✓ blancs feront disparaître. Cette tenue, en troupe, donnera, assure-t-on, aux lignes de bataille un aspect admirable.

Il reste encore à décider, pour compléter la nouvelle tenue de l'infanterie de la garde, la question de savoir si la capote bleue actuelle

tout ce temps. » Devant l'insistance de ce visiteur, le concierge n'hésita point à faire appeler un serrurier et à monter avec lui et M. В.. à l'appartement occupé par M. X... La porte fut aussitôt ouverte.

On traversa une première pièce, puis une seconde sans rien remarquer. Le concierge s'écriait déjà, en se retournant vers M. B... : « Vous voyez bien que j'avais raison et que M. X... n'y est pas; >>> lorsqu'en ouvrant la porte de fa cuisine, il fut terrifié à l'aspect d'un cadavre suspendu à l'espagnolette d'une fenêtre. C'était M. X... qui s'était suicidé.

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On lit dans le Messager du Midi : « Un événement qui aurait pu avoir de terribles conséquences a eu lieu le 7 de ce mois, à sept heures du matin, à la fabrique de réglisse de MM. David et Fousset, près Uzès. Un des vastes bâtiments servant à l'exploitation de cette industrie s'est écroulé subitement au moment où les ouvriers venaient de se mettre

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Il y a eu, dans le courant de l'année, 11,335 mariages, dont: 9,287 entre garçons et filles, 517 entre garçons et veuves, 1,114 entre veufs et filles, et 417 entre veufs et veuves.

En 1858, le nombre des naissances était de 37,451, soit 522 de moins qu'en 1859.

Dans la inême année, les décès ont été de 32.562, soit 432 de moins qu'en 1859.

Le nombre des enfants, garçons et filles non reconnus, a été pour 1858 de 9,431, soit 592 de moins qu'en 1859.

- Un journal de Lille annonce que des exau travail. Il paraît qu'on violent coup de vent, périences du plus haut intérêt viennent d'être s'engouffrant dans la toiture, aurait suffi pour faites et doivent se renouveler prochainement ébranler la charpente, produire l'écartement sur la ligne télégraphiqueentre Paris et et l'écroulement des murs latéraux, et précipi- Amiens. Il s'agit d'un nouvel appareil qui a la ter la toiture dans l'intérieur. Par un hasard propriété de transmettre textuellement les déprovidentiel, il n'y a pas, pour le moment du péches, en reproduisant, ligne pour ligne et moins, mort d'homme à déplorer. Cependant trait pour trait, l'écriture de la personne qui une douzaine d'ouvriers ont été blessés plus transmet la dépêche. La précision est telle, ou moins grièvement par les décombres. L'état qu'on reproduit aussi avec une grande facilité de deux d'entre eux inspire quelques inquié- des portraits ou des dessins et avec la même tudes. »

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netteté que l'écriture.

L'une des dépêches reçues à Amiens était ornée d'un buste que le télégraphe avait dessiné au bas d'une lettre.

Cette invention est due à un Italien; des expériences ont été faites à différentes reprises dans des appartements, mais c'est pour la première fois que le système est soumis à l'expérience sur une ligne télégraphique.

1

Pour tous les faits divers: M. GARCIN.

BOURSE.

BULLETIN HEBDOMADAIRE.

On ne peut pas dire qu'il y ait eu de sérieux motifs de hausse cette semaine. Cependant, la Rente a monté de 45 centimes. Elle fermait à 70 20, samedi dernier, jour de la liquidation. après avoir fait 70 40 comme cours de compensation. Nous la retrouvons à 69 15, cours qui correspond à 70 65, si l'on y ajoute le coupon de 150 détaché vendredi. Nous le répétons: il n'y a, ni dans la situation financière, ni dans les événements politiques, un seul fait, une seule modification que puissent alléguer les spéculateurs à la hausse. Sealement les causes qui sont de nature à comprimer le prix des valeurs éprouvent un temps d'arrêt. Les établissements de crédits profitent de la circonstance pour obtenir quelques centimes d'amélioration sur la Rente et quelques francs sur les Chemins. C'est autant de gagné pour le bilan de fin d'année.

En tout autre mois que le mois actuel, la cri

se américaine eût produit un effet plus profond et plus durable sur notre marché. Nous savons bien que cette crise a été fortement atténuée par les mesures qu'ont prises les banques de

dit. Aussi la suspension de pavements dans une
banque est loin d'y être considérée au même
point de vue. C'est en quelque sorte une me-
sure préservatrice lorsque se déclare la crise.

New-York; toutefois le change de New York La crise passée, les banques reprennent leurs

sur Londres est encore à un chiffre peu rassuet verant. Voici quelques renseignements relatifs aux complications financières qui se sont produites aux Etats-Unis.

Du 17 au 20 novembre, la panique avait atteint son maximum d'intensité à tel point qu'une réaction commençait à se produire. Ce résultat avait été amené par une mesure arrêtée dans une réunion de diverses banques que le danger commun avait déterminées à agir de concert. Si cet accord avait tardé un moment

payements, et rien ne ressemble moins à un
sinistre que ce phénomène financier dont le
nom seul nous paraît le symptôme d'un désas-
tre financier à son apogée.

Nous nous sommes un peu étendus sur la crise américaine, parce qu'en réalité c'est le seul fait saillant qui ait été de nature à exercer une influence sur la Bourse. C'est à cette influence qu'a même été due la légère réaction qui, dans les preniers jours de la semaine, faisait fléchir le cours de 70 40 à 70 20. Mais

dà se réaliser, il s'en serait suivi une suppres- la réaction a peu duré, et l'on ne se soucie sion totale des affaires dans certaines branches guère aujourd'hui de ce qui servait de pré

de commerce, notamment dans le commerce des grains. Les négociants exporteurs de NewYork se trouvaient avoir à payer des traites tirées sur elles par les habitants des Etats de l'Ouest pour des grains et autres produits. Leurs ressources pour solder ces traites consistaient en d'autres traites qu'elles avaient à fournir sur les maisons d'Angleterre auxquelles les produits avaient été consignés. Mais il était devenu impossible de vendre les traites sur l'Europe, de sorte qu'il fallait en arriver nécessairement à une suspension de payement.

La suspension des maisons d'exportation à New-York aurait entraîné celle des négociants de vendeurs et consignataires des produits du Sud, et la chute de ceux-ci aurait porté directement ic sur les banques des Etats du Sud qui leur ravaient fait des avances. Dans cette situation, la majorité des banques de New-York ont pris la résolution d'acheter 500,000 liv. st. de traites sur Londres, soit 12 m llions 1/2. Elles sont de plus convenues entre elles qu'elles augmenteraient les facilités données au commerce de Ja place, et en conséquence plusieurs des banques ont doublé la masse de leurs affaires or

dinaires.

texte à quelques ventes mercredi dernier. La nouvelle de quelques arrivages à Londres d'or de Melbourne, a suffi pour dissiper jusqu'aux moindres traces d'inquiétude.

Aucune modification n'a été apportée au taux de l'escompte soit à Londres, soit à Paris. Le bilan de la Banque de France est attendu cette semaine avec une grande curiosité. On dit le portefeuille considérablement accru. C'est une des conséquences de la période ac tuelle de l'année.

On a détaché cette semaine, sur la Rente anglaise, un coupon de 1 1/2, comme sur.la nôtre. Les Consolidés ont immédiatement regagné 1/4. Ce detachement du coupon est tombé juste deux jours après la liquidation men uelle de la Rente au stock-échange. Le report avait été de 1/4. Le report a été conservé. C'est donc en réalité une amélioration de 1/2 que les Consolidés ont éprouvée depuis huit jours.

L'Emprunt ottoman occupe spécialement la presse financière des deux pays. Quelques journaux anglais, qui l'avaient d'abord attaqué, ont fait une volte-face qu'il est curieux de signaler, vote-face à laquelle, la part faite

Cet achat important de traites sur l'Angle- da comité anglais ne doit point être étrangère. terre réagira sur le marché de Londres. Les Les journaux financiers français reproduisent traites en effet seront envoyées purement et la composition des divers comités anglais,

simplement en Angleterre pour ê re encaissées à leur échéance; les banques de New-York se bornaient à tirer de temps en temps et selon l'état du change. On n'aurait pas besoin alors de demander de l'or en Angleterre, parce que les traitos se vendraient à des personnes ayant des payements à faire en Europe.

Malgré les précautions prises par les banques de New-York, de nombreuses suspensions de payement ont eu lieu dans les banques du Sud; mais il ne faudrait point attribuer à cette expres: ion l'importance qui lui est donnée géné ralement dans nos mœurs. Chez nous, le mot

français, ottoman, et reproduisent un document qu'on assure être l'état exact des finances turques. Quant aux conditions officielles de l'emprunt, elles ne sont point encore officielement annoncées. On ignore si les Obligations seront émises à 300, 310 ou 320. Ces oblgations doivent rapporter 30 francs, et être remboursables à 500 francs en 37 ans. On se rappelle que l'Emprunt turc a été souscrit à 53 3/4 en 6 0/0.

L'effet le plus immédiat de l'Emprunt ture & la Bourse a été un phénomène d'engouement à l'endroit des actions de la Caisse des chemins

suspension de payement est un euphémisme de fer. On s'est dit, avec juste raison d'ailleurs, qui déguise presque un désastre. Chez les Amé- que pour les actionnaires de la Caisse des chericains, le mot ne veut point dire plus qu'il nemins de fer, il n'y avait que bénéfice à attendre d'une affaire nouvelle qui doit offrir aux paussi absolues, aussi nuisibles au crédit, aussi banquiers une rémunération considérable. répulsives pour le public que le peuvent être

Aussi chacun, dès qu'on a été certain à la Bourse que l'Emprunt serait émis, chacun, disons-nous, a voulu acheter, qui 25 actions, qui 50 actions. Le mouvement a été d'autant plus vif (100 fr. de hausse en 8 jours), que la valeur

celle du syndic actuel. On a lieu de regretter infiniment en cette occasion qu'un article do règlement exige qu'un agent ait siégé cinq an dans la Chambre syndicale pour être syndic. Qu'adviendrait-il cependant, par ce temps suf

ne se traite plus qu'au comptant. Jadis, au frage universel, si messieurs les agents de chan temps de la coulisse, elle jouissait des immo-ges, fatigués de la responsabilité du ridicule nités du marché libre à terme. Aujourd'hui que que certains d'entre eux font tomber sur la le parquet a réorganisé les transactions,. il corporation entière, qu'arriverait-il s'ils s'abn'est plus possib'e de négocier à terme beau- stenaient d'élire pour syndic un des leurs, un coup de valeurs de ce genre. La spéculation est-elle atteinte par cela? Pas le moins du monde. Seulement le public est géné. Quant à la spéculation, elle vend tout à découvert par huit jours que par un mois. On l'a bien vu cette semaine à propos de la Croix-Rousse.

La Croix-Rousse, en effet, chose singulière, est la seule valeur, après la Caisse des che mins de fer, qui ait subi des oscillations considérables. Nous avons dit que les actions de la Caisse des chemins de fer avaient monté de 100 fr.; celles de la Croix-Rousse ont monté de 55 fr. Elles étaient samedi à 495 fr., elles sont maintenant à 550 fr. Un instant même la hausse a été de 60 fr. En effet, à partir de 520 fr., de nombreuses ventes à découvert ont eu lieu dans l'espoir d'une prompte réaction. Mais pour qu'il y ait réaction, il faut des titres, il faut du moins savoir s'en procurer facilement, ce qui ne se peut guère dans une entreprise où l'on ne compte que 4,000 titres. Le découvert a été poursuivi vivement, il lui a fallu racheter, et il a payé son imprudence de 30 à 35 fr. de hausse.

En dehors de la caisse des Chemis de fer et de la Croix-Rousse, onn'a aucun mouvement à signaler: actions de Mobilier et actions de Chemin sont à 2 fr. 50 c. par action, même prix que le samedi précédent. Ce sont des cours stéréotypés. Toute l'ancienne activité semble s'être reportée en effet du parquet au marché

de ceux qui n'ont jamais mis le pied dans la Chambre syndicale?

A coup sûr, l'administration supérieure ne s'opposerait nullement à la validité de l'élection. L'administration apprécie trop aujourd'hui, au vrai point de vue, le motif sérieux de la reconstitution du marché pour se laisser entraîner par un excès d'enthousiasme et de faveur à l'endroit d'un coup qui lui a donné tant de mal depuis dix-huit mois. Nous sou mettons l'idée à quelques membres intelligents du parquet.

A mesure qu'on approche de la fin de l'an née, on parle de nouveau de la suppression des tourniquets; il y a des paris sérieux enga gés sur cette éventualité. La ville de Paris s opposerait encore; mais on passerait outre. Or, la Ville, qui se montre si intraitable sur ce chapitre, loin de voir ses revenus diminuer, serait la première à bénéficier de la réforme. Est-ce qu'un Emprunt à de meilleures conditions ce n'est pas une diminution de charges, ce qui équivaut à une augmentation de reve

nus ?

Or, un Emprunt à de meilleures conditions, c'est évidemment à une diminution de charge. La suppression des tourniquets donnerait précisément à la Vilie la facilité d'émettre ses Em prunts a demeilleures conditions... La Cote ledi sait hier: « Il ne faut pas fermer la Bourse quand on a besoin d'y puiser!

du comptant, On assure même que la Cham- Terminons par quelques mots sur les va bre syndicale, blessée de voir le public se por- leurs espagnoles., L'Intérieur 3 0/0 est resté ter de préférence sur le petit marché où tra- toute la semaine aux environs de 49. Un seul vaillent les assesseurs et remisiers du comp- jour elle a été cotée 49 5/8. Les cours sont plas tant, songerait sérieusement à trouver un élevés à Madrid qu'à Paris, même en tenant procédé d'être de nouveau aussi désagréable compte des changes. Il n'en est pas de même que possible au public. Elle s'occuperait à de la Passive, qui n'est qu'à 20 et 19 1/2 à Ma créer des entraves aux transactions du comp-drid. Sous le nom de Dette amortissable de tant, ou à rendre aux remisiers l'exercice de 2 classe, et qui se cote ici 22 et 22 1/4. Il est leurs fonctions tellement improductif qu'ils y vrai que les ventes sont impossibles à ce cours, devraient renoncer.

dès qu elles dépassent le budget quotidien que les spéculateurs à la hausse se sont fixés pour absorber peu à peu la masse flottante.

Les Chemins espagnols sont bien tenus, le Saragosse et le Barcelonne surtout.

A propos de ces prétendues modifications auxquelles nous nous refusons à ajouter foi, bien qu'il en ait été fortement question, on s'est beaucoup occupé de l'élection des membres de la Chambre syndicale qui aura lieu ce mois-ci. On dit que l'ancien syndic ne se présenterait pas à la réélection. Malheureusement, celui qu'on désigne comme aspirant à être son successeur est un agent connu par des idées Paris, De Soye et Bouchet, impr., 2, pl. du Partirées.

SERRE,

Le directeur-gérant: A.. SiSSOR.

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