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Viam veritatis elegi. Pfalm. 118.

TAYLOR

INSTIT

UNIVERSTY

1 5 OCT 1973

OF CRECAD

A

MADAME

LA DAUPHINE.

MADAME,

LE Recueil de Foéfies que j'ofe vous présenter, eft le premier tribut que les Mufes chrétiennes vous offrent fur les bords de la Seine.

Daignez, MADAME, en agréer l'hommage avec bonté. Confacrés à la Religion, ces vers font tirés des faintes Écritures, le plus beau des Livres, & le feul qui enfeigne aux Princes la vérité & la vertu, dans toute leur pureté & leur majesté. Voilà, MADAME, un genre de mérite digne de l'éminence de votre piété: heureux! fi je pouvois intéreffer de même la délicatesse de votre goût, en alliant dans mes vers l'harmonie du ftyle à l'importance du fujet, & en leur tranfmettant quelques-unes de ces grandes images, de ces beautés de fentiment qui font le caractere diftinctif des divins Poëmes où je les ai puifés !

Sortie, MADAME, d'une Maifon toujours féconde en Héros,

gage précieux de l'union conftante qui regne entre les deux premieres Puiffances de l'Univers, que ne devons-nous pas attendre de l'élévation naturelle de votre génie & de la bonté de votre cœur ! Tout nous

affure que vous allez faire la félicité de la France. en lui retraçant, autant par l'exemple de votre vie que par vos grâces, l'image de votre AUGUSTE MERE, la plus grande Princeffe qui ait paru fur le Trône des Céfars, le modèle éternel des Princes qui veulent devenir les délices du monde; l'ame enfin la plus fublime & la plus propre à honorer la nature humaine par l'éclat de fes vertus, & à représenter l'Étre supréme par fa bienfaisance. Cette Reine, célebre dans tous les fiécles, feroit,

MADAME, inconfolable d'être féparée de vous, fi fon cœur, tout plein du fentiment de vos grandes qualités, ne l'affuroit que vous trouverez toujours dans le meilleur des Rois, plus fon ami que fon allié, dans votre Augufte Époux l'objet de nos espérances, la tendresse & le bonheur que vous méritez. Je fuis avec un très-profond

respect,

MADAME,

&

Votre très-humble & trèsobéiffant Serviteur,

DE REYRAC.

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