Images de page
PDF
ePub

!

[blocks in formation]

I. La Réprimande en Matière correctionnelle

II. Les Circonstances très atténuantes en Matière criminelle

[merged small][ocr errors][merged small]

C

DISCOURS

PRONONCÉ PAR

M. RAOUL DUMONTET, Substitut du Procureur Général

C

AMIENS

IMPRIMERIE DU PROGRÈS DE LA SOMME
92, RUE DES TROIS-CAILLOUX, 92

1896

DEC 20 1930

COUR D'APPEL D'AMIENS

Audience solennelle de Rentrée

Le Vendredi 16 Octobre 1896, la Cour d'Appel d'Amiens s'est réunie au Palais-deJustice, pour son audience solennelle de rentrée, à laquelle ont assisté les Tribunaux Civil et de Commerce, MM. les Juges de Paix, MM. les Avocats et Avoués. Les Autorités civiles, ecclésiastiques et militaires occupaient les places qui leur avaient été réservées. Les membres du Barreau étaient assis aux places accoutumées.

Etaient présents: MM. MARQUET (*, I.), Premier Président; DEQUIN (*),OBRY (,1.), Présidents; DE NAMUROY (*), OUDIN (*), CAUMARTIN (*), MOULLART (*), FOURNIER, LABOURET, MOISSET, WARMEZ, FRANÇOIS DE LA HAYE, TATTEGAIN, PINSON, WEHEKIND, DURAND, DESROZIERS (), MESNARD, Conseillers; SourDAT (*), Conseiller honoraire; MM. REGNAULT (O., I., Grand-Officier de l'Ordre du Nicham de Tunis, Commandeur de l'Ordre de la Couronne d'Italie, Chevalier de l'Ordre de Sainte-Anne de Russie), Procureur Général; BURDIN DE PÉRONNE, LEFAVERAIS, Avocats Généraux; BOTTET, DUMONTET, Substituts du Procureur Général; MACQUE, Greffier en chef; BRIAUX, FISCHER, BOUCHER, CommisGreffiers assermentés.

L'audience publique et solennelle ayant été ouverte, M. le Premier Président a donné la parole à M. le Procureur Général. Alors M. DUMONTET, Substitut de M. le Procureur Général, s'est levé et s'est exprimé ainsi :

MONSIEUR LE PREMIER PRÉSIDENT,
MESSIEURS,

Améliorer le sort de la classe pauvre, de cette classe dont la destinée est de vivre dans notre société moderne avec l'aspiration vers un bien-être qu'elle rêvera toujours sans l'atteindre jamais.

Rechercher les moyens non pas de faire disparaître du monde civilisé la pauvreté, état honorable et fatal, mais d'amoindrir « le paupérisme » qui en est la corruption et l'avilissement des pauvres.

Etudier enfin les meilleures réformes susceptibles, sans secousse ni trouble, de niveler quelque peu ces inégalités de notre état social, - selon la saisissante image de feu le Cardinal Manning « ces abîmes creusés entre les classes, ces contrastes abrupts entre des lots de délices et des destinées de misères » !

Tel est, en cette fin de siècle, la première et la principale préoccupation.

Certes, c'est là un noble but.

Et que, d'après le dire de M. le comte d'Haussonville le socialisme > soit devenu une mode comme autrefois le romantisme », nous n'y voyons, pour l'humanité souffrante, que de sérieux avantages.

« PrécédentContinuer »