Images de page
PDF
ePub

éminentes religieuses ont constamment mises au service de leur chère Congrégation.

Je suis persuadé, Mon cher Chanoine, que votre « Notice » sera accueillie avec autant d'empressement que de reconnaissance par toutes les Filles du Saint-Esprit. Ce sera pour elles le « Livre de famille », qu'elles reliront toujours avec bonheur et avec fruit. Bon accueil sera sans doute fait aussi à votre livre par le clergé et les fidèles de la Bretagne, où les « Sœurs Blanches » sont si justement populaires.

Je bénis donc, Monsieur le Recteur et cher Chanoine, je bénis avec bonheur l'œuvre si bretonne que vous avez entreprise. Je bénis aussi votre personne et les fidèles de la grande paroisse que j'ai été heureux de confier à votre zèle, et je vous prie d'agréer l'expression de mon affectueux dévouement en Notre Seigneur.

+ EUGÈNE,

Evêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

[ocr errors]

PREMIÈRE PARTIE

DES ORIGINES

JUSQU'A LA RÉVOLUTION.

Innova dies nostros sicut a principio.
(THREN., V., 21.)

Seigneur, renouvelez-nous dans la fer-
veur des premiers jours.

PREMIÈRE PARTIE

DES ORIGINES
JUSQU'A LA RÉVOLUTION

CHAPITRE [er

SÉJOUR DES SŒURS AU LÉGUÉ

[graphic]

L faut se reporter au commencement du siècle dernier, dans un

petit village de pêcheurs situé tout

près de Saint-Brieuc, pour assister aux humbles débuts de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit.

Vers le point où la petite rivière du Gouët se perd dans la Manche, au lieu appelé Le Gué, et plus tard le Légué, s'élevaient alors quelques modestes habitations. L'une de ces maisons se faisait remarquer par l'animation,

la gaieté qui l'entouraient à certaines heures du jour, elle était assiégée par la troupe bruyante et joyeuse des enfants de la Paroisse.

C'était la Petite Ecole Charitable, comme on disait alors, qui venait de s'ouvrir au Havre du Légué, et où les enfants se pressaient pour apprendre à travailler, à lire, à écrire, à compter et par dessus tout à connaître le bon Dieu et à l'aimer.

Deux pieuses femmes dirigeaient cette école : Renée Burel et Marie Balavenne.

La première, née de paysans aisés, était parente du célèbre missionnaire M. Leuduger, qui continuait en Bretagne l'œuvre du P. Maunoir, dont il avait été le disciple. Ame fervente et dévouée, Renée avait d'abord eu la pensée d'entrer chez les Ursulines; mais, cédant aux conseils de M. Leuduger, qui travaillait alors avec zèle à l'œuvre des petites écoles, elle se décida à se consacrer à l'instruction des enfants du peuple, se contentant de s'affilier au tiers-ordre de Saint-François,

« PrécédentContinuer »